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[Jeu de temps / Times Play 2024]

Lauréat·e·s des prix JTTP et des prix thématiques

24e Jeu de temps / Times Play

Résultats | Artistes et soumissions | Évènements | Prix | Jury

Pour chaque édition de JTTP, un jury diversifié et international s’acquitte de la tâche d’évaluer toutes les œuvres soumises au projet. Les créateurs·trices des cinq premières œuvres au classement reçoivent un prix. Des prix en argent sont remis aux lauréat·e·s des trois premières places et des prix thématiques. Les partenaires de projet JTTP, les donateurs et les partenaires médias sont mentionnés à la page des Prix.

Tout au long de l’année 2024–2025 les œuvres sélectionnées pour JTTP 2024 (voir ci-dessous) seront présentées lors d’évènements, concerts et diffusions radio en collaboration avec les différents partenaires médias de JTTP. À la page consacrée aux artistes et leurs œuvres, vous pouvez entendre les œuvres inscrites à l’édition courante de JTTP et lire les notes de programmes et biographies des artistes.

Résultats

Prix JTTP

  1. Dominic Sambucco — re.azioni (2023 / 5:48)
  2. Mikael Meunier-Bisson — musicfriend (2024 / 8:18)
  3. Michael Lukaszuk — Obsession (2024 / 6:32)
  4. Alejandro Sajgalik — Novae I (2024 / 10:48)
  5. Alex Matterson — Firmament (2024 / 9:00)

Prix thématiques

Biographies et notes de programmes

Nicolas Bourgeois • Rob Gill • Michael Lukaszuk • sylvi macCormac • Philippe Macnab-Séguin • Alex Matterson • Mikael Meunier-Bisson • Marie-Andrée Pellerin • Alejandro Sajgalik • Dominic Sambucco • Findlay Sontag

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Nicolas Bourgeois aux Îles-de-la-Madeleine (Canada), le 21 July 2024. Image © Arno Landry, 2024. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Nicolas Bourgeois

Lauréat du prix Martin-Gotfrit-Martin-Bartlett pour les pratiques électroacoustiques en direct.

Artiste électroacoustique avec une pratique tournée vers les arts vivants, Nicolas Bourgeois tâche de faire valoir son expérience de différentes réalités queers à travers des performances qui actualisent la relation entre le geste et les paysages audiovisuels proposés. Déployant le corps comme objet principal de création, iel réfléchit aux façons dont celui-ci est en mesure de se transformer et d’interagir avec l’environnement. Son processus créatif, situé à l’intersection de l’expérimentation sonore et de la danse contemporaine, donne naissance à des œuvres à la fois déviantes et intimes par l’utilisation de capteurs intégrés à des systèmes d’algorithmie musicale. Originaire des Îles-de-la-Madeleine (QC), Nicolas poursuit actuellement un baccalauréat en Musiques numériques à l’Université de Montréal (Tiohtià:ke / Mooniyang) depuis 2022.

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Nœuds au ventre (2024 / 9:47)

Nœuds au ventre (2024 / 9:47)

Automatismes gutturaux et magnifications humanoïdes. La notion d’individuation de Carl Jung réfère au processus d’intégration des aspects conscients et inconscients de la psyché afin d’atteindre l’unité psychologique et la réalisation de soi. Par la confrontation avec l’Ombre, il est possible de parvenir à une compréhension plus complète des aspects refoulés du soi. Ainsi, Nœuds au ventre se détache du tangible pour s’intéresser davantage à l’impulsif. Cette performance est une sensation, une exploration des voies intuitives du corps comme un outil exploitable. Par le recueillement, une recherche interne des façons de déconstruire le corps pour n’en garder que les signaux anatomiques qu’il communique. En prenant inspiration de l’art du bondage japonais, ou shibari (縛り), l’intention est d’offrir un ralentissement, un repliement sur soi-même. Dans l’entremêlement des cordes, une invitation à la contemplation.

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Rob Gill dans High Park à Toronto, le 30 novembre 2023. Image © Gun Roze, 2023. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Rob Gill

Lauréat du prix Barry-Truax pour les pratiques sonores environnementales ou écologiques.

Rob Gill travaille comme artiste médiatique indépendant depuis près de trois décennies maintenant. Ses projets couvrent une gamme étendue de supports (art audio, programmation, installation, animation et graphisme 3D assistés par ordinateur, peinture) qui s’allient comme moyens pour étudier et explorer divers aspects de la psyché humaine et particulièrement du processus de création lui-même. Après avoir obtenu un BFA en peinture de l’Université Queen’s de Kingston, il a passé du temps à Muskoka (Ontario) où il s’est consacré à la création d’œuvres et au développement d’une approche artistique cohérente. Partageant maintenant son temps entre Toronto et Muskoka, il présente son travail sur son propre site Web et dans des lieux de diffusion. Son travail interactif invite à la participation pour ensuite être transformé par des systèmes dynamiques et complexes qui produiront des animations 3D par ordinateur en temps réel accompagnées de trames sonores dont seront ensuite tirées des œuvres sonores, des vidéos, des peintures et des gravures.

HPB9 : composition 2 (2024 / 19:12)

HPB9 : composition 2 (2024 / 19:12)

L’installation interactive High Park Branches a été créée à l’aide d’openFrameworks, SuperCollider, Blender et d’un capteur Kinect. La pièce est un enregistrement de l’installation en action. Des branches trouvées au hasard à High Park (Toronto) ont été reproduites sous forme de modèles 3D à l’échelle, occupant un espace virtuel sur un écran de grande dimension. Lorsque les participants s’approchaient de l’écran, du vent éparpillait les branches. L’entrechoquement des branches déclenchait la lecture d’échantillons sonores, produisant ainsi une composition sonore spontanée. Les configurations finales des branches produisaient des peintures et des gravures. Les branches sont employées comme matériau à partir duquel les caractères et les qualités du parc et de ses environs servent à la production d’œuvres artistiques audios et visuelles. L’installation elle-même sert en quelque sorte de « joueur de branches ». Le système informatique conçu pour traduire les actions des participants en des forces agissant sur les branches mettait en application la criticité auto-organisée.

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Michael Lukaszuk lors de la série Experimental Music au Cincinnati Public Library (USA) le 19 novembre 2014. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Michael Lukaszuk

Lauréat du 3e prix JTTP 2024.

Michael Lukaszuk est un compositeur et chercheur en musique électroacoustique vivant à Umeå (Suède). La majeure partie de son travail créatif et académique implique l’emploi de processus algorithmiques et génératifs, l’improvisation et la collaboration interdisciplinaire pour étudier la place des médias algorithmiques dans la culture et réfléchir à des notions telles que la vitalité (liveness) et le caractère instrumental. Son travail est fréquemment présenté lors d’évènements de musique électroacoustique et d’arts médiatiques : ICMC — International Computer Music Conference, SEAMUS — Society for Electroacoustic Music in the United States, ISEA — International Symposium on Electronic Art, New York City Electroacoustic Music Festival et Now Hear This (New Music Edmonton). Il a remporté le premier Prix Hugh-Le Caine de la Fondation SOCAN en 2015. Il est actuellement chercheur postdoctoral en arts médiatiques.

Obsession (2024 / 6:32)

Obsession (2024 / 6:32)

Obsession est une composition électroacoustique alliant des approches algorithmique et acousmatique. Les matériaux sources proviennent d’enregistrements d’improvisations à la guitare. Ces sons sont progressivement juxtaposés à des matériaux de synthèse allant d’approximations de sons de cordes pincées en synthèse FM à des « transferts de timbre » plus élaborés à l’aide de l’intelligence artificielle où le modèle est entrainé à partir d’enregistrements d’un même instrument. Par l’abstraction, l’hybridation et la synthèse de sons d’instruments réels et virtuels, la pièce porte sur l’idée de « vitalité » dans les pièces pour supports fixes, ce que renforce le mélange de sons trouvés réalisés durant la performance alors que divers types de gestes instrumentaux à la guitare (cordes frappées, grattées, etc.) sont réalisés au moyen de techniques algorithmiques.

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sylvi macCormac au Jimi Hendrix Shrine à Vancouver en 2000. Image © Matthew Wild, 2000. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

sylvi macCormac

Lauréat du prix jef-chippewa pour les antécédents culturels autochtones.

sylvi macCormac a commencé la composition de Wheels Soundscapes : Voices of People with Dis Abilities à l’Universté Simon Fraser et VAMS (Vancouver Adapted Music Society) en 1998. Sa composition Waves of Kokoro lui a valu une mention honorable internationale en France en 1999. Elle a réalisé le documentaire Patience & Absurdity à Londres pendant les Jeux paralympiques de 2012, elle a coproduit The Feather (recueil de chansons et CD) avec Dave Symington à VAMS en 2016. Elle a également joué dans le film canadien Bella Ciao! en 2018 et la série Charmed produite par CBS en 2021. Avec l’aide de Bryden Veinot (VAMS), macCormac a composé le portrait écho-acoustique Russell Wallace Qekiyeksut, qui lui a valu le prix jef-chippewa pour les antécédents culturels autochtones dans le cadre de JTTP 2024, coordonné par la Communauté électroacoustique canadienne (CEC).

Russell Wallace Qekiyeksut (2024 / 8:06)

Russell Wallace Qekiyeksut (2024 / 8:06)

Le chanteur, percussionniste, compositeur et producteur Russell Wallace Qekiyeksut de la nation Stat’liam Lil’wat nous parle de l’impact de la musique et de la colonisation sur les familles et les communautés. sylvi macCormac a composé ce portrait écho-acoustique à l’aide de récits et paysages sonores des territoires salishes côtiers (Canada) et des extraits musicaux réalisés par Russell Wallace Qekiyeksut sur une période de 40 ans.

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Philippe Macnab-Séguin en juillet 2023. Image © Clayton Kennedy, 2023. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Philippe Macnab-Séguin

Lauréat du prix Yves-Gigon pour l’œuvre électroacoustique la plus outrageusement insolite.

Philippe Macnab-Séguin est un compositeur de musique instrumentale, électroacoustique et mixte dont le travail vise à créer un nouveau langage musical à la croisée des musiques populaires et de la musique classique contemporaine, reflétant son expérience électrique en métal, punk, jazz, barbershop, pop, glitch, et ses cours de konnakol / musique carnatique avec Ghatam Karthick. Il forme avec le producteur Nicolas Gaumond le duo prog-pop Greetings from the Hole. Son étude approfondie de la sonologie auditive et les fréquentes présentations et ateliers qu’il donne sur le sujet l’aident à fonder sa recherche artistique sur des principes perceptifs clairs. Il a reçu plus de 20 bourses et prix pour son travail, dont le Prix d’Europe, un prix BMI et quatre prix SOCAN pour jeunes compositeurs canadiens, ainsi que des financements du CRSH et du FRQSC. Il a obtenu un doctorat en composition à l’Université McGill sous la direction de Jean Lesage.

Gone for Eggs (2024 / 23:30)

Gone for Eggs (2024 / 23:30)

« Tout comme la vie est en gestation dans l’œuf, dans des rituels de guérison anciens, les initiés se réfugiaient dans une grotte ou un trou sombre pour “incuber” jusqu’à ce qu’un rêve de guérison les fasse renaître dans le monde supérieur, de la même manière que le poussin sort de l’œuf. »
— Le livre des symboles : réflexions sur des images archétypales, Archive for Research in Archetypal Sybolism (ARAS).

Chaque nuit, nous faisons l’expérience d’un aperçu de la mort lorsque nous perdons conscience dans les profondeurs du sommeil. Chaque matin, nous renaissons. Gone for Eggs part de ce fait pour explorer l’oscillation entre le jour et la nuit, la conscience et l’inconscience, la vie et la mort.

Les textes ont été écrits par Philippe Macnab-Séguin et Nicholas Papaxanthos. Des parties du Livre des symboles (Archive for Research in Archetypal Symbolism) ont été incluses dans les mouvements iii, iv et vi avec l’autorisation d’Allison Langerak Tuzo, directrice de l’ARAS.

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Alex Matterson à Victoria (Canada) en septembre 2022. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Alex Matterson

Lauréate du 5e prix JTTP 2024.

Alex Matterson est une compositrice, improvisatrice et interprète vivant à Victoria (Canada). Son travail explore une gamme étendue de genres musicaux : jazz, pop, musique savante occidentale. Sa musique s’efforce de traduire l’expérience d’une structure monolithique : de près, l’on observe une abondance de petits détails, de loin, ces détails semblent se fondre en une structure uniforme. On a dit de sa musique qu’elle ressemblait à « un oiseau sur un pétrolier » et qu’écouter sa musique s’apparentait à « fixer un mur du regard ».

Firmament (2024 / 9:00)

Firmament (2024 / 9:00)

Firmament cherche précisément à représenter cela, un immense mur soutenant les cieux. L’auditeur est un minuscule grain au pied d’un mur massif, trop vaste pour être pleinement appréhendé par l’œil humain. Même les immenses murs soutenant les cieux révèlent de minuscules détails lorsque nous les examinons de près, de petites imperfections qui apparaissent après un examen approfondi.

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Mikael Meunier-Bisson dans les High Sierras au parc national Yosemite en Californie (É.-U.), le 10 août 2024. Image © Aidan Potter, 2024. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Mikael Meunier-Bisson

Lauréat du 2e prix JTTP 2024.

Mikael Meunier-Bisson est un compositeur de musique expérimentale et électroacoustique montréalais. Ce n’est qu’aux alentours de 2020 que son attention se pose sur la composition de musique ambiante et de texture. Cette pratique autodidacte s’est rapidement complexifiée grâce aux dernières années de flirt avec les techniques acousmatiques. Son travail récent cherche à se sortir de la « localité » de l’ambient en travaillant le « global », à explorer la tonicité sur un mode abstrait, pour ultimement rejoindre les affects, le ressenti, par des combinaisons de méthodes qui nous sont encore peut-être inconnues. Il poursuit depuis 2023 des études au baccalauréat en Musiques numériques à l’Université de Montréal. Composée sous la direction de Martin Bédard, sa pièce musicfriend (2024) lui mérite la 2e place de la 25e édition du concours Jeu du temps / Times Play, coordonné par la Communauté électroacoustique canadienne (CEC).

musicfriend (2024 / 8:18)

musicfriend (2024 / 8:18)

Faisant l’objet de rencontres franches entre plusieurs tableaux, musicfriend est l’aboutissement de multiples réorganisations. Teintée d’une matériologie suggestive, à fort accent, la rhétorique de ce projet est parsemée de doutes, d’essais, d’erreurs, dans un va-et-vient continu entre le référentiel, l’onirique et le ludique.

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Marie-Andrée Pellerin lors d’une résidence Ansible Insitute au Café Tissardmine dans le sahara marocain en mars 2024. Image © Antoinette Dyksman, 2024. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Marie-Andrée Pellerin

Lauréate du prix Micheline-Coulombe-Saint-Marcoux pour les artistes électroacoustiques auto‑identifié·es comme femmes ou personnes non binaires.

Marie-Andrée Pellerin est une artiste multidisciplinaire montréalaise établie à Linz (Autriche). Ses projets artistiques traitent de thèmes liés au langage et s’inspirent de littérature de science-fiction, territoires acoustiques et phonétique expérimentale. Elle travaille avec l’art vidéo, l’installation sonore et la performance, ainsi qu’avec l’art textile (« tufting »). Elle s’intéresse actuellement au vent et à l’air comme médium sonore, à la suite d’une résidence chez Café Tissardmine, dans le désert marocain. Son travail a été présenté dans divers espaces d’art tels que Kunstforum (Vienne), Kunstraum Lakeside (Klagenfurt), BPS22 Museum (Charleroi), Škuc Gallery (Ljubljana), D21 Kunstraum (Leipzig), Scriptings (Berlin) et 5020 (Salzburg), ainsi que Ada X et CIRCA Art Actuel à Montréal. Elle a notamment participé à des résidences en Corée du Sud, au Maroc, en France et au Mexique. Doctorante à l’Université d’art de Linz, où elle a également été chargée de cours en 2020–2021, Pellerin est aussi impliquée dans l’espace d’art autogéré bb15.

Close Conversations of Other Kinds (2022 / 11:00)

Close Conversations of Other Kinds (2022 / 11:00)

Close Conversations of Other Kinds est un projet d’installation d’art sonore qui aborde, par l’entremise de quatre compositions sonores, les possibilités de conversations entre différentes espèces à travers le concept des « flat ontologies » (ontologies horizontales). Il comprend quatre courtes compositions inspirées de récits de science-fiction, écrites spécifiquement pour ce projet par Monika Rinck, Christiane Vadnais et Élisabeth Vonarburg, ainsi d’une nouvelle écrite par l’autrice Ursula K. Le Guin. Les histoires ont été traduites en compositions d’art sonore, parfois abstraites parfois narratives. Le projet comprend également des éléments visuels, entre autres un grand tapis « tufté » fait à la main et une publication d’artiste comprenant les histoires écrites par les autrices. Le projet a d’abord été présenté en 2022 à la Škuc Gallery à Ljubljana (Slovénie), sous la forme d’une installation à quatre canaux et plus tard, au Art Quarter Budapest en version stéréo, présentée à l’aide d’écouteurs déposés sur le tapis.

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Alejandro Sajgalik à Montréal (Canada) en février 2019. Image © Nick Bostick, 2019. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Alejandro Sajgalik

Lauréat du 4e prix JTTP 2024.

Alejandro Sajgalik est un chorégraphe et compositeur basé à Montréal. Sa pratique explore le déracinement métaphysique actuel et le pouvoir envoûtant de la technologie. Après un parcours en architecture, il crée des œuvres scéniques conjuguant la danse, la composition électroacoustique et une dramaturgie inspirée d’épopée et de mysticisme. À Montréal, il a présenté ses solos N’importe où hors du monde (2018), Cantos para los insaciables (2019) et Materia Prima (2022). Il présentera Nova Express, une œuvre pour six danseurs et un orgue démantelé, en novembre 2024 à Tangente. Son travail est soutenu par le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts de Montréal. Il étudie présentement au Conservatoire de musique de Montréal en composition électroacoustique avec Louis Dufort.

Novae I (2024 / 10:48)

Novae I (2024 / 10:48)

Pour cette sonate électroacoustique pour orgue démantelé et voix, j’insuffle une seconde vie à des tuyaux d’orgue récupérés d’une église désacralisée au Québec. Libéré du poids de son passé, l’instrument forme, avec ma voix, un contrepoint d’une nervosité fluide. Pris dans l’orage du temps, je renouvelle la matière sonore à travers mon souffle et mes gestes pour former des lignes d’élan de vie extatique. NOVAE I est une ode au potentiel de réenchantement.

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Dominic Sambucco en Sardaigne en 2022. Image © Valentina Tamborra, 2022. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Dominic Sambucco

Lauréat du 1er prix JTTP 2024 et du prix Jean-Piché pour la vidéomusique, les nouveaux médias et la programmation créative.

Dominic Sambucco est un artiste sonore, compositeur et cinéaste italo-canadien. Il détient un diplôme en composition électroacoustique de l’Université de Montréal ainsi qu’un diplôme en guitare moderne de la Music Academy de Rimini. À travers ses projets de musique électroacoustique et d’art multimédia, il cherche constamment à repousser les frontières de l’expression artistique traditionnelle. Son esthétique, influencée par la nature et la science, se distingue par l’utilisation créative d’instruments acoustiques et de nouvelles technologies. Il a collaboré avec des organisations de renom comme l’Académie Montegral, l’Ensemble Oscillator, Sonitus et les archives AAMOD, et ses œuvres ont été présentées dans divers festivals tels que Aeson, Ruina Sonora, l’Université de Greenwich, Suns, Unarchive, Inniò et Ibrida. Sambucco a remporté le premier prix au concours GroundSwell Emerging Composer Competition ainsi qu’aux Prix pour les compositeurs émergents de musique à l’image de la SOCAN.

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re.azioni (2023 / 5:48)

re.azioni (2023 / 5:48)

re.azioni est un court métrage expérimental réalisé à partir d’images d’archives de l’Archive Audiovisuelle du Mouvement Ouvrier et Démocratique (AAMOD [italien : Archivio Audiovisivo del Movimento Operaio e Democratico]). Le film repose sur un dialogue entre deux types d’images : des documentaires colorés sur la nature et des plans en noir et blanc de mains et de visages. Il traite de la création et de la perception, tout en laissant plusieurs pistes d’interprétation ouvertes. Au-delà des significations que chaque spectateur peut trouver, découvrir ou percevoir, c’est une invitation à la contemplation, à l’écoute et au ressenti. Le film est divisé en trois parties, chacune représentant un élément primordial de la Terre.

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Findlay Sontag en 2024. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Findlay Sontag

Lauréat du prix Hildegard-Westerkamp pour l’installation et le paysage sonores.

Findlay Sontag est un producteur de musique, artiste sonore et compositeur expérimental de Calgary qui vit maintenant à Montréal. Sa musique électroacoustique s’appuie sur de nombreux thèmes, de techniques et d’influences musicales, explorant souvent le mélange de sources acoustiques et électroniques, le réalisme et le surréalisme, la philosophie et la spiritualité. Avant de s’inscrire au programme d’études électroacoustiques de l’Université Concordia (Montréal), il a passé plusieurs années transitoires à effectuer des travaux forestiers saisonniers dans la nature sauvage canadienne isolée et à voyager à l’étranger. La diversité de ces expériences a éclairé l’ambition principale de sa pratique artistique, qui vise à susciter une réponse émotionnelle chez l’auditeur à un niveau universel et humain qui transcende la langue et les prédispositions culturelles.

Pushpull (2024 / 7:35)

Pushpull (2024 / 7:35)

Intrinsic motion
Outer world, inner sanctum
Form and void arise.

Pushpull a été conçu comme une méditation sur la polarité entre le moi intérieur et le monde extérieur, structurée autour de la respiration profonde. L’auditeur·trice est invité·e à se contempler où l’un se termine et où l’autre commence.

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