[Jeu de temps / Times Play 2024]
Participants et soumissions
25e Jeu de temps / Times Play
Artistes
Jules BASTIN-FONTAINE
Michaël BOUDREAU
Nicolas BOURGEOIS
Sabrina CARON
Charlie COOPER
Saadi DAFTARI
Graeme DYCK
Juro Kim FELIZ
james FORD, Robinson LANGEARD
Mélanie FRISOLI
Pablo GEERAERT
Rob GILL
Véronique GIRARD
Nolan HILDEBRAND
Mark HJORTHOY
Kimia KOOCHAKZADEH-YAZDI
Mathieu LACROIX
Stéphanie LANGEVIN
Étienne LAVALLÉE
Joel LAVOIE
Malte LEANDER, Charles HARDING
Michael LUKASZUK
Lauré LUSSIER
sylvi MACCORMAC
Philippe MACNAB-SÉGUIN
Hans MARTIN
Jérémie MARTINEAU
Alex MATTERSON
Jesse Frank MATTHEWS
Joe MCDONALD
Mikael MEUNIER-BISSON
Ryan PAYNE-LAURIN, Alex BRIAND
Marie-Andrée PELLERIN
David PIAZZA
Valentina PLATA
Kasey POCIUS
Parisa SABET SARVESTANI
Alejandro SAJGALIK
Dominic SAMBUCCO
Findlay SONTAG
Haotian SUN
Dominic WALTHER BATTISTA
Eyden ZHAO
Soumissions
Jonathan ALEXANDRINE — storm (6:01)
Pour cette composition de 97 pistes, j’ai expérimenté une approche personnelle de la musique électronique en surround et atmosphérique en utilisant des enregistrements du système modulaire Doepfer et un traitement sur le logiciel Ableton en post-production. Chaque partie de la composition passe de manière transparente les unes aux autres, ce qui donne lieu à un voyage logique. Je crois que la musique surround est l’avenir de la musique electronic (en particulier dans les événements live tels que : raves, festivals, concerts, expositions, etc.), et il est temps d’innover dans cette direction.
Jules BASTIN-FONTAINE — Composition pour hautbois, distorsion et sons fixés (9:00 / 2024)
Composition pour hautbois, distorsion et sons fixés est une étude sur l’insistance. Elle a été enregistrée et créée par la hautboïste Léanne Teran-Paul.
Jules Bastin-Fontaine est un compositeur et tubiste établi à Montréal. Durant ses études collégiales en tuba, il a étudié la composition auprès de Yannick Plamondon à Québec. En 2022, au Conservatoire de musique de Montréal, il a complété des diplômes de 1er cycle universitaire dans ces deux disciplines dans les classes Jimmie LeBlanc (composition) et Pierre Beaudry (tuba). Il poursuit maintenant une maîtrise en composition instrumentale auprès de Maxime McKinley et un premier cycle en composition électroacoustique auprès de Louis Dufort. Sa musique s’est vue décerner deux prix dans le cadre des Concours de la Fondation SOCAN pour les jeunes compositeurs. Il a entre autres été joué par l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et l’Ensemble Paramirabo.
Michaël BOUDREAU — La brise du temps à l’ère de l’austérité (1:03:41 / 2017)
La brise du temps à l’ère de l’austérité est un album expérimental et un essai poétique sur le processus de création dans une perspective anarchiste et thérapeutique. Le projet est né à la suite de rencontres décisives alors que Michaël Boudreau était étudiant à l’Université de Montréal en Musique numérique. Frederick Dallaire, enseignant pour le cours de cinéma expérimental posera une question à la classe, à laquelle cette œuvre s’efforcera de répondre : Pourquoi rajouter une goûte dans l’océan médiatique du 21e siècle? La question restera en dormance jusqu’à ce que Nicolas Bernier, professeur dans le cours de création audionumérique, touche l’égo de Michael en formulant une critique difficile sur une de ses compositions. Michael décidera de la recycler pour qu’elle devienne la base de son album expérimental et sa réponse à la question du « pourquoi produire de l’art? ».
Michaël Boudreau est un compositeur iconoclaste multi-instrumentiste maîtrisant la guitare «fingerstyle» moderne et le piano minimaliste. Sa musique, reconnue dans le domaine de la danse contemporaine, se caractérise par son côté cinématique et sa fluidité captivante. Inspiré autant par son passage à l’Université de Montréal en recherche-création — où il s’imprègne de la musique concrète (Mounty Adkins) ou encore de l’antimusique (Tim Hecker) — que par son implication en tant que choriste au sein du chœur Canopée, interprétant les œuvres énigmatiques du compositeur Patrick Bengio, Michaël navigue hors des genres préétablis cherchant à émerveiller, bercer ou déstabiliser l’auditeur. Face à cette pléthore d’horizons explorés, une écoute attentive de son œuvre permet de discerner un fil conducteur : une soif inextinguible d’inventivité qui brode le leitmotiv d’un amour profond pour le son, manifestant une intensité farouche et une méticulosité inébranlable lors du rituel du partage d’émotions.
Nicolas BOURGEOIS — Nœuds au ventre (vidéo — 9:47 / 2024)
Automatismes gutturaux et magnifications humanoïdes. La notion d’individuation de Carl Jung réfère au processus d’intégration des aspects conscients et inconscients de la psyché afin d’atteindre l’unité psychologique et la réalisation de soi. Par la confrontation avec l’Ombre, il est possible de parvenir à une compréhension plus complète des aspects refoulés du soi. Ainsi, Noeuds au ventre se détache du tangible pour s’intéresser davantage à l’impulsif. Cette performance est une sensation, une exploration des voies intuitives du corps comme un outil exploitable. Par le recueillement, une recherche interne des façons de déconstruire le corps pour n’en garder que les signaux anatomiques qu’il communique. En prenant inspiration de l’art du bondage japonais, ou shibari 縛り, l’intention est d’offrir un ralentissement, un repliement sur soi-même. Dans l’entremêlement des cordes, une invitation à la contemplation.
Artiste électroacoustique avec une pratique tournée vers les arts vivants, Nicolas Bourgeois tâche de faire valoir son expérience de différentes réalités queers à travers des performances qui actualisent la relation entre le geste et les paysages audiovisuels proposés. Déployant le corps comme objet principal de création, iel réfléchit aux façons dont celui-ci est en mesure de se transformer et d’interagir avec l’environnement. Son processus créatif, situé à l’intersection de l’expérimentation sonore et de la danse contemporaine, donne naissance à des œuvres à la fois déviantes et intimes par l’utilisation de capteurs intégrés à des systèmes d’algorithmie musicale. Originaire des Îles-de-la-Madeleine (QC), Nicolas poursuit actuellement un baccalauréat en Musiques numériques à l’Université de Montréal (Tiohtià:ke / Mooniyang) depuis 2022.
Sabrina CARON — Tangled Memories (vidéo — 1:41 / 2024)
Tangled Memories est une courte pièce qui illustre l’âme tourmentée d’un souvenir lointain, altéré par le temps. Cette œuvre évoque un évènement du passé qui s’est emmêlé dans le fils de la mémoire, rendant son récit flou. Cette pièce a été créée lors d’une série d’improvisations avec du feedback créé avec des pédales d’effets et un mixeur. La voix bouclée en temps réel grâce à une pédale d’effet est un élément central de la pièce, répétant les fragments du souvenir. Enregistrée d’un seul trait, Tangled Memories conserve l’authenticité brute de sa création. Aucune manipulation en postproduction n’a été ajoutée, préservant ainsi l’intégrité de l’improvisation initiale. Chaque note, chaque texture, est le produit d’un moment de création spontanée. L’absence de fréquence basse lui donne un effet éthéré tel un souvenir impossible à rattraper.
Sabrina Caron [alias Sabe] est une artiste-performeuse audiovisuelle de Montréal. Elle utilise le feedback audio issue de pédales, de microphones et d’une table de mixage sans entrée ainsi que sa voix comme outil compositionnel et pour la création de textures en direct. Après avoir obtenu un diplôme en photographie à l’Université Concordia, elle a étudié plusieurs aspects de la musique tonale, notamment des multiples techniques vocales. Elle est tombée amoureuse de la musique numérique et a obtenu un DESS sur le sujet à l’Université de Montréal. Elle entreprend maintenant une maîtrise en composition et création sonore avec l’artiste audiovisuelle Myriam Boucher comme superviseure. Sabe s’inspire de ses expériences personnelles pour s’exprimer sur divers maux de la société. Dans ses œuvres, elle associe le son et l’image pour créer des pièces intimes et abstraites dans lesquelles elle souhaite que le spectateur trouve son propre sens. Beaucoup ont dit que ses créations sont contrastées, brutes et déstabilisantes.
Charlie COOPER — teeth hammered teeth (7:34 / 2023)
Saadi DAFTARI — Stretched Bodies (vidéo — 4:38 / 2023)
Stretched Bodies s’inspire des conditions de l’itinérance et de la migration. Il examine les questions relatives au traumatisme de l’abandon du foyer et à la violence du déplacement et de la rupture. Il examine la fragmentation de l’identité et les réalités de la double conscience, du fait d’être ici et là à la fois. Comment ces corps en mouvement peuvent-ils perturber les frontières et transmettre des connaissances au-delà de celles-ci? Dans quelle mesure leurs histoires trouvent-elles un écho dans notre histoire? Stretched Bodies superpose de multiples mondes pour construire une mosaïque poétique d’une histoire éphémère. Une histoire sans lieu et sans temps, qui laisse entrevoir une sombre réalité et une histoire pas si poétique que ça.
Graeme DYCK — Hypnagogia (10:07 / 2023)
Juro Kim FELIZ — Kina-i-ngátan (8:30 / 2023)
james FORD, Robinson LANGEARD — Changest (5:43 / 2024)
Changest est une pièce électroacoustique créée à partir d’improvisations musicales menées à l’Université Concordia entre Robinson Langeard et James Ford. Le premier a fait fonctionner un patch en utilisant le « control voltage » routé de son synthétiseur KORG qui module le jeu de la flûte de James.
james ford est un étudiant en piano qui cherche de nouvelles interactions entre les instruments acoustiques et électroniques.
Mélanie FRISOLI — About Strings (12:25 / 2024)
About Strings repose sur la superposition de deux prises de son triviales : celle d’un instrument étrange, le ukelin et celle d’un « monocorde » de laboratoire. Ces enregistrements ont été conservés entiers, avec leurs défauts, et servent de fils conducteurs à la pièce. Autour de ces notes pincées et spartiates vont se tisser plusieurs univers et l’exploration de l’espace sous diverses formes : dans son rapport au temps, dans sa perception physique et acoustique, dans une dimension métaphorique (les espaces imaginaires), etc. About Strings s’intéresse également à la musique jouée en dehors de la représentation publique et pose quelques questions : que devient la musique quand personne n’est là pour l’entendre? Peut-on considérer cela comme de la musique lorsqu’il n’y a ni intention de jeu ni ambition de plaire ou d’incarner?
Originaire du nord-est de la France, contrée industrielle autrefois prospère, Mélanie Frisoli, compose depuis presque vingt ans. Durant ces années, elle a parcouru le monde pour se produire sur scène ou enregistrer des disques (elle a sorti six albums sur différents labels indépendants entre 2003 et 2016). Guitariste et auteur d’abord, électron libre de la « nouvelle scène française », elle a reçu plusieurs prix comme le prix SACEM au Printemps de Bourges. Elle a aussi écrit trois livres de « fausse poésie ». Cette passion pour les mots s’est transformée petit à petit en passion pour le son et ses abstractions. C’est à Montréal, dès 2015, qu’elle s’initie aux techniques de production audio, ce qui lui permet de réaliser différents projets sonores. Entourée de professeurs talentueux à l’Université de Montréal (Robert Normandeau, Nicolas Bernier, etc.), elle se lance dans une carrière de musique acousmatique avec un penchant pour les paysages sonores, qu’ils soient réels ou fantasmés, ainsi qu’un intérêt grandissant pour la diffusion multiphonique.
Pablo GEERAERT — AMA Lga (7:36 / 2023)
AMA Lga est une œuvre composée spécifiquement pour le premier concours électroacoustique de TOTEM Contemporain. C’est une pièce relativement courte qui tente de mettre en avant la variété des timbres et des objets sonores offerts par les instruments TOTEM. Plutôt que de se limiter à un discours musical spécifique, AMA Lga trouve sa cohérence dans une multitude d’influences : parfois acousmatique, parfois ambiante, et elle explore même légèrement des éléments de bruit et de beat. Très peu de sons extérieurs à la bibliothèque TOTEM ont été utilisés — les enregistrements bruts sont régulièrement juxtaposés ou confrontés à leurs versions traitées. Le contraste timbral est constant et permet de passer facilement d’un certain discours musical à un autre. La pièce n’a pratiquement pas été planifiée à l’avance — l’exercice s’est uniquement concentré sur le désir de s’amuser avec une quantité de sons extrêmement riches et diversifiés.
Pablo Geeraert est un compositeur belge né à Bruxelles et actuellement basé à Montréal. La composition lui sert comme outil pour découvrir et ressentir les dimensions complexes et engageantes que la musique peut offrir. Influencé et fasciné par une vaste variété de discours sonores, sa musique essaie de les mixer dans des narratives kinétiques et évolutives, en se concentrant sur la sculpture d’un contraste entre les matériaux sonores, pour provoquer des images et des réactions. Les aspects multidisciplinaires propres aux arts tels que la danse ou les médias visuels sont aussi une source d’inspiration et de motivation, qui le poussent à approfondir sa compréhension de la musique. Il a récemment reçu des baccalauréats en Music Production (BIMM Berlin) et en Electroacoustic Studies (Université Concordia), et il est sur le point de commencer une maîtrise en Composition électroacoustique au Conservatoire de Montréal afin de continuer à découvrir et définir son identité artistique.
Rob GILL — HPB9 - composition2 (19:12 / 2024)
Rob Gill travaille comme artiste médiatique indépendant depuis près de trois décennies maintenant. Ses projets couvrent une gamme étendue de supports (art audio, programmation, installation, animation et graphisme 3D assistés par ordinateur, peinture) qui s’allient comme moyens pour étudier et explorer divers aspects de la psyché humaine et particulièrement du processus de création lui-même. Après avoir obtenu un BFA en peinture de l’Université Queen’s de Kingston, il a passé du temps à Muskoka (Ontario) où il s’est consacré à la création d’œuvres et au développement d’une approche artistique cohérente. Partageant maintenant son temps entre Toronto et Muskoka, il présente son travail sur son propre site Web et dans des lieux de diffusion. Son travail interactif invite à la participation pour ensuite être transformé par des systèmes dynamiques et complexes qui produiront des animations 3D par ordinateur en temps réel accompagnées de trames sonores dont seront ensuite tirées des œuvres sonores, des vidéos, des peintures et des gravures.
Véronique GIRARD — Voies mixtes | El viaje (10:14 / 2023)
« Retourner aux sources, respirer, regarder les montagnes, ressentir une joie immense après une journée complète à voyager, manquer le vol de connexion, arriver. Faire quatre heures de route, regarder la nuit, être dans un taxi au milieu de la montagne. »
Voies mixtes c’est une série de contes sonores créés par des artistes issu·e·s d’autant d’horizons disciplinaires que identitaires. C’est un espace insécable (safe space) de création réalisé par La Quadrature et propulsé par une volonté décoloniale. La seule contrainte : faire entendre une histoire à partir de ce que les artistes du projet jugent essentiel de dire, aujourd’hui, dans leur vie, par rapport à leur parcours et à la société qui les entoure.
Texte et narration : Mireya Bayancela
Véronique Girard est une artiste visuelle et sonore, une pédagogue et une vocaliste basée à Tiohtià:ke / Montréal. Elle crée des imageries fantaisistes qui cherchent à révéler l’authenticité du corps et de la voix de façon féérique et revendicatrice. Guidée par le mouvement, sa pratique se déploie à l’intersection entre la musique, la performance et l’art vidéo. Dans ses projets, elle crée un dialogue sensoriel intime où la perception du temps est en suspens. En étant activement impliquée dans sa communauté, elle développe des environnements ouverts, sensibles et stimulants grâce à diverses initiatives inclusives. Diplômée du programme de Musiques numériques de l’Université de Montréal, Véronique est également titulaire d’un Baccalauréat en Beaux-Arts de l’Université Concordia. Son travail a été présenté dans des festivals de films et concerts tant au Québec qu’à l’international.
Nolan HILDEBRAND — generative open graphic score #1 (vidéo — 6:00 / 2024)
la partition graphique ouverte générative n°1 utilise Touchdesigner pour construire des processus génératifs qui créent une partition graphique ouverte. Lors de la performance, la partition numérique produit une pléthore de symboles graphiques, depuis de simples points ressemblant à des taches d’encre et des formes globulaires abstraites jusqu’à des réseaux complexes de motifs de grille brisée interagissant avec des formes géométriques nettes et angulaires. Les aspects électroacoustiques de ce travail utilisent le feedback du mixeur. Le feedback du mixeur est créé lorsque les entrées du mixeur sont renvoyées vers ses sorties pour créer une boucle (de feedback). La manipulation des commandes du mixeur crée des sons électroniques imprévisibles allant du simple et harmonieux au chaotique et bruyant. La configuration de l’œuvre consiste en un instrumentiste connecté à un mixeur avec des boucles de rétroaction jouées par un autre artiste. Ainsi, les sons et les timbres des deux instruments peuvent s’affronter et s’opposer ou se synthétiser et se fondre.
Nolan Hildebrand est un compositeur et artiste noise basé à Toronto. La musique de Nolan explore les extrémités conceptuelles et physiques pour créer une musique intense et engageante. Sa production musicale comprend des partitions graphiques, des ensembles classiques, de la musique électroacoustique, de la musique acousmatique et des performances dans un projet expérimental solo noise baptisé BLACK GALAXIE. La musique de Nolan a été jouée à travers le monde, notamment Darmstädter Ferienkurse, International Computer Music Conference (ICMC), Forum Wallis et Bang on a Can LOUD Weekend. Il a eu l’occasion de travailler avec l’Orchestre symphonique de Winnipeg, l’ECM+ Ensemble, le XelmYa Ensemble, Jonny Axelsson et Nick Photinos. Nolan a complété son BMus en composition avec Gordon Fitzell et Örjan Sandred à l’Université du Manitoba et une maîtrise en musique en composition sous la supervision de Eliot Britton à l’Université de Toronto, où il poursuit actuellement un DMA avec une spécialisation en notation graphique et en musique électroacoustique sous la direction de Kotoka Suzuki et Eliot Britton.
Mark HJORTHOY — Machines That Search for God (14:48 / 2024)
Kimia KOOCHAKZADEH-YAZDI — Marsbar x Klub (6:28 / 2022)
Mathieu LACROIX — Corium I (12:35 / 2024)
Stéphanie LANGEVIN — Croissances (vidéo — 4:25 / 2024)
Croissances nous amène à faire un voyage à l’intérieur d’un arbre. Pour ce projet, j’ai enregistré exclusivement des sons de voiture et de différentes machines, sur lesquels j’ai fait plusieurs traitements et montages pour les transformer en sons plus organiques. La pièce est structurée en trois grandes parties qui suivent le voyage dans l’arbre. On débute avec les multiples racines qui se ramifient dans un espace serré et sombre. On passe ensuite dans le tronc creux, humide et organique. Puis, après une ascension, on aboutit dans la vaste voûte de ses branches et du feuillage grandiose. Ce monument qui semble inébranlable est pourtant balayé par des vents acrimonieux au terme de la pièce, le menaçant de craquer et de s’écrouler. Par cette création, je partage mon inquiétude sur les risques associés à nos choix de consommation et la nécessité de transformer nos moyens technologiques pour assurer la pérennité écologique.
Stéphanie Polka-Lang termine tout juste un baccalauréat en composition instrumentale à l’Université de Montréal. Pendant l’année 2023–24, elle a pu faire une formation en musique électronique et en musique visuelle. Elle poursuivra sa formation en musique à l’image au DESS en musique de film de l’UQAM à partir de l’automne 2024.
Étienne LAVALLÉE — Granby nature rayonnante (vidéo — 3:55 / 2024)
Granby nature rayonnante vit à travers les images, les sons et l’histoire de la ville de Granby. Avec cette œuvre, je vous invite à plonger dans le passé et le présent qui ont façonné les paysages de cette région. Je vous transporte vers trois plans d’eau cruciaux : le Lac Boivin, la rivière Yamaska et le Réservoir Choinière. À l’aide d’un simple touché, vous serez en mesure d’explorer ma ville et d’y créer des paysages. Granby dévoile sa nature rayonnante telle qu’elle s’est présentée à moi.
Étienne Lavallée sculpte le son comme une matière vivante, fusionnant timbres et textures pour créer des univers sensoriels où musique et image s’entrelacent. Fasciné par le pouvoir de l’expérience audiovisuelle, il compose des œuvres qui éveillent une conscience profonde des enjeux climatiques. Diplômé en composition musicale pour l’image (2023), il a signé des bandes sonores pour documentaires, films expérimentaux, fictions et jeux vidéo indépendants. Aujourd’hui, il poursuit une maîtrise où il explore la relation entre espace, environnement et empreinte humaine. Ses installations et compositions transcendent le simple spectacle, offrant au public un voyage immersif qui redéfinit notre lien avec le monde. À travers ses créations, Étienne invite à repenser l’interaction entre mémoire collective et nature, entre impact et harmonie, établissant un dialogue poétique et transformateur entre l’humain et son environnement.
Joel LAVOIE — Situations I (27:44 / 2024)
Situations 1 est le début d’une recherche pour un abandon total de conscience du présent, développer une relation à l’espace, aux autres, à soi. Être dans un milieu sonore qui n’existera que maintenant. Un paysage sonore sert de partition dont les événements servent à effectuer des « glissements » vers d’autres éléments sonores évocateurs. Dans l’installation, sont déclenchés de subtiles séquences génératives de synthèse et de résonateurs pour souligner certains aspects du paysage sonore, renouvelant constamment l’écoute. L’espace physique est occupé par des haut-parleurs disposés au sol et en périphérie de l’espace comme les éléments d’un milieu ou l’auditeur se retrouve. Cette étude prend part dans le développement d’une pratique explorant l’importance de l’intention dans l’écoute et de l’attention dans la transformation de nos relations entre humain et non-humain.
Joël Lavoie est un compositeur et artiste sonore basé à Montréal / Tio’tia:ke, Canada. Ses explorations musicales naviguent dans les eaux troubles du subconscient individuel et collectif. En déjouant l’anecdotique de paysages sonores réel dans des assemblages complexes et texturés, l’auditeur se trouve au beau milieu d’un univers doux et intense voguant librement dans les évocations subliminales. Explorant les thèmes du souvenir, de l’ailleurs et de l’introspection, il nous encourage a prendre une pause, une remise à zéro, un abandon complet pour une redécouverte de soi. Il a sorti un album |Absolument| (2015) sous l’étiquette montréalaise Kohlenstoff Records, Cabines (2018) sur Jeunesse cosmique et Souvenir (2020) sur Mikroclimat. Très actif comme concepteur sonore pour les arts vivant, Il a eu l’occasion de performer au Canada, en France, en Lituanie, en Allemagne, en Pologne, au Royaume-Uni, en Suède et au Mexique.
Malte LEANDER, Charles HARDING — Falling into Golden Wind (5:45 / 2023)
Falling into Golden Wind a été écrit et conçu sur la petite île finlandaise de Kökar, dans la mer Baltique, lorsque le groupe Trajectories (Charles Harding, Connor Cook et Malte Leander) a entrepris une résidence d’artiste à l’automne 2023. Ils explorent une variété de configurations d’enregistrement et de techniques de composition collaborative dans leur pratique, expérimentant des idées sur le positionnement non-anthropocentrique de l’artiste, présent au moment de l’enregistrement, de la composition et de l’interprétation. Cette pièce est basée sur les dernières feuilles d’un bouleau, alors que le vent s’est calmé le lendemain d’une des puissantes tempêtes d’automne. Les éléments tonaux ont été ré-amplifiés dans ces environnements, le vent fort masquant et déformant les mélodies.
Malte Leander est un compositeur et artiste suédois résidant actuellement à Montréal, qui explore la voix à travers la composition texte-son et l’écologie acoustique dans sa pratique artistique.
Michael LUKASZUK — Obsession (6:32 / 2024)
Michael Lukaszuk est un compositeur et chercheur en musique électroacoustique vivant à Umeå (Suède). La majeure partie de son travail créatif et académique implique l’emploi de processus algorithmiques et génératifs, l’improvisation et la collaboration interdisciplinaire pour étudier la place des médias algorithmiques dans la culture et réfléchir à des notions telles que la vitalité (« liveness ») et le caractère instrumental. Son travail est fréquemment présenté lors d’évènements de musique électroacoustique et d’arts médiatiques : ICMC — International Computer Music Conference, SEAMUS — Society for Electroacoustic Music in the United States, ISEA — International Symposium on Electronic Art, New York City Electroacoustic Music Festival et Now Hear This (New Music Edmonton). Il a remporté le premier Prix Hugh-Le Caine de la Fondation SOCAN en 2015. Il est actuellement chercheur postdoctoral en arts médiatiques.
Lauré LUSSIER — Le valseur de bois (53:00 / 2023)
La composition de cette pièce électroacoustique orchestrale a été inspirée par le roman meurtre et mystère Le Valseur de Bois. La musique représente des « impressions » de différentes parties et personnages de l’histoire, liés les uns aux autres par de courtes transitions.
00:00 Lente descente aux Enfers
06:46: Thème Principal
08:43: Transition 1
11:11: Voix des nymphes sous le Palais des Justes
16:16: Transition 2
16:59: Pensées Profondes
20:31: Agis!
22:24: Transition 3
24:23: L’Autre et L’Amie
28:14: L’Autre dans le sweatshop souterrain
33:33: Transition 4
34:34: Attrapé et emmené sous le Palais des Justes
39:24: Transition 5
41:15: Requiem
43:58: Marche Funèbre
47:33: Transition 6
51:01: Thème Principal (Fin)
Avec un style et une approche de la musique inimitables, la musique de concert expérimentale de Lauré Lussier se caractérise par une fusion de tradition et d’innovation. Issus d’une fusion consciente des influences musicales expérimentales (électroacoustiques) et de concert (classiques), émergent des œuvres musicales captivantes, avec des atmosphères sonores immersives minutieusement élaborées. Les auditeurs sont emportés dans des voyages sensoriels uniques et intenses. Lauré s’efforce de créer une musique de concert expérimentale iconoclaste, surprenante et tumultueuse, à la fois belle, intense, captivante et époustouflante, en évitant les approches artistiques qui peuvent trop facilement être réduites à des étiquettes. Lauré Lussier détient deux baccalauréats en musique, de l’Université McGill et de l’Université de Montréal.
sylvi MACCORMAC — Brother Bear: Russell Wallace Qekiyeksut (8:06 / 2024)
sylvi macCormac a commencé la composition de Wheels Soundscapes: Voices of People with Dis Abilities à l’Universté Simon Fraser et VAMS (Vancouver Adapted Music Society) en 1998. Sa composition Waves of Kokoro lui a valu une mention honorable internationale en France en 1999. Elle a réalisé le documentaire Patience & Absurdity à Londres pendant les Jeux paralympiques de 2012, elle a coproduit The Feather (recueil de chansons et CD) avec Dave Symington à VAMS en 2016. Elle a également joué dans le film canadien Bella Ciao! en 2018 et la série « Charmed » produite par CBS en 2021. Avec l’aide de Bryden Veinot (VAMS), macCormac a composé le portrait écho-acoustique Russell Wallace Qekiyeksut, qui lui a valu le prix jef-chippewa pour les antécédents culturels autochtones dans le cadre de JTTP 2024, coordonné par la Communauté électroacoustique canadienne (CEC).
Philippe MACNAB-SÉGUIN — Gone for Eggs (23:30 / 2024)
“Tout comme la vie est en gestation dans l’œuf, dans des rituels de guérison anciens, les initiés se réfugiaient dans une grotte ou un trou sombre pour “incuber” jusqu’à ce qu’un rêve de guérison les fasse renaître dans le monde supérieur, de la même manière que le poussin sort de l’œuf.”
— Le livre des symboles : réflexions sur des images archétypales, Archive for Research in Archetypal Sybolism (ARAS).
Chaque nuit, nous faisons l’expérience d’un aperçu de la mort lorsque nous perdons conscience dans les profondeurs du sommeil. Chaque matin, nous renaissons. Gone for Eggs part de ce fait pour explorer l’oscillation entre le jour et la nuit, la conscience et l’inconscience, la vie et la mort.
Les textes ont été écrits par Philippe Macnab-Séguin et Nicholas Papaxanthos. Des parties du Livre des symboles (Archive for Research in Archetypal Symbolism) ont été incluses dans les mouvements iii, iv et vi avec l’autorisation d’Allison Langerak Tuzo, directrice de l’ARAS.
Philippe Macnab-Séguin est un compositeur de musique instrumentale, électroacoustique et mixte dont le travail vise à créer un nouveau langage musical à la croisée des musiques populaires et de la musique classique contemporaine, reflétant son expérience électrique en métal, punk, jazz, barbershop, pop, glitch, et ses cours de konnakol / musique carnatique avec Ghatam Karthick. Il forme avec le producteur Nicolas Gaumond le duo prog-pop Greetings from the Hole. Son étude approfondie de la sonologie auditive et les fréquentes présentations et ateliers qu’il donne sur le sujet l’aident à fonder sa recherche artistique sur des principes perceptifs clairs. Il a reçu plus de 20 bourses et prix pour son travail, dont le Prix d’Europe, un prix BMI et quatre prix SOCAN pour jeunes compositeurs canadiens, ainsi que des financements du CRSH et du FRQSC. Il a obtenu un doctorat en composition à l’Université McGill sous la direction de Jean Lesage.
Hans MARTIN — Songe de Scipion (9:00 / 2024)
Le Songe de Scipion, célèbre passage de l’œuvre de Cicéron, présente un dialogue fictif entre Scipion Émilien, un général romain, et son grand-père décédé, Scipion l’Africain. Au cours de cette conversation, l’ancêtre expose la structure cosmique du monde et révèle la nature immortelle de l’âme.
Plusieurs auteurs, tels que Macrobe, Boèce et Pétrarque, ont commenté ce Songe de Scipion, considéré comme une sorte de pendant à la « légende d’Er » décrite par Platon dans le Xe livre de La République. Plus largement, l’idée pythagoricienne de l’harmonie des sphères, à l’origine de ces textes anciens, a laissé une empreinte sur la pensée musicale, cosmologique et mathématique tout au long de l’histoire occidentale.
Inspirée par ces idées, cette pièce se compose de neuf sections, chacune représentant une planète du système solaire décrit par Cicéron. Chaque section a une durée d’une minute, suivant un mouvement général du terrestre au céleste.
Hans Martin détient une maîtrise en composition du Conservatoire de musique de Montréal. Au cours de sa formation, il a notamment étudié auprès de Jimmie LeBlanc, Klaus Lang, Serge Provost et Michel Tétreault. Composant à la fois des œuvres instrumentales, électroacoustiques et mixtes, il s’intéresse à l’expérience du son en tant que phénomène acoustique. Ses recherches sont influencées par les formes musicales issues de la tradition algorithmique du Moyen Âge à aujourd’hui. Les œuvres de Martin ont notamment été jouées par l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+), l’Orchestre de la Francophonie, l’ensemble Hanatsu Miroir, l’Ensemble aka, les étudiants de l’ensemble Klangforum Wien (ppcm), ainsi que plusieurs autres formations étudiantes telles que l’orchestre symphonique, l’orchestre à cordes et l’ensemble de musique contemporaine du Conservatoire de musique de Montréal, ou encore l’ensemble eroc à l’Université de Montréal. Parallèlement à son travail de compositeur, Martin a aussi collaboré en tant qu’auteur à la revue Circuit.
Jérémie MARTINEAU — La Haine (vidéo — 6:20 / 2024)
Composée de plus de 500 échantillons de vos films et séries préférées, La Haine emportée par le vent décontextualise le son hollywoodien pour y révéler ses facettes les plus normalisées.
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Jérémie Martineau est un artiste audiovisuel et chercheur basé à Montréal. Son travail développe une approche multidisciplinaire rejoignant art numérique et musique de concert, favorisant l’intégration des dimensions acoustiques, électroniques, visuelles, spatiales et scénographiques de façon à créer un tout intégré. Suivant un désir de déformaliser l’expérience de concert, son approche compositionnelle se base sur l’immersion du spectateur et de l’interprète, mais aussi à même le processus compositionnel. Cette expérience immersive est atteinte non seulement au travers des interprètes et des sons produits, mais de tout ce qui est à voir et à ressentir. Ses œuvres et son travail de recherche, fait sous la codirection de Jimmie LeBlanc et Myriam Boucher, ont notamment été présentés à l’Université de Montréal, à la Maison Symphonique de Montréal ainsi qu’à l’Université de Greenwich. Il a remporté le troisième prix dans JTTP 2022, produit par la Communauté électroacoustique canadienne (CEC), pour son œuvre Distractions, Horizons.
Alex MATTERSON — Firmament (9:00 / 2024)
Firmament cherche précisément à représenter cela, un immense mur soutenant les cieux. L’auditeur est un minuscule grain au pied d’un mur massif, trop vaste pour être pleinement appréhendé par l’œil humain. Même les immenses murs soutenant les cieux révèlent de minuscules détails lorsque nous les examinons de près, de petites imperfections qui apparaissent après un examen approfondi.
Alex Matterson est une compositrice, improvisatrice et interprète vivant à Victoria (Canada). Son travail explore une gamme étendue de genres musicaux : jazz, pop, musique savante occidentale. Sa musique s’efforce de traduire l’expérience d’une structure monolithique : de près, l’on observe une abondance de petits détails, de loin, ces détails semblent se fondre en une structure uniforme. On a dit de sa musique qu’elle ressemblait à « un oiseau sur un pétrolier » et qu’écouter sa musique s’apparentait à « fixer un mur du regard ».
Jesse Frank MATTHEWS — Chippawa Creek (boat dub) (4:12 / 2023)
Joe MCDONALD — Wanderingz (5:36 / 2024)
Mikael MEUNIER-BISSON — musicfriend (8:18 / 2024)
Faisant l’objet de rencontres franches entre plusieurs tableaux, musicfriend est l’aboutissement de multiples réorganisations. Teintée d’une matériologie suggestive, à fort accent, la rhétorique de ce projet est parsemée de doutes, d’essais, d’erreurs, dans un va-et-vient continu entre le référentiel, l’onirique et le ludique.
Mikael Meunier-Bisson est un compositeur de musique expérimentale et électroacoustique montréalais. Ce n’est qu’aux alentours de 2020 que son attention se pose sur la composition de musique ambiante et de texture. Cette pratique autodidacte s’est rapidement complexifiée grâce aux dernières années de flirt avec les techniques acousmatiques. Son travail récent cherche à se sortir de la « localité » de l’ambient en travaillant le « global », à explorer la tonicité sur un mode abstrait, pour ultimement rejoindre les affects, le ressenti, par des combinaisons de méthodes qui nous sont encore peut-être inconnues. Il poursuit depuis 2023 des études au baccalauréat en Musiques numériques à l’Université de Montréal. Composée sous la direction de Martin Bédard, sa pièce musicfriend (2024) lui mérite la 2e place de la 25e édition du concours Jeu du temps / Times Play, coordonné par la Communauté électroacoustique canadienne (CEC).
Ryan PAYNE-LAURIN, Alex BRIAND — Vado, ma dove (8:08 / 2024)
Vado,ma dove est une composition électroacoustique, conçue pour un environnement audio spatial à cinq canaux, offrant une expérience auditive immersive. Créée par Joel Samano-Ouellet, YunFan Jin, Amirreza Dolatabadi, Alex Briand et Ryan Payne-Laurin, chaque compositeur a significativement contribué à la création et à la performance en direct, fusionnant leurs styles uniques en une pièce cohérente. Enregistrée avec une interface audio RME Fireface et des enceintes PMC, la composition intègre des médias fixes et en direct. Les médias fixes, structurés avec Ableton Live avec des éléments comme des voix et des synthétiseurs, ont préparé le terrain pour une exploration sonore supplémentaire. Les éléments en direct, comprenant guitare, synthétiseur et manipulations sonores avec Native Instruments Kontakt et un Teenage Engineering OP-1, ajoutent des textures dynamiques. Des « field recordings » d’un chantier et des enregistrements de koto manipulés dans Ableton Live enrichissent la composition, ajoutant profondeur et texture à cette œuvre électroacoustique.
Nous sommes un quintette de jeunes compositeurs canadiens de musique électroacoustique, composé d’Alex Briand, Amirreza Dolatabadi, Joel Samano-Ouellet, Ryan Payne-Laurin et Yunfan Jin. Nous étudions actuellement à l’Université Concordia. Notre travail collectif explore les frontières innovantes du son, en mêlant techniques traditionnelles et contemporaines pour créer des expériences auditives immersives. Le groupe est passionnés par le dépassement des limites de la musique électroacoustique et nous nous engageons à contribuer à l'évolution de ce domaine dynamique.
Marie-Andrée PELLERIN — Close Conversations of Other Kinds (11:00 / 2022)
Close Conversations of Other Kinds est un projet d’installation d’art sonore qui aborde, par l’entremise de quatre compositions sonores, les possibilités de conversations entre différentes espèces à travers le concept des « flat ontologies » (ontologies horizontales). Il comprend quatre courtes compositions inspirées de récits de science-fiction, écrites spécifiquement pour ce projet par Monika Rinck, Christiane Vadnais et Élisabeth Vonarburg, ainsi d’une nouvelle écrite par l’autrice Ursula K. Le Guin. Les histoires ont été traduites en compositions d’art sonore, parfois abstraites parfois narratives. Le projet comprend également des éléments visuels, entre autres un grand tapis « tufté » fait à la main et une publication d’artiste comprenant les histoires écrites par les autrices. Le projet a d’abord été présenté en 2022 à la Škuc Gallery à Ljubljana (Slovénie), sous la forme d’une installation à quatre canaux et plus tard, au Art Quarter Budapest en version stéréo, présentée à l’aide d’écouteurs déposés sur le tapis.
Marie-Andrée Pellerin est une artiste multidisciplinaire montréalaise établie à Linz (Autriche). Ses projets artistiques traitent de thèmes liés au langage et s’inspirent de littérature de science-fiction, territoires acoustiques et phonétique expérimentale. Elle travaille avec l’art vidéo, l’installation sonore et la performance, ainsi qu’avec l’art textile (« tufting »). Elle s’intéresse actuellement au vent et à l’air comme médium sonore, à la suite d’une résidence chez Café Tissardmine, dans le désert marocain. Son travail a été présenté dans divers espaces d’art tels que Kunstforum (Vienne), Kunstraum Lakeside (Klagenfurt), BPS22 Museum (Charleroi), Škuc Gallery (Ljubljana), D21 Kunstraum (Leipzig), Scriptings (Berlin) et 5020 (Salzburg), ainsi que Ada X et CIRCA Art Actuel à Montréal. Elle a notamment participé à des résidences en Corée du Sud, au Maroc, en France et au Mexique. Doctorante à l’Université d’art de Linz, où elle a également été chargée de cours en 2020–2021, Pellerin est aussi impliquée dans l’espace d’art autogéré bb15.
David PIAZZA — L’arène aux songes (18:05 / 2023)
Un espace singulier où les choses et les couleurs dansent en périphérie du réel. La transformation et la resynthèse d’un matériau unique sur la durée de la pièce évoque sa reconstitution par l’esprit endormi. Le rêve est ici l’image d’un monde suspendu, élan de musique.
David Piazza est un compositeur et étudiant au baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal. Sa passion pour l’acousmatique et le temps réel le pousse à envisager les modalités d’une hybridation des formes et d’une convergence possible de leurs potentiels d’expression.
Valentina PLATA — Madre (8:57 / 2024)
Madre [Mère] est une composition de paysage sonore à 8 canaux comprenant des enregistrements de terrain de la péninsule du Yucatán, en particulier sur La Route des Cenotes à Cancún et sur l’île de Cozumel. La pièce commence lentement par une voix émergeant de l’eau, rejointe ensuite par des créatures rythmiques à l’intérieur et à l’extérieur d’un cenote, une étendue d’eau souterraine naturelle interconnectée; l’auditeur·trice traverse d’autres étendues d’eau avant de remonter à la surface. Comment la voix humaine et les environnements naturels peuvent-ils créer une relation, une connexion, une intimité partagée?
Valentina Plata, originaire du Mexique et de la Colombie, et résidant à Tio’tia:ke / Montréal, est une artiste multidisciplinaire: interprète, compositrice et improvisatrice. Sa démarche de composition débute par l’usage improvisé de sa voix, explorant des techniques de traitement vocal pour transformer timbre et textures, ce qui guide la narration et les mouvements gestuels de sa musique. Actuellement, elle étudie en Études électroacoustiques à l’Université Concordia et participe en tant qu’assistante de recherche à des projets dirigés par Eldad Tsabary et Lilia Mestre.
Kasey POCIUS — eTu{d,b}e de Labo #1 (5:55 / 2023)
Parisa SABET SARVESTANI — Sepideh (Dawn) (vidéo — 8:00 / 2023)
L’imagination, l’innovation et la narration sont au cœur de la pratique créative de Parisa Sabet Sarvestani. Avec un langage musical à la fois moderne et accessible, inspiré par ses racines iraniennes, son éducation occidentale et sa passion pour les arts à implication sociale, elle vise à engager un dialogue culturel avec diverses communautés. Ses paysages sonores évoquent des émotions et des images et racontent des histoires, souvent sur des questions sociales de l’heure. Sa plus récente œuvre interdisciplinaire, Silent, a été inspirée par le mouvement Black Lives Matter à Toronto. Parisa Sabet est titulaire d’un doctorat en arts musicaux, d’une maîtrise en composition musicale et d’une maîtrise en technologie musicale et médias numériques de l’Université de Toronto. Elle a reçu certaines distinctions, telles que les bourses Mirkopoulos et Miller/Khoshkish, ainsi que le prix de fin d’études Tecumesh Sherman Rogers. Parmi ses professeurs figurent Christos Hatzis, Keith Tedman, Kyong Mee Choi, Ka Nin Chan et Stacy Garrop.
Alejandro SAJGALIK — Novae I (10:48 / 2024)
Pour cette sonate électroacoustique pour orgue démantelé et voix j’insuffle une seconde vie à des tuyaux d’orgue récupérés d’une église désacralisée au Québec. Libéré du poids de son passé, l’instrument et ma voix forment un contrepoint d’une nervosité fluide. Pris dans l’orage du temps, je renouvelle la matière sonore à travers mon souffle et mes gestes pour former des lignes d’élan de vie extatique. NOVAE I est une ode au potentiel de ré-enchantement.
Alejandro Sajgalik est un chorégraphe et compositeur basé à Montréal. Sa pratique explore le déracinement métaphysique actuel et le pouvoir envoûtant de la technologie. Après un parcours en architecture, il crée des œuvres scéniques conjuguant la danse, la composition électroacoustique et une dramaturgie inspirée d’épopée et de mysticisme. À Montréal, il a présenté ses solos N’importe où hors du monde (2018), Cantos para los insaciables (2019) et Materia Prima (2022). Il présentera Nova Express, une œuvre pour six danseurs et un orgue démantelé, en novembre 2024 à Tangente. Son travail est soutenu par le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts de Montréal. Il étudie présentement au Conservatoire de musique de Montréal en composition électroacoustique avec Louis Dufort.
Dominic SAMBUCCO — re.azioni (vidéo — 5:48 / 2023)
re.azioni est un court métrage expérimental réalisé à partir d’images d’archives de l’Archive Audiovisuelle du Mouvement Ouvrier et Démocratique (AAMOD [italien : Archivio Audiovisivo del Movimento Operaio e Democratico]). Le film repose sur un dialogue entre deux types d’images : des documentaires colorés sur la nature et des plans en noir et blanc de mains et de visages. Il traite de la création et de la perception, tout en laissant plusieurs pistes d’interprétation ouvertes. Au-delà des significations que chaque spectateur peut trouver, découvrir ou percevoir, c’est une invitation à la contemplation, à l’écoute et au ressenti. Le film est divisé en trois parties, chacune représentant un élément primordial de la Terre.
Dominic Sambucco est un artiste sonore, compositeur et cinéaste italo-canadien. Il détient un diplôme en composition électroacoustique de l’Université de Montréal ainsi qu’un diplôme en guitare moderne de la Music Academy de Rimini. À travers ses projets de musique électroacoustique et d’art multimédia, il cherche constamment à repousser les frontières de l’expression artistique traditionnelle. Son esthétique, influencée par la nature et la science, se distingue par l’utilisation créative d’instruments acoustiques et de nouvelles technologies. Il a collaboré avec des organisations de renom comme l’Académie Montegral, l’Ensemble Oscillator, Sonitus et les archives AAMOD, et ses œuvres ont été présentées dans divers festivals tels que Aeson, Ruina Sonora, l’Université de Greenwich, Suns, Unarchive, Inniò et Ibrida. Sambucco a remporté le premier prix au concours GroundSwell Emerging Composer Competition ainsi qu’aux Prix pour les compositeurs émergents de musique à l’image de la SOCAN.
Findlay SONTAG — Pushpull (7:35 / 2024)
Intrinsic motion
Outer world, inner sanctum
Form and void arise.
Pushpull a été conçu comme une méditation sur la polarité entre le moi intérieur et le monde extérieur, structurée autour de la respiration profonde. L’auditeur·trice est invité·e à se contempler où l’un se termine et où l’autre commence.
Findlay Sontag est un producteur de musique, artiste sonore et compositeur expérimental de Calgary qui vit maintenant à Montréal. Sa musique électroacoustique s’appuie sur de nombreux thèmes, de techniques et d’influences musicales, explorant souvent le mélange de sources acoustiques et électroniques, le réalisme et le surréalisme, la philosophie et la spiritualité. Avant de s’inscrire au programme d’études électroacoustiques de l’Université Concordia (Montréal), il a passé plusieurs années transitoires à effectuer des travaux forestiers saisonniers dans la nature sauvage canadienne isolée et à voyager à l’étranger. La diversité de ces expériences a éclairé l’ambition principale de sa pratique artistique, qui vise à susciter une réponse émotionnelle chez l’auditeur à un niveau universel et humain qui transcende la langue et les prédispositions culturelles.
Haotian SUN — When the Stream Dries (6:52 / 2021)
« Quand le ruisseau s’assèche, j’attends que les nuages se lèvent », d’où vient le nom de cette pièce, est une imagerie de mon ancien poème chinois préféré. Il dépeint le poète, qui s’est égaré au sens propre comme au figuré dans sa vie, trouvant la paix en tombant sur la beauté de l’inattendu. La pandémie nous a désorientés à bien des égards. Liés par les restrictions de voyage, beaucoup d’entre nous ont été confinés dans les murs de leur maison, avec pour seul moyen de connexion extérieure les fenêtres de nos écrans d’ordinateur et de téléphone portable. La perte de contact avec la société est une perte ambiguë et quelque peu occultée. Nous avons si facilement accepté les conséquences de cette privation et sommes passés à autre chose sans réfléchir aux impacts qu’elle nous a infligés.
Dominic WALTHER BATTISTA — Unknown Territory (10:40 / 2023)
Unknown Territory [Territoire inconnu] dépeint un monde que les humains n’ont pas connu. Un environnement contenant des sons auxquels on ne peut associer une source. Tous les sons enregistrés proviennent d’activités industrielles et humaines, mais ont été transformés pour devenir des entités vivantes méconnaissables dans un monde bien antérieur à l’arrivée de la civilisation.
Dominic Walther Battista, compositeur de musique expérimentale et concepteur sonore de Montréal, est titulaire d’un baccalauréat en musique électroacoustique de l’Université Concordia et possède plus de huit ans de formation en piano classique. L’année dernière, il a travaillé comme concepteur sonore pour la société d’installation Iregular, contribuant à des projets comme Solstice et Our Common Home. Son portfolio diversifié comprend la conception sonore pour diverses marques (Deloitte, Thomas Vanz, WOUQ, MAT&FAB, L’Éloi) et la production musicale pour des groupes comme Xela Edna et too much everything. Reconnu pour son savoir-faire méticuleux, il s’inspire des peintures, façonnant chaque son avec un soucis du détail. Récompensé à travers le Canada et à l’étranger, son travail a reçu des prix dans des festivals de musique acousmatique et de cinéma.
Eyden ZHAO — Composition 1B (8:06 / 2024)
Composition 1B est une composition électroacoustique en média fixe sur 5 canaux. À part ça, je n’ai rien à dire, c’est ce que c’est.
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