[Jeu de temps / Times Play 2023]
Participants et soumissions
24e Jeu de temps / Times Play
Résultats | Artistes et soumissions | Événements | Prix | Jury
Le projet JTTP est unique et tire sa particularité dans le fait qu’il souligne et promeut le travail de tous les artistes qui y participent. Par cette initiative inclusive, JTTP 2023 offre un soutien constant à un nombre important et croissant d’artistes électroacoustiques, jeunes ou émergent·e·s.
Cette année, 37 œuvres et 34 artistes originaires ou vivant en Amérique latine et au Canada sont représentés; on peut lire les notes de programmes et les biographies des artistes ci-dessous. 1[1. Cliquer sur la liste des artistes pour accéder à une soumission individuelle JTTP 2023; cliquer sur le fichier audio/vidéo à droite des renseignements sur l’œuvre pour l’écouter.] Grâce à la collaboration de nos nombreux partenaires médias, les œuvres sélectionnées seront à l’honneur dans différents événements, concerts et diffusions tout au long de l’année.
Les œuvres classées parmi les cinq premières et les œuvres lauréates des prix thématiques — sélectionnées par un jury international — sont présentées sur la page spécialement consacrée aux résultats. Un aperçu des prix offerts aux artistes ainsi qu’une liste des donateurs, partenaires de projet et partenaires médias pour cette année peuvent être consultés sur la page des Prix.
Artistes
Devin ASHLEY
Jules BASTIN-FONTAINE
Marie Anne BÉRARD
Luke BLACKMORE
Alexis BLAIS
Samuel BOBONY
Julie DELISLE
Snow DIAO
Cam ELKIN
Alanah ELLSWORTH
Audréanne FILION
Pablo GEERAERT
Émile GINGRAS, José-Gabriel BAZÁN-GAUTHIER
Charles HARDING, Connor COOK
Nolan HILDEBRAND
Dominic JASMIN
Jean-Philippe JULLIN
Mathieu LACROIX
sylvi MACCORMAC
Jérémie MARTINEAU
Gaël MORICEAU
Kristian NORTH
Pauline PATIE PELICAUT
Kasey POCIUS
Thomas QUIRION
George RAHI
Audrey REICH
Parisa SABET SARVESTANI
Sarah STEPHENSON
Eora UMEMURA
Georgios VAROUTSOS
Willyn WHITING
Lydia XU
Soumissions
Mimi ALLARD — Fleur de papier fleur de métal (vidéo — 6:21 / 2023)
Fleur de papier fleur de métal est une composition électroacoustique multicanale qui explore des articulations gestuelles et texturales évoquant le pliage du papier et du métal. Composée en parallèle avec une représentation visuelle d’origamis géants, cette aventure sonore « sculpturale » alterne entre les deux matériaux jusqu’à ce qu’ils s’entremêlent finalement. La pièce est composée de synthèse modulaire, modale et granulaire, ainsi que de bruitage et enregistrements audio, ayant subi différentes étapes de traitement et de superposition. D’autres couches ont été exécutées en direct, en suivant les mouvements des formes animées. La pièce à évolution lente attire l’attention sur la texture des matériaux, tandis que les sons réalistes sont progressivement déconstruits et remodelés en de nouvelles matières sonores.
Mimi Allard est une artiste sonore dont la pratique se situe à la croisée de la musique expérimentale / improvisée et de l’art audio. Intéressée par la déconstruction et le remodelage de matière sonore, elle assemble des sons issus de [re]synthèse et d’enregistrements audio modifiés. Tantôt sculptural tantôt immersif, son univers sonore met un focus particulier sur les qualités spectrales du son, explorant les points de friction entre les notions d’accord et d’ambiguïté. Entrelaçant hasard et prédiction, son travail invite aux perceptions profondes et aux états de [sub]liminalité, espérant permettre aux dimensions somatiques et cognitives de s’entrecroiser de manière fructueuse. Outre la performance, son travail solo et collaboratif en composition et conception sonore a été diffusé dans divers contextes académiques, artistiques et cinématographiques.
Devin ASHLEY — Whale Song (3:02 / 2022)
Une composition sonore en trois mouvements, Whale Song consiste d’une atmosphère texturale évoluant lentement, construite à l’aide d’enregistrements de terrain et d’instruments logiciels virtuels, principalement ceux qui émulent les sons des cloches de guérison rituelles, des instruments à cordes et des roches volcaniques. Des éléments gestuels ont ensuite été superposés pour donner de la profondeur, du mouvement et une narration à la composition. Le résultat est une tentative de créer un paysage sonore sous-marin basé sur le thème de la submersion et de la résurgence.
Jules BASTIN-FONTAINE — Composition acousmatique 1 (24:48 / 2023)
Composition acousmatique 1 met en relation de sons instrumentaux et une matière articulatoire foisonnante dans une grande forme explorant diverses mises en perspective de leurs interactions. Je tiens à remercier la flûtiste Florence Laurain et le percussionniste Aurélien Becht d’avoir accepté d’être enregistré·es pour la réalisation de cette œuvre.
Jules Bastin-Fontaine est un compositeur et tubiste établi à Montréal. Durant ses études collégiales en tuba, il a étudié la composition auprès de Yannick Plamondon à Québec. En 2022, au Conservatoire de musique de Montréal, il a complété des diplômes de 1er cycle universitaire dans ces deux disciplines dans les classes Jimmie LeBlanc (composition) et Pierre Beaudry (tuba). Il poursuit maintenant une maîtrise en composition instrumentale auprès de Maxime McKinley et un premier cycle en composition électroacoustique auprès de Louis Dufort. Sa musique s’est vue décerner deux prix dans le cadre des Concours de la Fondation SOCAN pour les jeunes compositeurs. Il a entre autres été joué par l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et l’Ensemble Paramirabo.
Marie Anne BÉRARD — Solace (vidéo — 17:00 / 2023)
Solace. Terme anglais signifiant une source de réconfort, d’apaisement, l’action d’aller vers cet état.
Cette performance tente de trouver un chemin vers la solace, autant pour la musicienne que pour le public. Comprendre le paysage sonore qui habite autrui permet de se refléter dans le sien, pour s’y minéraliser à l’abri de la fin du monde.
Solacea été composée dans le but d’être jouée auprès des publics en maison de retraite.
Marie Anne Bérard est une compositrice et claviériste montréalaise. Sa pratique se concentre sur la performance électroacoustique, l’installation sonore et l’utilisation du journal sonore comme méthode compositionnelle. En parallèle, elle s’intéresse à la médiation de la musique électroacoustique. Avec le soutien financier de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) et de l’Observatoire des médiations culturelles (OMEC), elle est actuellement à la maîtrise en création sonore pour développer des dispositifs participatifs de médiation de la musique électroacoustique auprès des personnes âgées. Pour sa performance Éphémérides (2021) elle a reçu le prix thématique Martin-Gotfrit-Martin-Bartlett dans la 22e édition de Jeu de temps / Times Play (JTTP).
Luke BLACKMORE — Pilotis (4:15 / 2023)
Pilotis est un « remix » électroacoustique de ma composition Machine civilisation pour octuor et électroniques. Cette pièce est basée sur la manipulation des matériaux très détailléex — les techniques étendues de saxophone, dans ce cas — qui sont superposées, étendues et autrement altérées pour produire une gamme d’environnements sonores. Le titre est un terme d’architecture, utilisé pour décrire les piliers ou colonnes qui soutiennent une structure au-dessus du niveau de sol, offrant un espace ouvert sous la structure. La composition explore l’idée d’élévation et d’enracinement et fait allusion à la contradiction entre forme et esthétiques qui définit beaucoup de l’écriture moderne d’architecture.
Luke Blackmore est un compositeur, saxophoniste et improvisateur de St. John’s, Terre-Neuve. Il est un étudiant de composition avec un mineur en Jazz à l’Université Memorial à St. John’s. Son portefeuille de composition contient un grand éventail des pièces acoustiques, électroniques et acousmatiques, ceux qui utilisent une variété de sources, de sons trouvés ou synthétisés, et plus live electronics. Il a écrit pour l’International Institute for Critical Studies in Improvisation, le festival Newfound, et autres.
Alexis BLAIS — animal_farm (10:18 / 2022)
Pendant la composition d’animal_farm, j’ai eu le désir d’explorer des échelles temporelles encore inexistantes dans ma musique en manipulant des montages préparatoires et des dérivations de ceux-ci en densité grandissante afin de transformer et développer les matériaux de la pièce. La pièce laisse également transparaître l’imperfection de gestuelles humaines à travers l’incorporation de performances MIDI pendant la phase de montage. L’ésotérisme de sa démarche sème ruptures et surprises, comme autant de fausses pistes en son labyrinthisme. Composé en contexte tendu, angoissé, animal_farm semble vouloir poser les questions les plus simples qui soient, sans toutefois arriver à y répondre tout à fait.
Compositeur basé à Montréal, Alexis Blais s’intéresse à la création sonore dès son plus jeune âge. Pianiste classique de formation, ses travaux acousmatiques s’inscrivent dans une recherche plastique et texturale de matériaux concrets sur fond d’harmonies modales. Il poursuit présentement ses études en composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Montréal.
Samuel BOBONY — Perturbation (vidéo — 13:15 / 2023)
Fragmentée, l’éternelle reconstitution d’un devenir fuyant son présent. Cette performance audiovisuelle se déploie tel un devenir insaisissable, propulsée par l’insistance rythmique, piégée dans ses boucles vouées à se redéfinir graduellement. Ce n’est qu’au travers de ses contraintes sectionnelles préalablement déterminées qu’elle devient et nous échappe. Perturbation est une performance audiovisuelle interactive réalisée en temps réel à la batterie et aux électroniques. La vidéo est interprétée grâce aux traductions en numérique des frappes sur trois morceaux de batterie augmentés de capteurs. Différents univers visuels jaillissent des matériaux de synthèse déclenchés durant la performance aux aspects cycliques, ambiants et explosifs.
Samuel Bobony est un artiste sonore, musicien et compositeur qui développe des manières d’interagir et de faire cohabiter des univers sonores parfois hétérogènes composés de sons concrets et de synthèse, de paysages sonores et de sons de batterie acoustique et artificielle. Il est connu sous son pseudonyme Black Givre (projet solo créé à Montréal en 2012). Il a réalisé plusieurs albums qu’il a présentés devant public lors de festivals et de tournées, notamment au Canada, aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Pologne, au Danemark et en Norvège. Bobony participe activement à la scène musicale montréalaise, entre autres en tant que membre du groupe Avec le Soleil Sortant de sa Bouche (Constellation Records). De plus, il a contribué à des projets de créations multidisciplinaires auprès d’artistes tels que Marie Brassard, Dana Gingras, Karl Lemieux, Guillaume Vallée, Nelly-Ève Rajotte et Sonya Stefan.
Julie DELISLE — Pipa aura Suichi (11:03 / 2023)
Pipa aura Suichi a été entièrement composée à partir de sons provenant de l’instrumentarium de Jean-François Laporte (Productions Totem Contemporain). Il m’est apparu que les matériaux choisis, grâce à leurs possibilités articulatoires, se comportaient souvent de manière à provoquer des réactions en chaîne. Les sons, pris en dehors de leur contexte instrumental dans une sorte de schizophonie, obéissent aussi à une temporalité particulière qui se déploie au fil des déclenchements, des attaques, des résonances et des propulsions, à la manière des machines incroyables de l’émission japonaise Pitagora Suichi.
Julie Delisle est compositrice, chercheure multidisciplinaire spécialisée en technologies audio et flûtiste. Diplômée de la Hochschule für Musik Freiburg et du Conservatoire de musique de Montréal, titulaire d’un doctorat en musicologie (PhD) de l’Université de Montréal et ex-stagiaire postdoctorale au Music Perception et Cognition Laboratory (Université McGill). Sa musique est teintée par ses recherches sur le timbre instrumental et son intérêt pour le sound design, les arts martiaux chinois et les mathématiques.
Snow DIAO — The Heart of the City (3:47 / 2022)
Cam ELKIN — Starship; Delusion (3:07 / 2022)
Alanah ELLSWORTH — Spider’s Dance (3:15 / 2022)
Audréanne FILION — Lustrum (12:00 / 2023)
Lustrum est une œuvre construite autour de contrastes et méandres temporels. Inspirée par les concepts de rhizome, de connectivité et d’œuvre ouverte, son développement est non-linéaire, ne se dirige pas vers un point culminant précis, mais se veut comme une déambulation au travers plusieurs différents tableaux présentant diverses manières d’articuler une même matière.
Audréanne Filion, compositrice et violoncelliste montréalaise, a obtenu son diplôme d’artiste en interprétation du violoncelle au Conservatoire de musique de Montréal et elle complète présentement, dans la même institution, un certificat en composition électroacoustique. Grandement attirée par la musique contemporaine et l’improvisation, elle a cofondé l’Ensemble Tesse, un sextuor co-créant des œuvres inédites en utilisant des techniques d’improvisation. Aimant allier les différentes formes d’art, Audréanne a participé à plusieurs projets de création multidisciplinaires, par exemple, elle a présenté des pièces pour danseurs aux Jardins de Métis en 2022 et pour la série Women Between Arts à New York en 2018. Également active sur la scène pop expérimentale, Audréanne se produit avec différents groupes, notamment Crushhh, et elle collabore fréquemment avec des musiciens électroniques tels que YlangYlang, Jessica Moss et Kid Koala.
Pablo GEERAERT — —OFF (10:14 / 2023)
—OFF est une œuvre kinétique et sensorielle qui s’articule dans la discontinuité formelle. La pièce prend forme dans un discours atrophié où les idées musicales ne sont jamais complètement développées. —OFF veut laisser un arrière-goût — une frustration charmante : elle ne paraît jamais se conclure, son débit énergétique est constant, et sa durée ne laisse que très peu de place pour l’interprétation. Elle cherche à placer l’auditeur dans un inconfort temporel — le discours est tout autant expérientiel que musical.
Pablo Geeraert est un compositeur belge né à Bruxelles et actuellement basé à Montréal. La composition lui sert comme outil pour découvrir et ressentir les dimensions complexes et engageantes que la musique peut offrir. Influencé et fasciné par une vaste variété de discours sonores, sa musique essaie de les mixer dans des narratives kinétiques et évolutives, en se concentrant sur la sculpture d’un contraste entre les matériaux sonores, pour provoquer des images et des réactions. Les aspects multidisciplinaires propres aux arts tels que la danse ou les médias visuels sont aussi une source d’inspiration et de motivation, qui le poussent à approfondir sa compréhension de la musique. Il a récemment reçu des baccalauréats en Music Production (BIMM Berlin) et en Electroacoustic Studies (Université Concordia), et il est sur le point de commencer une maîtrise en Composition électroacoustique au Conservatoire de Montréal afin de continuer à découvrir et définir son identité artistique.
Émile GINGRAS, José-Gabriel BAZÁN-GAUTHIER — Fumigènes (vidéo — 16:05 / 2023)
Signal de fumée lacrymo,
Mosh pit au son des sirènes,
Dans cette belle déraille,
Un échappatoire fumigène.
Avec Guy Lavoie au saxophone.
Duo d’art multidisciplinaire, llAMKAll (prononcé Yamkaille) est le projet de José-Gabriel Bazán-Gauthier et d’Émile Gingras-Therrien, deux compositeurs, interprètes et artistes visuels de Montréal. Ralliant une musique à la fois abrasive et subtil à un univers visuel complexe en changement constant, les performances de llAMKAll rapporte plutôt aux shows de bars qu’aux musiques des salles de concerts. Dans cette énergie, le projet est également porteur d’idées punk, de valeurs inclusives et progressives, de partage mais surtout de désobéissance. Cette nouvelle formation n’est pas une version définitive d’elle-même, et évolue à chaque prestation tant en son instrumentation que dans son visuel. Pour ses deux concerts montréalais du printemps 2023, llAMKAll a eu la chance d’être accompagné de Guy Lavoie au saxophone. Le binôme prévoit également des performances dans la prochaine année au Québec ainsi qu’en Europe avec une formation changeante et un répertoire nouveau et encore plus frénétique.
Émile Gingras-Therrien est un auteur, compositeur et interprète de Montréal œuvrant dans différentes sphères de la scène montréalaise. Ses projets de compositions gravitent autour la musique mixte, de l’improvisation et de la création collective. Également passionné par la musique de nature populaire, il participe à plusieurs projets de musique rock, hip-hop, et folk, dont son propre projet Couetté, un alliage de musique folk rock et d’électro qui sert d’exutoire à son amour de la chanson québécoise. Dans son projet llAMKAll, son ami et collègue José-Gabriel Bazán-Gauthier et lui travaillent un art audiovisuel expérimental, spontané et engagé, tant dans les propos que dans l’esthétique sonore et visuelle. Après l’obtention de son baccalauréat en composition mixte à l’Université de Montréal en 2024, Émile a comme objectif de multiplier ses projets artistiques et de tailler sa place dans l’univers artistique montréalais.
José-Gabriel Bazán-Gauthier est un artiste multidisciplinaire qui évolue dans les scènes montréalaises du métal extrême et de la musique expérimentale. Il crée des univers sombres et énigmatiques à travers des œuvres narratives qui mêlent les sens; lumières, projections, photographie, musique et son se retrouvent tous au sein des expériences audiovisuelles qu’il conçoit. Bien que certaines de ses œuvres aient été réalisées pour d’autres interprètes que lui-même, il interprète principalement ses propres œuvres; cela permet aux projets de se rassembler plus librement et les ouvre à la possibilité de l’improvisation. José-Gabriel s’est récemment associé à son ami et collègue Émile Gingras-Therrien. Ensemble, ils ont créé llAMKAll, un duo musical impoli post-polystylistique dont l’objectif est de renverser les moyens de création établis.
Charles HARDING, Connor COOK — Was It Always There? (vidéo — 10:32 / 2023)
Nolan HILDEBRAND — Merz Re [#1] (6:06 / 2022)
Merz Re [#1] utilise des enregistrements de performances de quatre partitions graphiques originales de mon Open Graphic Research Project comme matériau sonore principal. En tant que tel, le travail s’inspire fortement de musique concrète où les sons enregistrés sont utilisés comme fondement de la musique. Le titre et le concept de la musique ont été inspirés par l’artiste dada Kurt Schwitters et son concept de Merz. Plus précisément, j’ai été intrigué par son Merzbau. Le Merzbau était un type de travail d’installation de sculptures qui a été construit sur et dans différentes maisons où Schwitters et sa famille ont résidé tout au long de leur vie. Merz Re [#1] est également fortement inspiré par l’artiste noise japonais Masami Akita qui se produit sous le nom de Merzbow. Le nom Merzbow reflète l’influence dadaïste d’Akita et l’esthétique indésirable qui se caractérise par l’utilisation d’instruments faits maison et d’équipements analogiques comme des pédales de guitare et des mélangeurs sans entrée. Comme Schwitters, je continuerai à utiliser les enregistrements de mon projet de recherche sur les partitions graphiques ouvertes comme matériel pour de futures compositions et je transporterai les enregistrements tout comme Schwitters transportait le Merzbau.
Nolan Hildebrand est un compositeur, chercheur et artiste noise basé à Toronto. Les pratiques musicales et l’esthétique de Nolan sont centrées sur le bruit et le maximum. À travers le bruit, Nolan explore les extrémités conceptuelles et physiques pour créer une musique intense et engageante. Sa production de composition couvre la musique classique contemporaine, la musique électroacoustique et la musique acousmatique. Nolan interprète, enregistre et publie de la musique dans le cadre de son projet de bruit solo expérimental, BLACK GALAXIE. Nolan a fait jouer sa musique au Canada, aux États-Unis, en Allemagne et en Suisse, ayant travaillé avec l’Orchestre symphonique de Winnipeg, l’Ensemble ECM+, l’Ensemble XelmYa et plus encore. Nolan a présenté sa musique et ses recherches au symposium du centenaire Anestis Logothetis (Athènes, Grèce), aux colloques des compositeurs CeReNeM (Huddersfield, Royaume-Uni) et à la conférence annuelle de la Korean Electro-Acoustic Music Society (Séoul, Corée). Il poursuit actuellement un DMA en composition à l’Université de Toronto.
Dominic JASMIN — Grandes recherches musicales (13:07 / 2023)
Grandes recherches musicalesest le fruit d’une exploration en synthèse numérique. Une seule source numérique est développée en de multiples couches sonores. Le résultat final nous rappelle le son du GRM de la fin des années 1970.
Dominic Jasmin est un jeune compositeur et improvisateur de Montréal. Son travail explore la dualité entre la musique pour support fixe et la composition spontanée, cherchant à consolider les deux pratiques souvent vues comme antagonistes. Sa musique est fortement influencée par la musique concrète, faisant utilisation des techniques de celles-ci de façon improvisée pour créer de riches textures sonores interreliées, à la façon des improvisateurs qui répondent à la musique de ceux avec qui ils jouent.
Jean-Philippe JULLIN — Érel (18:19 / 2023)
Érel est une performance sonore collaborative avec mon ordinateur. Des algorithmes d’apprentissage non supervisés organisent mes banques sonores dans des espaces cartographiés, créant des liens selon différentes formes de perception artificielles. Ils me permettent d’explorer les relations esthétiques de ces sons selon des axes timbraux et spatiaux, tout en apprenant de mes tendances musicales durant la performance. Une forme de relation se développe entre moi et le système à travers cette interaction, dans l’espoir de parvenir à une plus profonde compréhension de moi-même.
Né à Marseille (France), Jean-Philippe Jullin est étudiant en musique numérique à l’Université de Montréal. Titulaire d’un DEC en technique audiovisuelle, c’est à travers son travail dans le domaine de la vidéo que son langage s’est façonné, mêlant des éléments de musique, d’art vidéo et de programmation. Passionné par l’expérimentation sonore, il cherche une autre façon de penser la musique. Ses créations aspirent à établir un dialogue entre l’homme et la machine, lui permettant d’aborder une multiplicité de techniques et de sens. Récipiendaire de la bourse d’excellence de la Faculté de musique, il a sorti en 2020 un EP acousmatique intitulé nioses, diffusé sur Radio Québec International. Dans le but de concevoir des expériences de contemplation active, divers éléments sont assemblés afin de questionner notre perception de l’espace et du temps.
Mathieu LACROIX — Stadig fjernare, bort. Fjernare og stadig nærmere [Live] (17:47 / 2020)
sylvi MACCORMAC — Brother Bear & Bent Boxes: Russell Wallace, an echoacoustic portrait of Qekiyeksut (27:40 / 2023)
Jérémie MARTINEAU — Meditations on a Sunday (10:50 / 2023)
Meditations on a Sunday est une performance acousmatique pour cinq micro-casques, dans laquelle certains membres du public sont invités à interpréter l’œuvre à l’aide de leur respiration, qui est reliée à différents paramètres sonores et spatiaux. La pièce s’inscrit dans Weekly Meditations, un cycle de sept œuvres audiovisuelles pour ensembles mixtes et électroniques. Inspiré par la pratique du « deep listening » de Pauline Oliveros, le cycle est une invitation à pratiquer plus régulièrement une certaine forme de pleine conscience (mindfulness) et d’appréciation du monde qui nous entoure par le biais d’exercices méditatifs, intégrés à même le processus compositionnel et interprétatif. Meditations on a Sunday sonifie la naissance d’une étoile à l’aide de prises de sons composées de saxophones (interprété par Guy Lavoie) et de violoncelle (Clara Ducos). L’œuvre s’intéresse aux différents moyens d’influencer la respiration du spectateur et dans ce cas-ci, de l’interprète.
Jérémie Martineau est un artiste audiovisuel et chercheur basé à Montréal. Son travail développe une approche multidisciplinaire rejoignant art numérique et musique de concert, favorisant l’intégration des dimensions acoustiques, électroniques, visuelles, spatiales et scénographiques de façon à créer un tout intégré. Suivant un désir de déformaliser l’expérience de concert, son approche compositionnelle se base sur l’immersion du spectateur et de l’interprète, mais aussi à même le processus compositionnel. Cette expérience immersive est atteinte non seulement au travers des interprètes et des sons produits, mais de tout ce qui est à voir et à ressentir. Ses œuvres et son travail de recherche, fait sous la codirection de Jimmie LeBlanc et Myriam Boucher, ont notamment été présentés à l’Université de Montréal, à la Maison Symphonique de Montréal ainsi qu’à l’Université de Greenwich. Il a remporté le troisième prix dans JTTP 2022, produit par la Communauté électroacoustique canadienne (CEC), pour son œuvre Distractions, Horizons.
Gaël MORICEAU — Singularité (10:30 / 2022)
Une singularité est une région de l’espace-temps où les lois de la physique actuelle ne s’appliquent plus. Sa densité et sa gravité infinies attirent irrémédiablement tout corps céleste. De multiples espaces cosmiques vont converger vers ce point particulier pour y entrer en collision ou bien fusionner. Diverses formes d’objets célestes étranges et insolites, des matières clignotantes et scintillantes tentent vainement de résister et s’extirper de l’inexorable attraction de ce nœud gravitationnel pour y être finalement englouties.
Initialement composée pour un dôme de 16 haut-parleurs Singularité a été remixée au format stéréo.
Après avoir travaillé plusieurs années dans le domaine de l’ingénierie et des sciences, Gaël Moriceau décide de changer de carrière en 2019. Passionné par la conception sonore et la composition de musique électroacoustique, il est présentement inscrit au baccalauréat en musiques numériques de l’Université de Montréal. Bien que ses pièces musicales soient jusqu’ici principalement acousmatiques, il s’intéresse au développement de nouveaux instruments de musique audionumériques.
Kristian NORTH — Remiges (6:19 / 2023)
Remiges (plumes de vol) est un paysage sonore centrée sur les sons haptiques des ailes d’oiseau. Elle est inspirée d’une expérience personnelle qui a eu lieu lors d’une randonnée dans le département d’Antioquia en Colombie.
Kristian North est un musicien et compositeur qui vit et travaille à Tio’tia:ke / Montréal. Sa pratique est nourrie par une fascination pour la philosophie, les systèmes et la perception. Ses réalisations récentes comprennent des compositions de paysages sonores multicanaux, des performances audiovisuelles, de la musique générative et des écosystèmes numériques. Il est actuellement en train de terminer son diplôme en composition électroacoustique à Université Concordia.
Pauline PATIE PELICAUT — Run (vidéo — 12:00 / 2022)
Malgré son apparence simple et minimaliste, le Tu-Yo est un instrument qui recèle un million de possibilités expressives en termes de timbre, d’intensité et d’étendue. Dans Run, j’ai essayé de plonger l’interprète dans un état de fuite et d’explorer l’interaction entre l’interprète, l’instrument et la bande, dans un jeu d’échange où l’imprévisible rencontre l’expressif. Mon but était de favoriser l’interrelation entre l’interprète (Jean-François Laporte), l’instrument et la bande, en créant un cadre temporel défini par une partition suffisamment libre pour soutenir et accompagner l’interprète en tant que partenaire de jeu. Les sons sur la bande ont été créés à partir d’enregistrements que j’ai pris de l’instrument et que j’ai traités, de manière à modeler les énergies désirées pour l’exploration des différents timbres du Tu-Yo. L’instrument bénéficie également d’un traitement sonore en temps réel pendant l’exécution.
Pauline Patie Pelicaut est une compositrice française de musique électroacoustique. Basée à Montréal, elle fait sa maîtrise au département de musique numérique de l’Université de Montréal. Son travail a été récompensé par le prix Marcelle-Deschênes 2021 (Université de Montréal), et elle a reçu en 2022 des mentions d’honneur dans les concours internationaux de musique électroacoustique Musica Nova (Prague) et Fondation Destellos (Argentine). Intéressée par l’effet de transe, ses créations explorent l’association de l’inconfort et de l’apaisement pour l’auditeur. Elle interroge ainsi la mystérieuse réactivité du corps à l’immersion et sa causalité.
Kasey POCIUS — Waiting on the Storm to Break the Heat (7:46 / 2023)
Thomas QUIRION — Anthropomorphic Arthropoda (19:30 / 2021, rev. 2023)
Anthropomorphic Arthropoda est une composition acousmatique créée à l’automne 2021 et révisée au printemps 2023 pour diffusion multicanale. Les tout débuts de la Terre sont racontés de la perspective des arthropodes qui, hormis les micro-organismes primitifs et la flore, représentent certains des premiers êtres vivants (et conscients) à interagir avec le sol sur lequel nous nous trouvons. D’un point de vue compositionnel, un travail de synthèse modulaire analogique combiné à de la granulation de voix humaine permet d’explorer les transformations métamorphiques et les concepts autour du mouvement de l’exosquelette. Son intégrité structurelle, en relation à la subsistance des arthropodes, est cruciale. Un monde sonore unique à découvrir qui fait état de la fragilité des différentes étapes et cycles de la Vie.
Thomas Quirion est un compositeur de pièces électroacoustiques et instrumentales, et un producteur de musique électronique. Il est titulaire d’un baccalauréat en études électroacoustiques avec spécialisation en pratiques créatives de l’Université Concordia (Montréal), où il a également acquis de l’expérience en studio et en enregistrement en direct. Dans son travail de composition, il concilie expérimentation sonore et concision rythmique et tonale, que ce soit dans la polyphonie instrumentale diatonique traditionnelle, dans les musiques nouvelles, ou dans son travail par ordinateur. En complément à ce dernier, il utilise des techniques de granulation, de synthèse par tables d’ondes, de synthèse modulaire analogique et de création par échantillons audio numériques. Dans son travail de musique tonale et mixte, il explore la juxtaposition rythmique, les limites de la polyphonie, le contrepoint et l’utilisation de techniques étendues pour les instruments à cordes et à vent. Il a travaillé sur divers projets en collaborant avec des réalisateurs de films, des danseurs, des musiciens, des ingénieurs, des informaticiens et des météorologues.
George RAHI — edge roaming (3:53 / 2022)
Audrey REICH — Tidal (4:12 / 2023)
Parisa SABET SARVESTANI — Silent (vidéo — 8:00 / 2022)
Silent est une composition multimédia pour clarinette, violoncelle, piano, soprano, ténor, média fixe, danse et images, commandée par le Charsu Quartet de Toronto. Cette œuvre média-musique-performance s’inspire de « Wind-Up Doll », un poème de la poétesse iranienne controversé Forugh Farrokhzad (1934–1967).
L’imagination, l’innovation et la narration sont au cœur de la pratique créative de Parisa Sabet Sarvestani. Avec un langage musical à la fois moderne et accessible, inspiré par ses racines iraniennes, son éducation occidentale et sa passion pour les arts à implication sociale, elle vise à engager un dialogue culturel avec diverses communautés. Ses paysages sonores évoquent des émotions et des images et racontent des histoires, souvent sur des questions sociales de l’heure. Sa plus récente œuvre interdisciplinaire, Silent, a été inspirée par le mouvement Black Lives Matter à Toronto. Parisa Sabet est titulaire d’un doctorat en arts musicaux, d’une maîtrise en composition musicale et d’une maîtrise en technologie musicale et médias numériques de l’Université de Toronto. Elle a reçu certaines distinctions, telles que les bourses Mirkopoulos et Miller/Khoshkish, ainsi que le prix de fin d’études Tecumesh Sherman Rogers. Parmi ses professeurs figurent Christos Hatzis, Keith Tedman, Kyong Mee Choi, Ka Nin Chan et Stacy Garrop.
Sarah STEPHENSON — Mindlessness (3:25 / 2022)
Eora UMEMURA — Retrospective Feedback (3:39 / 2022)
Georgios VAROUTSOS — Covid-19 Sound Stories (36:00 / 2022)
L’Irlande du Nord a été confrontée à des défis sans précédent au cours de la pandémie de Covid-19. De nombreux bouclages et des mesures publiques strictes ont été mis en œuvre pour protéger la santé et la sécurité de la communauté. Pour mieux comprendre le point de vue des élèves d’Irlande du Nord, une série de questions a été posée pour recueillir leurs pensées et leurs sentiments sur l’impact de la pandémie et les changements qu’ils ont connus. Ces questions ont également exploré le lien puissant entre le son et la mémoire, en soulignant la manière dont les individus se rapportent à leur environnement et dont les sons évoquent des souvenirs de moments importants. Le « Sounding Covid-19 Repository » du compositeur, qui a été compilé au cours de divers lockdowns, est intégré à la composition, qui est ensuite utilisée pour formuler les réflexions de chacun et des autres.
Willyn WHITING — Framework II (vidéo — 10:02 / 2021)
Lydia XU — A Walk (4:14 / 2022)
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