JTTP

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[Jeu de temps / Times Play 2021]

Lauréat·e·s des prix JTTP et des prix thématiques

Résultats | Artistes et soumissions | Événements | Prix | Jury

Pour chaque édition de JTTP, un jury diversifié et international s’acquitte de la tâche d’évaluer toutes les œuvres soumises au projet. Les créateurs·trices des cinq premières œuvres au classement 1[1. Deux œuvres ont été classées à égalité au 3e rang en 2021, six prix ont donc exceptionnellement été remis pour la 22e édition.] reçoivent un prix. Des prix en argent sont remis aux lauréat·e·s des trois premières places et des prix thématiques. Les partenaires de projet JTTP, les donateurs et les partenaires médias sont mentionnés à la page des Prix.

Tout au long de l’année 2021–2022, les œuvres sélectionnées pour JTTP 2021 (voir ci-dessous) seront présentées lors d’événements, concerts et diffusions radio en collaboration avec les différents partenaires médias de JTTP. À la page consacrée aux artistes et leurs œuvres, vous pouvez entendre les œuvres inscrites à l’édition courante de JTTP et lire les notes de programmes et biographies des artistes.

Notes de programmes et biographies

Marie Anne Bérard • Diego Bermudez Chamberland • Colin Frank • Pablo Geeraert et Joseph Sims • Jean-Philippe Jullin • Antoine Lussier • Véro Marengère • Charles St-André

Marie Anne Bérard

Première lauréate du prix Martin-Gotfrit-Martin-Bartlett pour les pratiques électroacoustiques en direct.

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Marie Anne Bérard à Montréal en 2021. © Myriam Boucher, 2021. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Marie Anne Bérard est une compositrice, pianiste et étudiante au Baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal. Elle s’intéresse principalement à la musique électroacoustique, mixte et les arts performatifs. Sa pratique se concentre sur le traitement sonore en direct, le design sonore et les relations à créer entre musique instrumentale et électronique. Elle souhaite représenter les infinités sonores de son univers intérieur et donner à l’auditeur·trice les sentiments que l’on a quand on est en train d’accomplir des choses que l’on aime.

Éphémérides (2021 / 10:45)

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Éphémérides (2021 / 10:45)

Éphéméride (n.f.) : Peut être un ouvrage qui énumère les événements arrivés le même jour de l’année à différentes époques. Elle relate aussi des valeurs astronomiques variables comme le lever et le coucher du soleil, la phase de la lune et les marées. Une éphéméride désigne tout ce qui se passe au quotidien et les événements marquants de cette journée. Fascinée par ce mot, j’ai réalisé des improvisations électroniques quotidiennes et des prises de son de ce qui m’entoure pour créer des éphémérides sonores à chaque jour. Chacune d’elles est déclenchée et manipulée en temps réel durant cette performance. À l’aide de la synthèse concaténative, elles interagissent les unes avec les autres, tout en faisant partie de l’éphéméride qui se crée devant nous. Éphémérides est un journal sonore à feuilleter avec les oreilles, où le passé interagit avec le présent.

Diego Bermudez Chamberland

Lauréat du 3e prix JTTP 2021 [ex æquo].

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Diego Bermudez Chamberland en 2021. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Diego Bermudez Chamberland est un artiste sonore québécois qui navigue dans plusieurs secteurs liés à la création tels que la composition, le sound design, l’installation et la performance en direct. Sa pratique s’inspire de ses expériences vécues tant sur le plan humain que musical. La collaboration est un aspect essentiel de sa pratique artistique. Il la voit comme un moyen de transcender ses réflexes et par le fait même d’amener ses créations vers de nouveaux horizons. Il s’intéresse également au pouvoir évocateur du son et à sa capacité à nous transporter dans un ailleurs. Il consacre la plus grande partie de son temps à l’exploration de sa discipline à travers ses multiples projets. Diego termine actuellement une maîtrise en composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Montréal.

Destin//Trouble (2021 / 17:26)

Destin//Trouble est la deuxième composition d’une œuvre acousmatique en trois mouvements (Cartografía interior) puisant principalement son inspiration dans la mythologie scandinave telle que racontée dans le recueil de Snorri Sturluson : l’Edda, daté de l’an 1220. Il est important de souligner que l’œuvre n’essaie pas de matérialiser d’une façon littérale cet univers, mais propose davantage une adaptation sonore libre et personnelle. Il en est né une musique qui explore l’énergie, la temporalité continue et fragmentée, et les espaces multiples à travers des timbres et articulations variés plutôt qu’une recherche axée sur le mimétisme ou la recréation littérale de cet univers. Les arrimages possibles entre quelques grands thèmes de la mythologie scandinave (les forces naturelles, les territoires infinis et le dynamisme) et la composition ont été explorés durant le processus de création. Ces thèmes se sont transposés dans la morphologie des sons, l’approche formelle du montage et le travail d’espace.

Colin Frank

Premier lauréat du prix Hildegard-Westerkamp pour l’installation et le paysage sonores.

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Colin Frank en 2021. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Ottavien Colin Frank expérimente avec le son, l’électronique, la sculpture, le théâtre et les percussions, en enquêtant l’excès, les extrêmes corporels, les instruments instables et les bruits riches et bruts. Il a travaillé avec les Noisebringers, TAK Ensemble, AndPlay, Red Note, Gods Entertainment, Moscow Contemporary Music Ensemble, et est membre fondateur de DriftEnsemble et Brutalust. Entre autres lieux, il a présenté ses œuvres à Huddersfield Contemporary Music Festival, CTM Festival (Berlin), Internationale Ferienkurse für Neue Musik (Darmstadt), Electric Springs, SoundThought, Beast Feast et PAS Quebec Days. Ses installations artistiques invitent fréquemment l’interactivité du public, et ont été exposées à Salem Art Works et Dai Hall. Ses recherches doctorales à l’Université de Huddersfield examinent l’influence des objets et des instruments non conventionnels sur son processus créatif. Il a étudié à l’Université de McGill et à The Institute of Sonology. Il a été prof d’improvisation à Waterloo Region Contemporary Music Festival, ainsi qu’à l’Université de Huddersfield.

Forays into Expansive Terrain (2020 / 20:06)

L’album Sounding the Weight of an Object, produit par Impulsive Habitat, a été enregistré à l’extérieur à travers l’est du Canada (Ottawa, Montréal et Wingham) et à Huddersfield. À chaque endroit, j’ai sonné sur des objets trouvés ou apportés pour intervenir avec le paysage sonore. Les sons ambiants se mélangent avec ceux que j’ai créés, en posant la question « qui est le joueur? » — est-ce que moi je fais sonner l’environnement, ou l’inverse? Chaque interaction performative est enchevêtrée avec la matérialité du lieu, dans un mélange de moi, de microphones, de structures, de végétation, d’animaux et de conditions météorologiques. Dans Forays into Expansive Terrains, j’ai joué avec une machine derrière un bâtiment de technologie à l’université; avec une passerelle salée au centre-ville de Montréal; avec des groupes électrogènes, des grillons et des rafales de vent après la tornade de 2018 à Ottawa; pendant un voyage à vélo dans une forêt à côté d’un chantier de construction; et avec un escalier métallique derrière un canal. L’enregistrement présente mon expérience de ces lieux — spatialement, matériellement — comme endroits vibrants de vie.

Pablo Geeraert and Joseph Sims

Lauréats du 1er prix JTTP 2021.

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Pablo Geeraert à Montréal en 2021. © Alex Forest, 2021. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Pablo Geeraert est un compositeur belge né à Bruxelles et actuellement basé à Montréal. La composition lui sert comme outil pour découvrir et ressentir les dimensions complexes et engageantes que la musique peut offrir. Influencé et fasciné par une vaste variété de discours sonores, sa musique essaie de les mixer dans des narratives kinétiques et évolutives — en se concentrant sur la sculpture d’un contraste entre les matériaux sonores, pour provoquer des images et/ou des réactions. Les aspects multidisciplinaires propres aux arts tels que la dance ou les médias visuels sont aussi une source d’inspiration et de motivation, qui le poussent à approfondir sa compréhension de la musique. Il a récemment reçu des baccalauréats en Music Production (BIMM Berlin) et en Electroacoustic Studies (Université Concordia), et il est sur le point de commencer une maîtrise en Composition électroacoustique au Conservatoire de Montréal afin de continuer à découvrir et définir son identité artistique.

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Joseph Sims en 2021. © Katherine Finn, 2021. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Joseph Sims est un compositeur et musicien né à London (Ontario) qui est actuellement basé à Montréal. Son travail est une amalgamation de styles sonores, explorant souvent les relations entre des sources sonores concrètes et électroniques. Venant de la musique folk, son approche à la composition reste fortement encrée dans l’intuition et la narrative — ce qui lui permet de continuellement explorer de nouvelles palettes sonores comme moyen d’expression. La composition pour plusieurs canaux est son objectif primaire, mais il continue à exprimer son amour pour les médias visuels grâce à des collaborations fréquentes avec des animateurs et des réalisateurs visuels. Il est actuellement en train de finaliser son baccalauréat en Electroacoustic Studies à l’Université Concordia, et a reçu le Marguerita Award in Electroacoustic Studies en 2020.

Esquisse d’une Sandbox (2021 / 11:50)

Esquisse d’une Sandbox est une pièce traduisible sur plusieurs systèmes sonores qui cherche à créer une certaine homogénéité entre des matériaux sonores contrastants et entre deux voix artistiques. La pièce fut composée en studio sur une période de trois mois. Au lieu de se reposer entièrement sur une structure conceptuelle, la composition est le résultat direct d’une réaction continue et kinétique à la créativité de chacun. Les deux compositeurs se sont donnés au défi d’une collaboration acousmatique afin de développer leurs individualités artistiques.

Jean-Philippe Jullin

Lauréat du 5e prix JTTP 2021.

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Jean-Philippe Jullin en 2020. © Solène Essomba Tana, 2020. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Né à Marseille (France), Jean-Philippe Jullin est étudiant en musique numérique à l’Université de Montréal. Titulaire d’un DEC en technique audiovisuelle, c’est à travers son travail dans le domaine de la vidéo que son langage s’est façonné, mêlant des éléments de musique, d’art vidéo et de programmation. Passionné par l’expérimentation sonore, il cherche une autre façon de penser la musique. Ses créations aspirent à établir un dialogue entre l’homme et la machine, lui permettant d’aborder une multiplicité de techniques et de sens. Récipiendaire de la bourse d’excellence de la Faculté de musique, il a sorti en 2020 un EP acousmatique intitulé nioses, diffusé sur Radio Québec International. Dans le but de concevoir des expériences de contemplation active, divers éléments sont assemblés afin de questionner notre perception de l’espace et du temps.

Nadir (2021 / 10:00)

Nadir , c’est le point de la sphère céleste représentatif de la direction verticale descendante. C’est la position du soleil à minuit. Par extension, cela signifie le pire moment, celui du moindre espoir et de la moindre réussite. Nadir, c’est l’étude du point le plus bas. Cette œuvre décrit une descente par strates, dépeignant une vision dystopique où le sentiment d’amélioration n’est qu’illusoire. Abstraits, les matériaux sont nés de processus aléatoires aux traitements lourds, organisés dans le temps comme le serait une implosion. La noirceur est alors mise en contraste avec des sonorités parfois pop, une sorte de version hallucinée d’un monde apathique. Sombre, plastique et absurde, il s’agit de dix minutes de bruits inutiles. Voilà ma vision du monde : vers le bas.

Antoine Lussier

Lauréat du 3e prix JTTP 2021 [ex æquo].

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Antoine Lussier à Montréal en 2021. © Pauline Patie Pelicault, 2021. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Antoine Lussier se passionne pour l’onde sonore depuis son plus jeune âge. Il enchaina durant plusieurs années des tournées internationales avec son groupe Ion Dissonance en tant que guitariste et compositeur, mais également au sein de formations pop, rock, hip hop, blues et tzigane. Actuellement ingénieur du son et producteur, allant de la réalisation à l’enseignement il sollicite cette aventure musicale en œuvrant dans la composition acousmatique, ainsi que dans les différents secteurs de la musique à l’image; c’est-à-dire la sonorisation de court métrage et la création musicale et sonore orientée pour le jeu vidéo. Bientôt diplômé du baccalauréat en musiques numériques de l’Université de Montréal, il compte prochainement commencer sa maîtrise en recherche-création dans ce même établissement. Son dévouement pour la recherche se dessine dans le but d’approfondir les fonctions d’un instrument qui lui a permis d’en arriver là aujourd’hui : le studio.

Disjonction (2021 / 10:30)

Lors de la composition de Disjonction les différentes possibilités de manipulations temporelles permises par le montage ont été explorées. En utilisant la synthèse et la prise de son, des minuscules singularités ont engendrées de grandes constructions. De ces gestes lumineux et mouvements démesurés apparait alors l’obscurité. Une aura mécanique et électrique alimente l’œuvre d’un point de vue matériologique, traçant un parcours discursif d’une temporalité incertaine; route imaginaire d’une ligne de temps fragilisée par le désordre.

Véro Marengère

Lauréate du 4e prix JTTP 2021 et première lauréate du prix Micheline-Coulombe-Saint-Marcoux pour les artistes électroacoustiques auto‑identifiés comme femmes ou personnes non binaires.

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Véro Marengère en 2021. © Laurence Bissonnette, 2021. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Véro Marengère est une artiste audiovisuelle émergente basée à Montréal. Elle crée des œuvres qui évoquent le néo animisme, le storytelling, l’écosophie et l’intimité numérique. Inspirée par les objets de tous les jours, les communautés numériques, l’ASMR, l’électromagnétisme et la voix, son travail prend une posture toujours autant critique que ludique. Marengère est actuellement étudiante au 2ème cycle en musiques numériques à l’Université de Montréal. Elle étudie avec Myriam Boucher, avec qui elle articule un travail audiovisuel haptique et hydroféministe. Elle est auxiliaire d’enseignement en enregistrement stéréophonique et sonorisation et travaille dans le milieu de la littératie numérique et des technologies de l’information.

Roserade (2021 / 4:30)

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Roserade (2021 / 4:30)

Inspirée par le néomatérialisme, l’écosophie et l’intimité numérique, la vidéomusique Roserade évoque une relation entre un bureau, un rosier et une humaine. Parfois contemplative et parfois frénétique, Roserade propose un monde qui se déforme sans jamais se construire ni se détruire. Dans cette entropie influencée par les transformations écologiques et numériques, l’humain et le non-humain explorent le sentiment d’être interdépendants. Par sa constante mise en abyme, Roserade nous rappelle que nous vivons beaucoup plus dans un Internet des êtres que dans un Internet des objets.

Charles St-André

Lauréat du 2e prix JTTP 2021 et premier lauréat du prix Jean-Piché pour la vidéomusique, les nouveaux médias et la programmation créative.

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Charles St-André en 2021. [Cliquer sur l’image pour l’agrandir]

Charles St-André est nouvellement étudiant au baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal. Il dirige présentement son cheminement sur la relation du son et image ainsi qu’à l’exploration de nouveaux outils de composition sonore et d’image générative. Il s’intéresse également aux paysages sonores, point central de son travail en composition. Étant toujours au début de son cheminement, il souhaite continuer à découvrir différentes avenues comme la programmation, le mapping vidéo et les installations interactives alliant son et image.

Espace Clos (2021 / 4:54)

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Espace Clos (2021 / 4:54)

Espace clos est une œuvre audiovisuelle qui voyage entre différents espaces grâce à de l’image de synthèse. Ces lignes qui simulent les espaces sont restreintes par un certain cadre, mais tenteront de s’ouvrir afin d’aller au-delà de cette zone qui leur est dédiée, étant l’écran dans lequel vous regardez ceci. Cette pièce oscille entre des plans 2D et 3D afin de mieux percevoir la tentative de sortie de cettedite zone.

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