[Jeu de temps / Times Play 2021]
Artists and Submissions
Results | Submissions | Events | Awards | Jury
The JTTP project is unique in that it recognizes and advocates the work of all artists who have participated in it. Through this inclusive initiative, the CEC offers continued support and promotion to an important and growing number of young and emerging electroacoustic artists from or living in Canada.
In this year’s edition, 52 artists and 50 works are represented; programme notes and artist biographies for each work can be found below. 1[1. Click in the list of artists to jump to individual JTTP 2021 submissions; click the audio/video files to the right of the work information to play.] Thanks to the collaboration of our many Media Partners, works from this year’s edition are featured in a number of Events, Concerts and Broadcasts throughout the year.
The prizewinning works and thematic award recipients — as selected by an international jury — are profiled on a dedicated Results page. An overview of the ample prize packages offered to these artists, as well as a list of this year’s Donors, Project Partners and Media Partners, can be found on the Prizes and Awards page.
Olivier ARSENAULT
Mark BALLYK
Marie Anne BÉRARD
Diego BERMUDEZ CHAMBERLAND
Laurent-Olivier BERNIER
Jean-François BERTRAND SAUVÉ
Alexis BLAIS
Samuel BOBONY
Stephanie CASTONGUAY
Gabrielle CAUX
Gabo CHAMPAGNE
Yon CHEKHANOVICH
Alana DEVITO
Marc-Antoine DIAS
Colin FRANK
Gilles FRESNAIS
Mélanie FRISOLI
David C. GALE
Pablo GEERAERT, Joseph SIMS
Véronique GIRARD
Roxanne Melissa GUERRA-LACASSE
Timothy ISHERWOOD
Genevieve JOHNSON
Jean-Philippe JULLIN
Joel LAVOIE
Nam LE
Malte LEANDER
Christophe LENGELÉ
Michael LUKASZUK
Antoine LUSSIER
Véro MARENGÈRE
Michael MCCORMICK
Thais MONTANARI
Gaël MORICEAU
Liam MULLEN
Philippe PASQUIER, Jonas KRAASCH
Pauline PATIE PELICAUT
Kasey POCIUS
Mana SAEI
Estelle SCHORPP
Charles ST-ANDRÉ
Francis ST-GERMAIN
Julianna STEIN
Juliette TURCOT
Timour VANDERMEULEN
Georgios VAROUTSOS
Samuel VILLAGOMEZ
Dominic WALTHER-BATTISTA
Kitty XIAO
Submissions
Mathieu ARSENAULT — BA_MONO (video — 4:00 / 2021)
BA_MONO est une première étude en animation image par image. Elle est constituée d’une série d’expérimentations faites en vue d’une œuvre plus longue. L’image est conçue à l’aide d’une table lumineuse et de cartons noirs. Elle explore les possibilités du clignotement tantôt perçu comme texture, tantôt comme mouvement. Inspirée par l’imagerie numérique minimale, l’aspect fait main de l’étude fait ressortir la matériologie de ses moyens de production et lui confère une aura de bricolage qui vient assouplir la rigidité informatique habituellement associée à ce type d’image. En essayant d’imiter l’ordinateur, les limites du geste humain sont ici mises de l’avant et ses erreurs s’y retrouvent donc amplifiées. Dans cette optique, chacune des imperfections est célébrée et définie comme qualité première de l’œuvre. Chaque ligne croche, résidu de carton ou éclairage irrégulier laisse transparaître l’intimité du contexte dans lequel chaque image a minutieusement été conçue.
Mathieu Arsenault est un musicien électronique et artiste sonore de Montréal. Sa pratique solo se concentre sur l’intégration et la déformation de la voix humaine dans un langage électronique étendu. Sur scène il performe sous le nom Seulement et joue avec les groupes TDA et Météo Ciel Bleu.
Mathieu Arsenault is an electronic musician and sound artist from Montréal. His work focuses on the integration and the transfiguration of the human voice in an extended electronic language. He performs under the moniker Seulement and is a member of TDA and Météo Ciel Bleu.
Olivier ARSENAULT — Affirmation (13:30 / 2021)
Œuvre composée à mi-parcours de la BAC en composition électroacoustique du Conservatoire de Musique de Montréal marquant un tournant important dans ma création et mon expérimentation électroacoustique.
Mark BALLYK — Aurelius Cloud (43:00 / 2018)
Aurelius Cloud is a cinematic sonic experience, a. narrative that weaves through many environments. The musical surface continually morphs into something new, creating and completing cycles of condensation, precipitation and evaporation.
Marie Anne BÉRARD — Éphémérides (video — 10:45 / 2021)
Éphéméride (n.f.) : Peut être un ouvrage qui énumère les événements arrivés le même jour de l’année à différentes époques. Elle relate aussi des valeurs astronomiques variables comme le lever et le coucher du soleil, la phase de la lune et les marées. Une éphéméride désigne tout ce qui se passe au quotidien et les événements marquants de cette journée. Fascinée par ce mot, j’ai réalisé des improvisations électroniques quotidiennes et des prises de son de ce qui m’entoure pour créer des éphémérides sonores à chaque jour. Chacune d’elles est déclenchée et manipulée en temps réel durant cette performance. À l’aide de la synthèse concaténative, elles interagissent les unes avec les autres, tout en faisant partie de l’éphéméride qui se crée devant nous. Éphémérides est un journal sonore à feuilleter avec les oreilles, où le passé interagit avec le présent.
Ephemerides are a source of various data wherein events that have happened on the same day of the year but at different periods are listed. It also reports astronomical events such as sunrise and sunset, the phase of the moon and the tides. An ephemeris indicates everything from the day-to-day to milestone events of a day. Fascinated by this word and its meaning, I. composed electronic improvisations and sound recordings of my daily life to create sound ephemerides every single day. Each of them is triggered and manipulated live in this performance. With concatenative synthesis, they interact with each other, while being part of the ephemeris created in front of us. Éphémérides is a sound journal to leaf through with our ears, where the past interacts with the present.
Marie Anne Bérard est une compositrice, pianiste et étudiante au Baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal. Elle s’intéresse principalement à la musique électroacoustique, mixte et les arts performatifs. Sa pratique se concentre sur le traitement sonore en direct, le design sonore et les relations à créer entre musique instrumentale et électronique. Elle souhaite représenter les infinités sonores de son univers intérieur et donner à l’auditeur·trice les sentiments que l’on a quand on est en train d’accomplir des choses que l’on aime.
Marie Anne Bérard (she/her) is a composer, performer and pianist, currently studying electronic music at the Université de Montréal. Her interests include electroacoustic music, mixed music and performative arts. Bérard’s practice is based on real-time audio processing, sound design and the creation of a relationship between instrumental and electronic music. She wishes to show the countless sounds of her inner world and to give the audience the same feeling one has while doing things we love.
Diego BERMUDEZ CHAMBERLAND — Destin//Trouble (17:26 / 2021)
Destin//Trouble est la deuxième composition d’une œuvre acousmatique en trois mouvements (Cartografía interior) puisant principalement son inspiration dans la mythologie scandinave telle que racontée dans le recueil de Snorri Sturluson : l’Edda, daté de l’an 1220. Il est important de souligner que l’œuvre n’essaie pas de matérialiser d’une façon littérale cet univers, mais propose davantage une adaptation sonore libre et personnelle. Il en est né une musique qui explore l’énergie, la temporalité continue et fragmentée, et les espaces multiples à travers des timbres et articulations variés plutôt qu’une recherche axée sur le mimétisme ou la recréation littérale de cet univers. Les arrimages possibles entre quelques grands thèmes de la mythologie scandinave (les forces naturelles, les territoires infinis et le dynamisme) et la composition ont été explorés durant le processus de création. Ces thèmes se sont transposés dans la morphologie des sons, l’approche formelle du montage et le travail d’espace.
Destin//Trouble is the second composition of an acousmatic work in three movements (Cartografía interior) that draws its inspiration mainly from Scandinavian mythology as told in Snorri Sturluson’s collection: the Edda, dated 1220. It is important to underline that the work does not try to materialize in a literal way this mythological universe, but rather proposes a free and personal sound adaptation. The result is a music that explores energy, continuous and fragmented temporality, and multiple spaces through various timbres and articulations, rather than it being a research centered on the mimicry or the literal recreation of this universe. The possible connections between some of the grand themes of Scandinavian mythology (natural forces, infinite territories and dynamism) and composition were explored during the creative process. These themes were subsequently transposed into the morphology of the sounds, the formal approach of the editing and the work of space.
Diego Bermudez Chamberland est un artiste sonore québécois qui navigue dans plusieurs secteurs liés à la création tels que la composition, le sound design, l’installation et la performance en direct. Sa pratique s’inspire de ses expériences vécues tant sur le plan humain que musical. La collaboration est un aspect essentiel de sa pratique artistique. Il la voit comme un moyen de transcender ses réflexes et par le fait même d’amener ses créations vers de nouveaux horizons. Il s’intéresse également au pouvoir évocateur du son et à sa capacité à nous transporter dans un ailleurs. Il consacre la plus grande partie de son temps à l’exploration de sa discipline à travers ses multiples projets. Diego termine actuellement une maîtrise en composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Montréal.
Diego Bermudez Chamberland is a Quebec-based sound artist who works in several areas related to creation such as composition, sound design, installation and live performance. His practice is inspired by his human and musical experiences. Collaboration is an essential aspect of his artistic practice; he sees it as a way to transcend his reflexes and thus bring his creations to new horizons. He is also interested in the evocative power of sound and its ability to transport us in another state of mind. He devotes most of his time to exploring his discipline through his multiple projects. Diego is currently completing a master’s degree in electroacoustic composition at the Conservatoire de musique de Montréal.
Laurent-Olivier BERNIER — Sweet Dreams (6:05 / 2021)
Sweet Dreams is a compositional étude compiled in (Ableton) Live 10. The sound sources were a combination of recorded vocals, field recordings, stems recorded in VCV rack and other synth patches made with Live 10 virtual instruments. In total there were about 38 tracks in the final product. The structure of the piece follows about three sections: 1. processed voice; 2. processed stems; and 3. processed voice and stems. It was originally a draft for a collaborative school project, but I was so captivated by the sounds that I had created that I knew I should keep these stems all to myself, they were calling for a different direction. This is that direction.
Laurent-Olivier Bernier is a student in the Electroacoustic Studies programme at Concordia University (Montréal) and will complete the degree in 2022. He remains enamoured with the sounds and worlds in which electroacoustic artists immerse their listeners. His music reflects a desire to replicate the profound listening experience of electroacoustic music for new listeners of his works.
Jean-François BERTRAND SAUVÉ — 210412_03 [FORET] (5:07 / 2021)
Ce printemps, alors que je m’étais isolé à mon chalet avec tout mon équipement pour terminer un projet en toute tranquillité, les oiseaux autour prenaient vie. Les oiseaux répondant aux chants de leurs semblables semblaient former un tout, un cycle parfaitement synchronisé au rythme de la nature. Captivé par ce concert, je décidai de les enregistrer avec mon enregistreur portatif. Déçu par la qualité de l’enregistrement qui ne reflétait aucunement ce que je venais d’entendre, j’entrepris de mettre en valeur certains éléments en utilisant les outils à ma disposition. Il en résulte cette pièce entièrement composée à partir de l’enregistrement initial nommé 210412_03.
Jean-François B. Sauvé est un concepteur, monteur et artiste sonore de Montréal. Il œuvre principalement dans le domaine de la postproduction cinématographique et télévisuelle et ce depuis 1996. En parallèle, le besoin de s’exprimer de manière plus libre et personnelle l’emmène à explorer une forme d’art sonore différente par le billet de ses compositions. C’est à partir d’enregistrements qu’il capte dans la vie de tous les jours qu’il trouve son inspiration. Ces sons deviennent sa matière première qu’il façonne afin d’en créer des univers sonores éclatés.
Alexis BLAIS — Jardin-forage (9:09 / 2020)
Né de la manipulation de deux groupes de matériaux aux morphologies opposées, Jardin-forage met en scène sept instrumentistes (flûtiste, violoncelliste, claveciniste, percussionniste, contrebassiste, pianiste et tubiste) formant par des moyens électroniques un orchestre de chambre utopiste. L’écosystème modal se voit bousculé par l’arrivée de masses accumulatives bruitées venant altérer l’équilibre précaire régnant jusqu’alors. Jardin-forage est une réflexion sur des corps en réaction; une abstraction en dérèglement contrôlé.
Compositeur basé à Montréal, Alexis Blais s’intéresse à la création sonore dès son plus jeune âge. Pianiste classique de formation, ses travaux acousmatiques s’inscrivent dans une recherche plastique et texturale de matériaux concrets sur fond d’harmonies modales. Il poursuit présentement ses études en composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Montréal.
Samuel BOBONY — Tunnel No. 4: Les souvenirs et les devenirs (7:15 / 2020)
Ce Tunnel No. 4 se concentre autour d’une méthode de composition électroacoustique systématique en trois étapes : la création de matériaux, leur traitement et leur montage. Des analogies de temps et d’espace, propres au montage cinématographique, ont été étudiées afin de générer diverses possibilités articulatoires entre les plans sonores composés. En plus des matériaux créés spécifiquement pour ce projet, j’ai puisé dans mes archives personnelles des fragments d’enregistrements de batterie captés in situ, en studio, en concerts, ou créé virtuellement. Cela m’a permis une remise en question du médium de la batterie au sein d’univers acoustiques ponctués d’emprunts autobiographiques. Avec cette pièce, différents niveaux de réalités s’alternent. L’ensemble est composé de simulations, de traitements et de montages sonores reposants sur une structure formelle onirique, entre le réel et l’artificiel, les souvenirs et les devenirs.
Tunnel No. 4 focuses on a systematic electroacoustic composition method in three stages: the creation of materials, their processing and their assembly. Analogies of time and space, specific to cinematographic editing, have been studied in order to generate various articulatory possibilities between the compound sound planes. In addition to the materials created specifically for this project, I. have drawn from my personal archives fragments of drum recordings captured in situ, in the studio, in concerts, or created virtually. This allowed me to question the medium of the drums within an acoustic universe punctuated by autobiographical borrowings. With this piece, different levels of realities alternate. The ensemble is made up of simulations, treatments and sound montages based on a dreamlike formal structure, situated between the real and the artificial, memories and futures.
Samuel Bobony est un artiste sonore, musicien et compositeur qui développe des manières d’interagir et de faire cohabiter des univers sonores parfois hétérogènes composés de sons concrets et de synthèse, de paysages sonores et de sons de batterie acoustique et artificielle. Il est connu sous son pseudonyme Black Givre (projet solo créé à Montréal en 2012). Il a réalisé plusieurs albums qu’il a performé devant public lors de festivals et de tournées présentées notamment au Canada, aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Pologne, au Danemark et en Norvège. Bobony participe activement à la scène musicale montréalaise, entre autres en tant que membre du groupe Avec le Soleil Sortant de sa Bouche (Constellation Records). De plus, il a contribué à des projets de créations multidisciplinaires auprès d’artistes tels que Marie Brassard, Dana Gingras, Karl Lemieux, Guillaume Vallée, Nelly-Ève Rajotte et Sonya Stefan.
Samuel Bobony is a sound artist, musician and composer who develops ways of interacting and bringing together sometimes heterogeneous sound universes composed of concrete and synthetic sounds, soundscapes and acoustic and artificial drum sounds. Known under his pseudonym Black Givre (solo project created in Montréal in 2012). He has produced several albums that he has performed in front of audiences at festivals and on tours, notably in Canada, the United States, France, Germany, Poland, Denmark and Norway.
Stephanie CASTONGUAY — The (In)Visible Choir (video — 25:02 / 2020)
Le chœur (in)visible est une performance expérimentale basée sur la sonification des fréquences lumineuses. Au cours de promenades nocturnes lors de l’été 2020, j’ai capturé le son des lumières émises dans les vitrines de magasins et boutiques situées dans les quartiers de l’Est de Montréal. Malgré la période de fermeture, les enseignes de commerçants demeuraient allumées le soir. Cette chorale nocturne, qui produit ses propres rythmes, pulsations et oscillations, par son mode automatisé représentait en quelque sorte cet état insolite face à l’incertitude, oscillant entre l’espoir et le déni. En utilisant ces échantillons combinés aux feedbacks générés par caméra de surveillance pendant la performance, j’ai voulu créer un sentiment de voyage psychédélique, en cultivant cette idée de transformation perpétuelle, de la matière électrique à la matière sonore, ainsi que de la matérialité à sa réflexion immanente.
Le chœur (in)visible [The (In)visible Choir] is an experimental performance based on the sonification of light frequencies. During my night walks in the summer of 2020, I. captured the sounds of lights emitting from the window displays of local stores and shops located in the East of Montréal. Despite there being a lockdown at the time, the signs of the merchants remained lit all night. This nocturnal choir, which produces its own rhythms, pulsations and oscillations, somehow represented with its automated mode an unusual state in the face of uncertainty, oscillating between hope and denial. By using these samples combined with the feedbacks generated with the use of a surveillance camera during the performance, I. wanted to create a sense of a psychedelic journey, cultivating this idea of constant transformation from electrical to sound materials, as well as from materiality to its immanent reflection.
Férue d’expérimentations, Stephanie Castonguay interroge les circuits électroniques audio en tant que microphénomènes aux traces tangibles et audibles. Son approche du son et de la musique électronique DIY est ludique, concrète et organique : elle démantèle et ré-oriente différentes machines compactes, obsolètes et à peine audibles pour en révéler les résonances secrètes. Son travail a été présenté à Montréal et à l’étranger : Festival International Montréal / Nouvelles Musiques (CA), Biennale Int’l d’Art Numérique (CA), STEIM (NL), Athens Digital Arts (GR) et Musica Ex Machina (ES-PV). Elle a performé dans divers festivals tels que Sight & Sound (CA), Instruments Make Play (NL), Codes d’Accès (CA), Tsonami (CL) ainsi que pour MUTEK (CA), Lux Magna (CA) et Suoni Per il Popolo (CA).
Driven by experimentation, Stephanie Castonguay investigates electronic audio circuitry as a physical process and phenomenon that leaves a palpable, audible trace. Her approach to sound and DIY electronics is playful, practical and organic: she disassembles and repurpose small, obsolete, barely audible machines to reveal the resonance, glitches and random sounds unexpectedly hidden within. Her work has been presented in Montréal and abroad: Festival International Montréal / Nouvelles Musiques (CA), Biennale International d’Art Numérique (CA), Eastern Bloc (CA), STEIM (NL), Athens Digital Arts (GR), Musica Ex Machina (ES-PV). She has performed in various festivals such as Sight & Sound (CA), Instruments Make Play (NL), Codes d’Accès (CA) and Tsonami (CL) as well as MUTEK (CA), Lux Magna (CA) and Suoni Per il Popolo (CA).
Gabrielle CAUX — Hybridation (8:33 / 2021)
La pièce fut composée principalement à partir d’enregistrements de chants d’oiseaux. Le bourdon continuel provient de l’accumulation de petits métaux. La pièce a un déploiement temporel intuitif où la forme est propulsée par la matière. J’ai travaillé avec le vivant, pour me sentir reconnecté avec la nature. Je voulais me libérer des contraintes d’espace et répondre au besoin d’être ailleurs. Je me suis amusée avec la synthèse et l’oiseau s’est électrifié. Lors de ce projet, j’ai développé un intérêt pour la création de paysages sonores. Une quête infinie pour trouver des mondes qui n’existent pas.
The piece was composed mainly from recordings of birdsong. The continuous drone buzz comes from the accumulation of small metals. The piece has an intuitive temporal deployment where the form is propelled by matter. I. worked with bird sounds to feel reconnected with nature. I. wanted to free myself from the constraints of space and meet the need to be somewhere else. I. had fun with synthesis and the bird became electrified. During this project I developed an interest in creating soundscapes. An endless quest to find worlds that don’t exist.
Étudiante en musiques numériques à l’Université de Montréal.
Student in digital music at Université de Montréal.
Gabo CHAMPAGNE — R...v...rs...m-----ooooiiiiii (11:11 / 2021)
Émergence dans l’ici, grandeur de l’espace autour. Grandeur de l’espace dedans. Yeux grands, palpitations. Halètements. L’œil clos, à demi s’ouvre. Silhouette première. Vagues embaumées. Adieu — pourquoi? R…v…! R…v…rs…m…! R…v…rs…m — — -ooooiiiii! Déchirements, halètements, vide. Vide de l’espace autour. Vide de l’espace dedans. Yeux vides. V … de.
Gabo Champagne est compositrix et créatrix en arts vivants dont la démarche artistique est teintée de ses diverses expériences académiques et professionnelles dans les milieux des arts de la scène. Que ce soit à travers ses études en danse, en théâtre et en composition musicale, de son expérience comme codirectrix artistique d’une compagnie de théâtre expérimental, ou via diverses formations en théâtre, en musique et en danse traditionnels japonais, son approche de la création explore les liens, les avenues possibles entre le sonore et le visuel, la forme musicale et la dramaturgie. Didascalies, actions théâtrales ou performatives, conceptions d’éclairage, expressions faciales et textes sont des moyens parmi tant d’autres mis en place dans ses œuvres sonores pour tenter un rapprochement entre l’audible et l’acté. Ses créations explorent les limites extrêmes de l’expressivité et des sentiments humains par des moyens crus, voire viscéraux, et un éclectisme d’un certain baroque.
Yon CHEKHANOVICH — Gemmae (6:45 / 2020)
Gemmae portrays the duality between the organic and the artificial, the spontaneous and the periodic. The transformative nature of the piece is a reflection on the Cartesian system of dividing the mind from the body.
Yon Chekhanovich grew up between Jerusalem and Montréal. From a young age, he trained as a classical pianist, graduating from his high-school studies at the Academy of Music in Jerusalem. In 2016, Yon traveled the world for a year — an experience that inspired him to devote his life to music composition. Yon has written for a wide variety of ensembles, with recent projects focusing on the inclusion of instruments of non-western origin and electronic music. Yon participated in various musical opportunities in England, The Netherlands, Ireland, Israel, India and Canada and has received awards and recognition from organizations like Le Vivier and the Festival of English Music. Yon currently resides in Montréal where he pursues a bachelor’s degree in Music Composition and Anthropology at McGill University. His latest projects involve mitigating injustices in the community by offering music sessions at a homeless shelter and organizing charity events for various relief causes.
Alana DEVITO — An Opus for Camouflaged Screams (16:26 / 2021)
Cette installation sonore quadriphonique a été composée et conçue par Alana DeVito pour l’installation interdisciplinaire Novels of Elgüer Ep. 5, en collaboration avec l’artiste textile Laura Acosta et le vidéaste Santiago Tavera. La composition est une pièce médiatique fixe à quatre haut-parleurs, qui comprend trois éléments interactifs « criants » déclenchés par les visiteurs de l’installation à l’aide de Pure Data et de capteurs ultrasoniques intégrés. La composition utilise un mélange d’éléments sonores naturels tels que des pas dans les feuilles, le vent dans les arbres, des oiseaux (naturels et synthétiques), le grincement du bois, des vagues délicates et des ruisseaux qui ruissellent pour immerger l’auditeur et l’amener dans l’environnement naturel, tandis que le monde caché au-delà de la perception de la conscience humaine s’expose à l’entrée de l’élément humain. Les sons naturels se métamorphosent à mesure que l’observateur perturbe la vie camouflée de la nature.
This quadraphonic sound installation was composed and designed by Alana DeVito for the interdisciplinary installation Novels of Elgüer Ep. 5 in collaboration with the textile artist Laura Acosta and video artist Santiago Tavera. The composition is a four-speaker, fixed-media piece, that includes three interactive “scream” elements triggered by guests of the installation using Pure Data and integrated Ultra Sonic Sensors. The composition uses a mix of natural sound elements, such as footsteps through leaves, wind through trees, birds (both natural and synthesized), the squeaking of wood, delicate waves and trickling streams, in order to immerse the listener and bring them into the natural environment, while the hidden world beyond the perception of human consciousness exposes itself upon entrance of the human element. The natural sounds metamorphosize as the observer disrupts the camouflaged life of nature.
Alana DeVito is a Montréal-based composer, sound designer, musician, producer and interdisciplinary artist. Their career as a touring and studio musician spans well over ten years, multiple countries and numerous instruments, and has now expanded into new forms and new collaborations in digital arts, film scoring and art installations. In creative A/V installations, compositions and performances, the weaving of “virtual kinetic” soundscapes through vibrant, textural worlds take centre stage while unique, sonic architecture project sweeping narratives. Creative computing intertwines immersive environments while blurring the line between the aural and visual sonic space. Am DeVito has presented their compositions at the Berlin Off-Kultur Festival, Toronto’s Long Winter Festival, Pop Montréal, Sled Island Music Festival, Ypsigrock Festival in Sicily and Vienna’s Freilich Open Arts Series, to name a few. They are currently completing academic studies in Electroacoustics and Computation Arts at Concordia University in Montréal.
Marc-Antoine DIAS — Arcturus (7:51 / 2020)
Arcturus est une étoile géante rouge en fin de vie faisant partie de la constellation du Bouvier. Cette pièce s’inspire donc de ce modèle cosmogonique pour en faire une transposition sonore personnelle, libre et imaginaire. La pièce a été construite avec un minimum de matériaux sonores, comprenant autant des matières sonores rapprochées (objets métalliques) que des enregistrements empreints d’espace environnemental. Ces matériaux ont ensuite été traités à l’aide de divers processus d’élongation et de multiplication. Une importance particulière est accordée à l’atmosphère et à l’ambiance proposée, permettant, autant que possible, de vivre une double sensation paradoxale : celle de flotter dans l’espace paisiblement, tout en s’immergeant dans le chaos présent au cœur de l’étoile.
Arcturus is a red giant star that is part of the constellation of Boötes. This piece is inspired by and is a personal and imaginary sound representation of this cosmogonic model. It was created using only a few sound materials, ranging from close-miked recordings of metallic sounds to recordings of outdoor spaces. These materials were then processed with various techniques and effects, including granulators, reverb and glitch effects. Creating a specific ambience was a very important part of the compositional process of this piece, which allows the listener to have a paradoxical experience — that of peacefully floating in space, while also being immersed in the chaos of a burning star.
Marc-Antoine Dias est un compositeur et réalisateur originaire de la région de Québec. Guitariste depuis son tout jeune âge, il complète une formation en réalisation audionumérique à l’Université Laval en 2017. Il étudie présentement au baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal. Il s’intéresse aux multiples possibilités que les divers outils de traitement audio offrent aux compositeurs du milieu électroacoustique et est passionné par la création sonore. Sa pratique musicale se concentre particulièrement sur la mise en musique des émotions et autres sentiments plus abstraits.
Marc-Antoine Dias is a composer and producer from Quebec City. He has been playing guitar since he was a child, and completed studies in Digital Audio Production at Université Laval in 2017. He is currently studying Digital Music at Université de Montréal. He is interested by the endless possibilities that audio processing software offers to electroacoustic composers, and has a passion for sound design. His musical practice focuses on representing emotions and more abstract feelings into music.
Colin FRANK — Forays into Expansive Terrain (20:06 / 2020)
L’album Sounding the Weight of an Object, produit par Impulsive Habitat, a. été enregistré à l’extérieur à travers l’est du Canada (Ottawa, Montréal et Wingham) et à Huddersfield. À chaque endroit, j’ai sonné sur des objets trouvés ou apportés pour intervenir avec le paysage sonore. Les sons ambiants se mélangent avec ceux que j’ai créés, en posant la question « qui est le joueur? » — est-ce que moi je fais sonner l’environnement, ou l’inverse? Chaque interaction performative est enchevêtrée avec la matérialité du lieu, dans un mélange de moi, de microphones, de structures, de végétation, d’animaux et de conditions météorologiques. Dans Forays into Expansive Terrains, j’ai joué avec une machine derrière un bâtiment de technologie à l’université; avec une passerelle salée au centre-ville de Montréal; avec des groupes électrogènes, des grillons et des rafales de vent après la tornade de 2018 à Ottawa; pendant un voyage à vélo dans une forêt à côté d’un chantier de construction; et avec un escalier métallique derrière un canal. L’enregistrement présente mon expérience de ces lieux — spatialement, matériellement — comme endroits vibrants de vie.
The album Sounding the Weight of an Object, an Impulsive Habitat release, was recorded in outdoor locations across Eastern Canada (Ottawa, Montréal and Wingham) and Huddersfield. At each location, I performed on found or brought objects to intervene with the location’s soundscape. Environmental sounds blend with those that I created, questioning who is playing whom — do I play the environment, or does it play me? Each performance is entangled with the site’s materiality, mixing myself with microphones, structures, vegetation, animals and weather conditions. In Forays into Expansive Terrains, I performed alongside a machine behind a university technology building; a salted walkway in downtown Montréal; power generators, crickets and gusting winds after the 2018 Ottawa tornado; a bicycle journey through a forest nearby a construction site; and a metal staircase beside a canal. The recording presents how I experienced these places — spatially, materially and as vibrantly alive locations.
Ottavien Colin Frank expérimente avec le son, l’électronique, la sculpture, le théâtre et les percussions, en enquêtant l’excès, les extrêmes corporels, les instruments instables et les bruits riches et bruts. Il a travaillé avec les Noisebringers, TAK Ensemble, AndPlay, Red Note, Gods Entertainment, Moscow Contemporary Music Ensemble, et est membre fondateur de DriftEnsemble et Brutalust. Entre autres lieux, il a présenté ses œuvres à Huddersfield Contemporary Music Festival, CTM Festival (Berlin), Internationale Ferienkurse für Neue Musik (Darmstadt), Electric Springs, SoundThought, Beast Feast et PAS Quebec Days. Ses installations artistiques invitent fréquemment l’interactivité du public, et ont été exposées à Salem Art Works et Dai Hall. Ses recherches doctorales à l’Université de Huddersfield examinent l’influence des objets et des instruments non conventionnels sur son processus créatif. Il a étudié à l’Université de McGill et à The Institute of Sonology. Il a été prof d’improvisation à Waterloo Region Contemporary Music Festival, ainsi qu’à l’Université de Huddersfield.
Originally from Ottawa, Colin Frank experiments with sound, electronics, sculpture, theatre and percussion, investigating excess, bodily extremes, unpredictable instruments and rich raw noises. He has worked with the Noisebringers, TAK Ensemble, AndPlay, Red Note, Gods Entertainment, Moscow Contemporary Music Ensemble, and is a founding member of the DriftEnsemble and Brutalust. He has presented in the Huddersfield Contemporary Music Festival, Berlin’s CTM festival, the Darmstadt Internationale Ferienkurse für Neue Musik, Electric Springs, SoundThought, Beast Feast and PAS Quebec Days, amongst others. Colin’s installations often involve audience interactivity and have been exhibited at Salem Art Works and Dai Hall. His PhD research at the University of Huddersfield considers how unconventional instruments and objects act and influence his creative process. He studied performance and composition at McGill University and sound at the Institute of Sonology. He has taught improvisation at the Waterloo Region Contemporary Music Festival and at Huddersfield University.
Gilles FRESNAIS — L’oreille vagabonde (9:45 / 2021)
Dans une ambiance sonore intrigante calme et paisible, des pas dans les feuilles, qui s’approchent et s’éloignent, des bruits proches et distants d’animaux inconnus, des appels d’oiseaux exotiques et la réponse de leurs congénères, de l’eau et des fragments de rythmes et de musiques improbables peut être produites par des humains, voilà un paysage sonore inouï qui nous plonge en plein rêve, en pleine évasion hors de la réalité. Mais l’oreille de chacun de nous voit ce paysage de façon unique : à chacun son paysage sonore onirique.
In a calm and peaceful — yet intriguing — soundscape, the coming and going of footsteps, the sounds of animals near and far, the call and response of exotic birds, the constant movement of water, and snatches of wild, half-heard music and beats blend to create a fascinating, fantastical experience. Everyone’s ears will carry them away to their own unique dreamscape, as different as the listeners themselves.
Assistant de recherche au Groupe de recherches musicales de l’ORTF (GRM) de 1970 à 1974, alors dirigé par François Bayle, Gilles Fresnais a participé à la classe de composition de musique électroacoustique au Conservatoire national de musique de Paris, concevait les pistes sonores de films confiés au GRM, a participé à la réalisation sonore et aux représentations de l’opéra de Maurice Ohana Autodafé à l’Opéra de Lyon en 1971, et a effectué en 1971 une mission d’enregistrement à Bali. Il a suivi en 2011 les cours de mixage audionumérique de la Faculté de musique de l’Université Laval (Québec) dirigés par Aaron Liu-Rosenbaum, puis a repris la composition avec les nouveaux moyens audionumériques. Il a participé à différents concerts, et certaines de ses œuvres ont été jouées et radiodiffusées en France, au Canada, en Irland et en Australie.
Member of the GRM from 1970 to 1974, Gilles Fresnais participated in the activities of the Group headed by François Bayle in the electroacoustic music composition at the Conservatoire national de musique in Paris. In 1971, as a composer Fresnais actively participated in producing the Autodafé opera soundtrack and performances by Maurice Ohana at Lyon Opera. He made a recording mission in Bali in 1971. He then worked on movie soundtracks entrusted to the Group in what was called the Music cell for images. Despite a few musical activities, he took up composing again in 2011 using new digital audio methods he learned in the digital audio mixing courses headed by Aaron Liu-Rosenbaum at Laval University (Québec). Currently, some of his works are broadcast on different radio stations and played in different countries (France, Canada, Ireland, Australia).
Mélanie FRISOLI — Usine idéale (8:20 / 2021)
Le terme « usine idéale » est un oxymore peu discret et grinçant. La volonté derrière cette œuvre est de recréer l’atmosphère d’une usine de métallurgie et d’en retracer temporellement à la fois une « journée-type » et une « vie-type ». De l’aube calme dans le vide du hangar à une fin de journée étourdissante : une matinée sans accroc, un déjeuner, une après-midi entrecoupée. Puis, un caillou tombe dans l’engrenage et se dessine alors un début de soirée mortifère, une chaîne de travail sous respirateur artificielle et des ouvriers à l’agonie. Sur une échelle macroscopique, on peut imaginer que la pièce commence par les heures glorieuses de la sidérurgie et se termine par sa mort annoncée. La présence humaine est fantomatique, et c’est seulement le reflet d’un capitalisme cynique qui n’a cherché qu’à écraser les femmes et les hommes qui se trouvaient sur son passage.
The term “usine idéale” (“Ideal Factory”) is a squeaky oxymoron. The intention behind this work is to recreate the atmosphere of a metallurgical factory and to retrace in time both a “typical day” and a “typical life”. From the calm dawn in the emptiness of the hangar to a dizzying end of the day: a gentle morning, a. lunch, an interrupted afternoon. Then, a. stone falls into the gear and from it emerges a murderous start to the evening, a. factory work line on an artificial respirator and workers in agony. On a macroscopic scale, one can imagine that the play begins with the glorious hours of the steel industry and ends with the announcement of its death. The human presence is ghostly, and it is only the reflection of a cynical capitalism that has only sought to crush the women and men who stand in its way.
Originaire du nord-est de la France, contrée industrielle autrefois prospère, Mélanie Frisoli, compose depuis presque vingt ans. Durant ces années, elle a parcouru le monde pour se produire sur scène ou enregistrer des disques (elle a sorti six albums sur différents labels indépendants entre 2003 et 2016). Guitariste et auteur d’abord, électron libre de la « nouvelle scène française », elle a reçu plusieurs prix comme le prix SACEM au Printemps de Bourges. Elle a aussi écrit trois livres de « fausse poésie ». Cette passion pour les mots s’est transformée petit à petit en passion pour le son et ses abstractions. C’est à Montréal, dès 2015, qu’elle s’initie aux techniques de production audio, ce qui lui permet de réaliser différents projets sonores. Entourée de professeurs talentueux à l’Université de Montréal (Robert Normandeau, Nicolas Bernier, etc.), elle se lance dans une carrière de musique acousmatique avec un penchant pour les paysages sonores, qu’ils soient réels ou fantasmés, ainsi qu’un intérêt grandissant pour la diffusion multiphonique.
Originally from northeastern France, a formerly prosperous industrial region, Mélanie Frisoli has been composing for almost twenty years. During these years, she has travelled the world performing on stage and recording albums (she has six releases on different independent labels created between 2003 and 2016). First and foremost a guitarist and author, a free electron within the “new French scene”, she has been awarded several prizes, including the SACEM prize in the Printemps de Bourges. She has also written three books of “false poetry”. Her passion for words has gradually transformed into a passion for sound and its abstractions. In Montréal since 2015 she has immersed herself in audio production techniques, enabling her to carry out various sound-based projects. Surrounded by such talented teachers as Robert Normandeau, Nicolas Bernier, etc., she has embarked on a career in acousmatic music coloured with a penchant for soundscapes, whether real or imaginary, as well as a growing interest in multiphonic diffusion.
David C. GALE — Listen To What Remains (14:44 / 2021)
Tous les sons dans Listen To What Remains ont été créés à l’aide d’un petit système modulaire analogique, d’une unité de réverbération à ressort recyclée, d’un delay simple de type BBD et d’une cassette. Composée d’octobre 2020 à janvier 2021, la pièce se veut une narration abstraite sur le passage du temps et de l’espace lors d’une pandémie mondiale couplée à d’importants bouleversements politiques et sociaux. L’accordage, l’harmonie, la dissonance, la durée et le rythme sont ici présentés comme des acteurs pour effectuer une déconstruction des jours étranges, de l’intimité, de la distance soudaine, de la maladie, de la violence, de la mortalité et de la compassion. Alors que nous grandissons pour trouver une nouvelle présence dans le monde, comment voulons-nous vivre à l’avenir? Comment le faire de manière positive et durable? Que reste-t-il après une telle interférence? Ce qui reste dépend, en fin de compte, de l’auditeur. [La pièce commence par 15 secondes de silence.]
All sounds in Listen To What Remains were created with a small analogue modular system, a. recycled spring reverb unit, a. simple bucket-brigade delay device and four-track cassette tape. Composed from October 2020 to January 2021, the piece is intended as an abstract narrative on the passage of time and space during a global pandemic coupled with significant political and social upheaval. Tuning, harmony, dissonance, duration and rhythm are presented here as actors to perform a deconstruction of strange days, intimacy, sudden distance, sickness, violence, mortality and compassion. As we grow to find new presence in the world, how do we want to live, going forward? How do we do so in a positive and sustainable way? What is left after such an interference? What remains is, ultimately, up to the listener. [The piece begins with 15 seconds of silence.]
David C. Gale is a composer and musician originally from Calgary and now based in Montréal. From an early age, his fascination with sound and music was cultivated by developing formative relationships to music his parents played around him, leading him to eventually take up instruments such as piano, guitars, double bass and flute, among others. As a young student of Anthropology at the University of Victoria, he heard Pauline Oliveros speak and perform, altering the course of his studies and understanding of life, music and sound. He is currently finishing a degree in Electroacoustic Studies at Concordia University, as well as working on new original works for both fixed media and performance.
Pablo GEERAERT, Joseph SIMS — Esquisse d'une Sandbox (11:50 / 2021)
Esquisse d’une Sandbox est une pièce traduisible sur plusieurs systèmes sonores qui cherche à créer une certaine homogénéité entre des matériaux sonores contrastants et entre deux voix artistiques. La pièce fut composée en studio sur une période de trois mois. Au lieu de se reposer entièrement sur une structure conceptuelle, la composition est le résultat direct d’une réaction continue et kinétique à la créativité de chacun. Les deux compositeurs se sont donnés au défi d’une collaboration acousmatique afin de développer leurs individualités artistiques.
Esquisse d’une Sandbox is a scalable multi-channel piece that focuses on finding homogeneity in both the articulation of contrasting sonic materials and two artistic voices. The piece was created over a three-month period through weekly in-studio sessions. Rather than relying on a conceptual framework, the composition is a direct result of a continuous kinetic reaction to each other’s creativity. The two composers embraced the challenge of acousmatic collaboration as means to push their individual artistry.
Pablo Geeraert est un compositeur belge né à Bruxelles et actuellement basé à Montréal. La composition lui sert comme outil pour découvrir et ressentir les dimensions complexes et engageantes que la musique peut offrir. Influencé et fasciné par une vaste variété de discours sonores, sa musique essaie de les mixer dans des narratives kinétiques et évolutives — en se concentrant sur la sculpture d’un contraste entre les matériaux sonores, pour provoquer des images et/ou des réactions. Les aspects multidisciplinaires propres aux arts tels que la dance ou les médias visuels sont aussi une source d’inspiration et de motivation, qui le poussent à approfondir sa compréhension de la musique. Il a récemment reçu des baccalauréats en Music Production (BIMM Berlin) et en Electroacoustic Studies (Université Concordia), et il est sur le point de commencer une maîtrise en Composition électroacoustique au Conservatoire de Montréal afin de continuer à découvrir et définir son identité artistique.
Joseph Sims est un compositeur et musicien né à London (Ontario) qui est actuellement basé à Montréal. Son travail est une amalgamation de styles sonores, explorant souvent les relations entre des sources sonores concrètes et électroniques. Venant de la musique folk, son approche à la composition reste fortement encrée dans l’intuition et la narrative — ce qui lui permet de continuellement explorer de nouvelles palettes sonores comme moyen d’expression. La composition pour plusieurs canaux est son objectif primaire, mais il continue à exprimer son amour pour les médias visuels grâce à des collaborations fréquentes avec des animateurs et des réalisateurs visuels. Il est actuellement entrain de finaliser son baccalauréat en Electroacoustic Studies à l’Université Concordia, et a reçu le Marguerita Award in Electroacoustic Studies en 2020.
Pablo Geeraert is a Belgian composer born in Brussels and currently based in Montréal. He explores composition as a means to discover and experience the complex yet exciting dimensions that music can offer. Influenced and fascinated by a wide variety of sonic discourses, his music tries to blend them into kinetic and evolving narratives, focusing on sculpting a contrast between the sound materials to evoke images and/or reactions. Interested in multidisciplinary practices, the aspects found in other arts such as dance and the visual medias also fuel his inspiration and motivation to broaden his understanding of music. Having recently graduated from BFAs in Music Production (BIMM Berlin) and in Electroacoustic Studies (Concordia University), he is soon to enter a master’s degree in Electroacoustic Composition at the Conservatoire de Montréal to further discover and define his artistic identity.
Joseph Sims is a composer and musician born in London (Ontario) and is currently based in Montréal. His work acts as an amalgamation of sonic styles, frequently exploring the relationships between concrete and electronic sources. With roots in folk music, his compositional approach remains grounded in intuition and narrative — and continually explores new sonic pallets as a means of expression. Multi-channel, fixed-medium composition is his primary focus, but a love for visual media is expressed through frequent collaboration with animators and film makers. He is currently finishing his bachelor’s in Electroacoustic Studies at Concordia University, and received the Marguerita Award in Electroacoustic Studies in 2020.
Véronique GIRARD — Saisir les ailes (video — 11:25 / 2021)
Le test de la mouche est utilisé afin d’évaluer la perception des profondeurs chez les enfants. On leur demande de « saisir les ailes » de la mouche avec leurs doigts et l’endroit où elles sont vues détermine si l’enfant est doté ou non d’une vision stéréoscopique. Dans Saisir les ailes, j’explore comment la lumière, le mouvement et la voix peuvent permettre aux yeux et aux oreilles de distinguer une image à travers une perspective de stéréocécité. Dans cette œuvre, chaque interprète représente un œil. La perception de mon environnement visuel est transposée en son et guidée par leur mouvement dans l’espace. Nous contemplons la même scène durant toute la durée de la pièce, d’abord en deux dimensions, puis en trois. La 2D est transposée en mono, tandis que la 3D s’ouvre dans l’environnement stéréophonique. L’espace vient entourer les interprètes tout en ouvrant leurs sens à la contemplation des dimensions du monde.
The Stereo Fly Test is used to assess stereoscopic depth perception in children. They are asked to grasp the wings of the fly with their fingers, and the place where they see them determines if they have stereoscopic vision. In Saisir les ailes, I. explore how light, movement and voice can allow the eyes and ears to distinguish an image through a stereoblindness perspective. In this work, each performer represents an eye. The perception of my visual surrounding is transposed into sound and guided by their movement in space. We contemplate the same scene for the whole duration of the piece, first in two dimensions and then in three. Visual 2D is transposed in mono, whereas visual 3D opens in the stereophonic environment. Space comes to surround the performers while opening their senses to the contemplation of the dimensions of the world.
Véronique Girard est une artiste visuelle, compositrice et vocaliste de Montréal, dont les œuvres ont été présentées internationalement, notamment au Canada, au Portugal, en Norvège, aux États-Unis, au Brésil, en Égypte et en Iran. Elle s’intéresse aux différents aspects de la représentation d’environnements sonores et musicaux sous forme d’imageries visuelles en créant notamment des partitions graphiques animées, ou bien des œuvres visuelles guidées par l’univers sonore. Ses œuvres les plus récentes explorent les relations entre la musique, la voix et le mouvement.
Véronique Girard is a visual artist, composer and vocalist based in Montréal whose works have been presented internationally in Canada, Portugal, Norway, United States, Brazil, Egypt and Iran. She is interested in the various visual interpretations of sonic environments. Girard creates animated graphic scores and other visual works guided by sounds. Her most recent works focus on the relationships between music, voice and movement.
Roxanne Melissa GUERRA-LACASSE — La berceuse de la Veuve (10:15 / 2020)
La Berceuse de la veuve est une composition électroacoustique créée à partir d’une pièce de théâtre que j’ai écrite de mon répertoire sur la thématique de l’Amour éternel. Le but était de mettre mon œuvre en musique et de l’exprimer au niveau énergétique et sensationnel.
La Berceuse de la veuve [The Widow’s Lullaby] is an electroacoustic composition created from a play that I wrote from my repertoire on the theme of Eternal Love. The goal was to put my work into music and express in an energetic and sensational way.
Née à Greenfield Park ayant baignée dans les cultures aztèques, mexicaine, italienne et québécoise, Roxanne Melissa Guerra-Lacasse une façon de voir la vie propre à elle. Elle fait de la musique depuis qu’elle a cinq ans, piano, cours de chant, flûte à bec, xylophone, guitare, trombone, clarinette… Elle qui a grandit avec le «3web» dans la génération 90, elle aimait beaucoup jouer à l’ordinateur : surtout les jeux musicales. Elle avait l’impression d’être Mozart, même si elle ne savait pas c’était qui… Elle faisait beaucoup de sports aussi (patin, danse, cheerleading). Elle adorait improviser, adorait le théâtre et la cuisine. Cette amoureuse des Arts, étudier les vibrations aujourd’hui et la métaphysique, elle suit le parcours des plus grand compositeur de l’histoire bien décider à en faire partie.
Born on the south of Montréal, Roxanne Melissa Guerra-Lacasse grew up in a cultural mix of Mexican, Italian and Québecois foods. People said she was the special one because she had her own vision of life. She began music at five years old, before that her dad and mother sang songs to her every night and day, and gave her the opportunity to play pans in the kitchen. She also took piano, voice, trombone and clarinet lessons, and more. She liked to play on the computer, especially musical games, and had the impression that she was good at it. She was doing a lot of sport too. She loves to improvise and also loves theatre and cooking. This arts lover studies vibrations today and is determined to start a revolution of ARTS.
Timothy ISHERWOOD — dissonance and desire (5:43 / 2020)
dissonance and desire is an A/V project (online video and live performance) manipulating the mechanical and instrumental intonations of a discordant and neglected chapel organ and removed pipes, with field recordings collected in the surrounding cemetery. The wear of the organ is reflected visually with projected images photographed on site, at the St. Nicolai und St. Marien Friedhof in Berlin (Germany).
sir o sir is the alias of composer and sound artist Timothy Isherwood. An academically trained pipe organist and pianist, Isherwood uses diverse sources such as resonators, experimental microphones, spatialized sound and synthesizers to navigate soundscapes at once summoned and subjective. Isherwood is the co-founder of the Berlin-based Famous Grapes label, and the editor and content creator for the experimental art and music publication 20 Seconds magazine.
Genevieve JOHNSON — At Walkfall / À la tombée de la marche (12:55)
Ce paysage sonore part de mon expérience d’avoir perdu l’habilité de marcher pour un temps, de vivre dans une langue seconde approximative et l’expérience de la non-binarité identitaire de mon enfant. Et pourquoi dans l’esprit de certains, se crée-t-il un doute sur notre habilité (de vivre? d’exister?) quand on ne s’insère pas dans un normatif préétabli? Cette création est une oscillation constante entre construction et déconstruction sous la forme d’une promenade vers l’imperfection comme état d’être.
This soundscape stems from my experience of losing the ability to walk for a time, living as a minority language speaker, as well as my child’s experience of their non-binary gender identity. And why is a doubt in a person’s ability (to live? to exist?) created in some viewers’ minds when we cannot fit in perfectly (in movement, language, gender…). This creation is a constant oscillation between construction and deconstruction in the form of a walk towards imperfection as a state of being.
Geneviève est une artiste de la danse qui mêle installation et performance aux possibilités audios et visuelles du médium filmé. Étudiante au programme d’études numériques à Vancouver Island University (VIU), elle s’est découvert un profond intérêt pour la création de paysages sonores auprès du professeur Robin Davies. Elle se passionne pour leur tissage comme autant de possibles trames de poèmes à mettre en mouvement lors de ses futures performances sur scène ou à l’écran. Geneviève possède aussi un doctorat en Études et Pratiques des Arts de l’UQAM, programme interdisciplinaire à travers lequel elle a élaboré le métissage d’un corps scénique pluriel entre la danse butô, la poésie et le théâtre.
Geneviève is a dance artist who meshes installation and performance with the audio and video medium possibilities. Student in the Digital Media Studies program at Vancouver Island University (VIU), she has unearthed a deep interest for soundscapes creation with professor Robin Davies. She is developing a passion for the interweaving of sounds unfolding into poems to be put in motion in future live or digital performances. Geneviève also has a PhD in Studies and Practices of the Arts, interdisciplinary programme at UQAM, where she elaborated a plural performative body at the crossroad of butoh dance, poetry and theatre.
Jean-Philippe JULLIN — Nadir (10:00 / 2021)
Nadir, c’est le point de la sphère céleste représentatif de la direction verticale descendante. C’est la position du soleil à minuit. Par extension, cela signifie le pire moment, celui du moindre espoir et de la moindre réussite. Nadir, c’est l’étude du point le plus bas. Cette œuvre décrit une descente par strates, dépeignant une vision dystopique où le sentiment d’amélioration n’est qu’illusoire. Abstraits, les matériaux sont nés de processus aléatoires aux traitements lourds, organisés dans le temps comme le serait une implosion. La noirceur est alors mise en contraste avec des sonorités parfois pop, une sorte de version hallucinée d’un monde apathique. Sombre, plastique et absurde, il s’agit de dix minutes de bruits inutiles. Voilà ma vision du monde : vers le bas.
A nadir is the point on the celestial sphere representing the vertical downward direction. It is the position of the sun at midnight. By extension, it means the worst time, the time of least hope and success. Nadir is the study of the lowest point. This work describes a descent in layers, depicting a dystopian vision in which any sense of improvement is illusory. The materials are abstract, born of random processes with heavy treatments, organized in time like an implosion. The darkness is then contrasted with sometimes pop sounds, a. kind of hallucinated version of an apathetic world. Dark, plastic and absurd, Nadir is ten minutes of useless noise. This is my vision of the world: downward.
Né à Marseille (France), Jean-Philippe Jullin est étudiant en musique numérique à l’Université de Montréal. Titulaire d’un DEC en technique audiovisuelle, c’est à travers son travail dans le domaine de la vidéo que son langage s’est façonné, mêlant des éléments de musique, d’art vidéo et de programmation. Passionné par l’expérimentation sonore, il cherche une autre façon de penser la musique. Ses créations aspirent à établir un dialogue entre l’homme et la machine, lui permettant d’aborder une multiplicité de techniques et de sens. Récipiendaire de la bourse d’excellence de la Faculté de musique, il a sorti en 2020 un EP acousmatique intitulé nioses, diffusé sur Radio Québec International. Dans le but de concevoir des expériences de contemplation active, divers éléments sont assemblés afin de questionner notre perception de l’espace et du temps.
Born in Marseille (France), Jean-Philippe Jullin is a student in digital music at the Université de Montréal. Holder of a DEC in audiovisual technique, it is through his work in the field of video that his language has been shaped, mixing elements of music, video art and programming. Passionate about sound experimentation, he seeks a different way of thinking about music. His creations aspire to establish a dialogue between man and machine, allowing him to approach a multiplicity of techniques and senses. Recipient of the Faculty of Music’s excellence grant, he released an acousmatic EP in 2020 entitled nioses, broadcast on Radio Québec International. To conceive experiences of active contemplation, various elements are assembled to question our perception of space and time.
Joel LAVOIE — Renversements (12:14 / 2021)
Depuis la pandémie, les paysages sonores de notre quotidien se sont mutés. Des marchés achalandés aux parcs bondés, nous nous retrouvons désormais devant des centres-villes déserts et des rues clairsemées. Dans le cloître de nos habitations, nous expérimentons de nouveaux paradigmes sociaux, visuels et sonores. Renversements est une appropriation personnelle de ces nouvelles formes du paysage sonore. La pièce se compose de trois mouvements correspondant chacun à une utopie imaginée au fil de mes contemplations. Cette composition binaurale est un collage fait uniquement à partir d’enregistrements (field recordings) que j’ai réalisés durant la pandémie. Il n’y a aucune synthèse, uniquement des manipulations simples (filtrage, délai, réverbération). Elle s’apprécie pleinement aux écouteurs.
Since the pandemic, the soundscapes of our everyday life have greatly changed. From the busy markets to crowded parks, we now find ourselves with empty downtowns and sparse streets. In the cloisters of our homes, we are living a new social, visual and sonic paradigm. Renversements is a personal take on these new forms of soundscapes. The piece is composed of three movements each representing a utopia I imagined during my meditations. This binaural composition is a collage made solely of field recordings I did during the pandemic. There is no synthesis, only simple sound manipulations (filtering, delay, reverberation). It is best enjoyed with headphones.
Joël Lavoie est un compositeur et artiste sonore basé à Montréal / Tio’tia:ke, Canada. Ses explorations musicales naviguent dans les eaux troubles du subconscient individuel et collectif. En déjouant l’anecdotique de paysages sonores réel dans des assemblages complexes et texturés, l’auditeur se trouve au beau milieu d’un univers doux et intense voguant librement dans les évocations subliminales. Explorant les thèmes du souvenir, de l’ailleurs et de l’introspection, il nous encourage a prendre une pause, une remise à zéro, un abandon complet pour une redécouverte de soi. Il a sorti un album |Absolument| (2015) sous l’étiquette montréalaise Kohlenstoff Records, Cabines (2018) sur Jeunesse cosmique et Souvenir (2020) sur Mikroclimat. Très actif comme concepteur sonore pour les arts vivant, Il a eu l’occasion de performer au Canada, en France, en Lituanie, en Allemagne, en Pologne, au Royaume-Uni, en Suède et au Mexique.
Joël Lavoie is a composer, sound artist based in Montréal / Tio’tia:ke, Canada. His musical explorations sails through the troubled water of the individual and collective subconscious. Outwitting the anecdotic nature of real soundscapes through complex and textured collages, the auditor finds himself amid a soft and intense universe drifting freely in the evocations of the subliminal. Exploring the themes of the souvenir, the elsewhere and introspection, he encourages us to take a pause, a reset, surrendering to a rediscovery of the self. He released the album |Absolument| (2015) on the Montréal-based label Kohlenstoff Records, Cabines (2018) on Jeunesse cosmique and Souvenir (2020) on Mikroclimat. Very active as a sound designer for performing arts, he has had the opportunity to perform in Canada, Lithuania, Germany, Sweden, Poland, France, UK and Mexico.
Nam LE — OFT (video — 2:20 / 2021)
During quarantine, I. felt like I had lost a lot of communication skills. Since I don’t know a lot of people in Vancouver, I. wanted to see people being themselves. I. remembered going to the nightclub downtown and seeing that in a dark space with loud music, people can be whoever they want. For this project, I. captured random people on the street that I found interesting. I. used a long lens to capture them from afar, so that they weren’t aware of being filmed. In that situation, I. found that people looked beautiful in their natural space, doing their everyday jobs. A Max/MSP patch was used to create the trippy visuals to fabricate an unreal space in which everyone on the street dances to the same song, all synched together as one.
Nam Le is a third-year student majoring in New Media Sound art at Emily Carr University. His main goals are to create installation art to create a space where the audience can transpose to another space.
Malte LEANDER — Eternally Divided (5:26 / 2020)
Eternally Divided est le reflet de l’individu multilingue, explorant le sentiment de la personnalité divisée définie par les limites et la connaissance du vocabulaire en question, de la parole et de l’expression. Quelles parties de notre personnalité changent lorsque nous parlons une autre langue que celle qui soit notre langue maternelle? Et comment cela est-il apparent pour nos alentours? Par l’utilisation de la voix, ce sujet est examiné à travers la lentille de trois langues différentes, avec des enregistrements de champ corrélatifs, superposés avec des sons synthétisés, et conçus en manière électronique.
Eternally Divided is a reflection on the multilingual individual, exploring the feeling of the split persona defined by limitations and knowledge of vocabulary, speech and expression. What parts of our personality change when we speak something other than our mother tongue? And how is this apparent to our surroundings? Through the use of the voice, this topic is examined through the lens of three different languages, with correlative field recordings, layered with electronically conceived sounds.
Malte Leander est un compositeur et artiste suèdois vivant á Montréal, explorant la voix en texte-son composition et aussi écologie acoustique dans son practice artistique.
Malte Leander is a Swedish composer and artist currently residing in Montréal, exploring voice through text-sound composition and acoustic ecology in his artistic practice.
Christophe LENGELÉ — Free parties will survive 1 (18:45 / 2018)
Cette performance, qui a été spatialisée sur un dôme de 16 haut-parleurs et 4 subs, a. été enregistrée en stéréo et réalisée à partir d’un programme d’improvisation spatiale que je continue à développer moi-même sur SuperCollider depuis 2011, nommé « Live 4 Life ». Cette première version célèbre mon amour des Free Party, de la liberté de danser, ainsi que mon sentiment de haine et de violence envers le capitalisme. Pour représenter la dureté et l’inhumanité de ce système sauvage, je m’appuie et l’oppose avec des sons Hardcore des Free Party des années 2000 (notamment Micropoint — Neurophonie et Androgyn Network), aussi durs, symbolisant une certaine volonté de révolte, de liberté, d’anarchie.
This spatial sound performance is based on Live 4 Life, a. custom tool the author has been developing in SuperCollider since 2011, in order to play the place and the music at the same time. This first version celebrates my love of Free Party, the freedom to dance, as well as my feeling of hate and violence towards capitalism. To represent the harshness and inhumanity of this savage system, I. use and oppose it with the Hardcore sounds of the 2000s (in particular Micropoint — Neurophonie and Androgyn Network), also harsh, symbolizing a certain desire to revolt, freedom, anarchy.
Actuellement étudiant en doctorat en composition et création sonore à l’université de Montréal, son domaine d’activité et de recherche englobe la spatialisation sonore, la composition et performance électronique, et plus particulièrement le développement d’outils et d’interfaces audio expérimentaux en temps réel sur des plateformes open source telles que SuperCollider. Après avoir étudié l’économie et le droit et travaillé en tant qu’analyste marketing dans des compagnies internationales durant quelques années, Christophe Lengelé a décidé de quitter le domaine commercial pour reprendre des études en composition électroacoustique. Il cherche à réunir les sphères de la composition et de l’improvisation spatiales, en se focalisant depuis 2011 sur le développement d’un outil numérique de performance spatiale sur SuperCollider, afin de jouer du lieu et de la musique en même temps.
Currently studying in a Doctorate in Music (composition and sound design) at Université de Montréal, Christophe Lengelé’s field of activity and research brings together spatial sound design, electronic and electroacoustic composition and performance with a special focus on the development of live experimental audio tools and interfaces built from open source software. After studying law and economics and working as a marketing and market analyst in international companies for a few years, he quit the business field in 2006 and returned to studies to be trained in electroacoustic composition and obtained a Master of Arts in computer music. He seeks to bring together the spheres of composition and improvisation and focuses on performing variable spatio-temporal open sound pieces with a global custom live tool, which he has been developing regularly in SuperCollider since 2011 in order to play the place and the music at the same time.
Michael LUKASZUK — Habitats (27:00 / 2021)
Habitats is a multi-movement computer music composition. Each movement consists of a dedicated algorithmic composition programme written in the chucK programming language. All sounds are realized using synthesis in chucK, including some new classes made especially for this piece. During the realization of the work, there is no intervention through performance, what is heard is a recording of the programme working through an environment (with some subsequent EQ and compression from a DAW). Each movement can be run for an indefinite amount of time or according to suggested durations (which are followed in this recording). The title reflects the fact that each movement acts as a kind of ecosystem in which organisms depend on one another, form customs and are affected by the consequences that emerge from each actor’s behaviour.
I. Rituals
II. Low
III. Hydrilla
IV. Tardigrade
V. Bromeliads
Michael Lukaszuk is a Canadian composer, laptop performer and programmer based in Cincinnati (Ohio). He is currently pursuing a DMA in Composition at the University of Cincinnati, College-Conservatory of Music, where he studies with Mara Helmuth. Michael holds a degree in composition from the University of Western Ontario. His music has been performed at events such as the Toronto International Electroacoustic Symposium, the SEAMUS National Conference, the New York City Electroacoustic Music Festival, Electronic Music Midwest and New Music Edmonton’s Now Hear This Festival of New Music. In 2015, Michael received 1st Prize in the SOCAN Foundation’s Hugh Le Caine Awards for electroacoustic music. He is the director of the Cincinnati Composers Laptop Orchestra Project (CiCLOP).
Antoine LUSSIER — Disjonction (10:30 / 2021)
Lors de la composition de Disjonction les différentes possibilités de manipulations temporelles permises par le montage ont été explorées. En utilisant la synthèse et la prise de son, des minuscules singularités ont engendrées de grandes constructions. De ces gestes lumineux et mouvements démesurés apparait alors l’obscurité. Une aura mécanique et électrique alimente l’œuvre d’un point de vue matériologique, traçant un parcours discursif d’une temporalité incertaine; route imaginaire d’une ligne de temps fragilisée par le désordre.
Different possibilities of temporal manipulations afforded by editing were explored during the composition of Disjonction. Using synthesis and sound recording, tiny singularities have spawned expansive constructions. Out of these luminous gestures and vast movements darkness appears. A mechanical and electrical aura feeds the piece from a material point of view, tracing a discursive course of incertain temporality; an imaginary path of a timeline weakened by disorder.
Antoine Lussier se passionne pour l’onde sonore depuis son plus jeune âge. Il enchaina durant plusieurs années des tournées internationales avec son groupe Ion Dissonance en tant que guitariste et compositeur, mais également au sein de formations pop, rock, hip hop, blues et tzigane. Actuellement ingénieur du son et producteur, allant de la réalisation à l’enseignement il sollicite cette aventure musicale en œuvrant dans la composition acousmatique, ainsi que dans les différents secteurs de la musique à l’image; c’est-à-dire la sonorisation de court métrage et la création musicale et sonore orientée pour le jeu vidéo. Bientôt diplômé du baccalauréat en musiques numériques de l’Université de Montréal, il compte prochainement commencer sa maîtrise en recherche-création dans ce même établissement. Son dévouement pour la recherche se dessine dans le but d’approfondir les fonctions d’un instrument qui lui a permis d’en arriver là aujourd’hui : le studio.
Antoine Lussier has been passionate about the sound wave from an early age. He toured internationally for several years, performing with his group Ion Dissonance as a guitarist and composer, but also as a member of pop, rock, hip hop, blues and gypsy groups. Lussier is currently a sound engineer and producer, with activities that range from directing to teaching, as he seeks to broaden this musical adventure through acousmatic composition. He is also active in various sectors of music and image creation, notably sound design for short films and music and sound creation oriented for video games. Once he graduates from his bachelor’s degree in digital music from the Université de Montréal, he intends to begin a master’s degree in research-creation at the same institution. The core of his research is dedicated to expanding the capabilities of the instrument that has brought him to this point today: the studio.
Véro MARENGÈRE — Roserade (video — 4:30 / 2021)
Inspirée par le néomatérialisme, l’écosophie et l’intimité numérique, la vidéomusique Roserade évoque une relation entre un bureau, un rosier et une humaine. Parfois contemplative et parfois frénétique, Roserade propose un monde qui se déforme sans jamais se construire ni se détruire. Dans cette entropie influencée par les transformations écologiques et numériques, l’humain et le non-humain explorent le sentiment d’être interdépendants. Par sa constante mise en abyme, Roserade nous rappelle que nous vivons beaucoup plus dans un Internet des êtres que dans un Internet des objets.
Inspired by new materialism, ecosophy and digital intimacy, the videomusic work Roserade evokes a relationship between a desk, a. rose bush and a female human. Sometimes frenetic and sometimes contemplative, it proposes a world that deforms without ever completely destroying or building itself. In this entropy the human and nonhuman explore the feeling of being interdependent, in a reality shaped by digital and ecological transformations. By this constant mise en abyme, we are reminded that we live much more in an Internet of beings than in an Internet of things.
Véro Marengère est une artiste audiovisuelle de la relève qui vit et travaille à Montréal. Son travail évoque l’écosophie et l’intimité numérique et fait souvent référence à la culture pop. Inspirée par les objets de notre quotidien, les communautés numériques, la fracture numérique et le traitement de la voix, elle oriente toujours son travail musical et visuel de manière à ce qu’il soit vulnérable, ludique et critique. Marengère est actuellement étudiante au 2ème cycle à l’Université de Montréal en musique numérique, ou elle fait ses recherches au côté de Myriam Boucher sur le développement d’une méthode de travail conjuguant l’haptique et les idées du nouveau matérialisme. Elle est auxiliaire d’enseignement en enregistrement stéréophonique et sonorisation ainsi que conceptrice d’ateliers pour le projet pancanadien Alphanumérique.
Véro Marengère is an emerging audiovisual artist and researcher based in Montréal. She creates artworks that evoke ecosophy and digital intimacy and promote rethinking pop culture. Inspired by everyday objects, technological cultures, the digital divide phenomenon and human voice, her work takes a critical yet sensitive and playful approach to video and music making. Marengère is currently a graduate student in the digital music program at the Faculty of Music of Université de Montréal, where she is studying with Myriam Boucher, articulating a new materialist and haptic framework for video artwork. She is a teacher’s assistant (Stereophonic Recording and Sound Systems) as well as a workshop designer of the Canadian national digital literacy project Alphanumérique.
Michael MCCORMICK — Zhujiajiao Study (7:34 / 2019)
Zhujiajiao Study was composed during a month-long residency in the summer of 2019 at the Untitled Space Gallery. The collection of field recordings was made in the ancient water town of Zhujiajiao (China).
Mike McCormick is an Oslo-based guitarist, laptop performer and composer originally from Yellowknife (Canada). Though his primary expression is through music performance, Mike’s creative output draws from a variety of disciplines, including conceptual and performance art, electroacoustic music, twentieth-century literature, and various notated and improvised music traditions. Besides performing regularly in ad hoc improvising and chamber ensembles, his active projects include the EIDOLON, an improvising algorithmic computer programme, the composers’ orchestra OJKOS, and his vivid depictions of human intimacy explored in the Proxemics project. In addition to composing for Proxemics, he maintains an active composing schedule with commissions from various chamber ensembles, often experimenting with the integration of improvised and strictly notated elements.
Thais MONTANARI — Brain Washed, Brain Dead (video — 23:00 / 2021)
Brain Washed, Brain Dead mélange musique et vidéo à partir des idées du philosophe américain Noam Chomsky, qui consacre une partie de sa carrière au thème du contrôle de l’opinion publique par les médias de masse. Cette pièce, au format audiovisuel, aborde le rôle des médias et des réseaux sociaux sur la scène politique brésilienne entre les années 2016 et 2020 : les périodes pré et post-destitution de l’ex-présidente de gauche Dilma Roussef jusqu’aux élections remportées par l’actuel président Jair Bolsonaro, politicien d’extrême droite. Ce travail a été développé au cours des années 2018 et 2020 à travers deux performances et une création collective virtuelle en collaboration avec les improvisateurs brésiliens Matthias Koole, Nathália Fragoso et Pedro Amorim et le cinéaste franco-canadien Hippolyte Vendra.
Brain Washed, Brain Dead mixes music and video based on the ideas of the American philosopher Noam Chomsky, who devotes part of his career to the theme of the control of public opinion by the mass media. This piece, in audiovisual format, addresses the role of the media and social networks on the Brazilian political scene between the years 2016 and 2020: the pre- and post-dismissal periods of the former left-wing president Dilma Roussef until the elections won by the current president Jair Bolsonaro, a. far-right politician. This work was developed during the years 2018 and 2020 through two performances and a virtual collective creation in collaboration with the Brazilian improvisers Matthias Koole, Nathália Fragoso and Pedro Amorim and the French-Canadian filmmaker Hippolyte Vendra.
Le travail récent en composition de Thais Montanari est axé sur l’interdisciplinarité et la collaboration entre artistes. À travers ses projets, elle cherche à créer un espace-temps où les artistes et le public peuvent partager des idées liées à la politique et la sociologie. Musicalement, elle s’intéresse au mélange des sons instrumentaux et du quotidien, en plus de l’interaction entre la musique et l’image. Basée sur ces intérêts, elle fait un doctorat en composition et création sonore à l’Université de Montréal. À part son travail de compositrice, elle est également intéressée à l’improvisation libre.
Thais Montanari’s recent work as a composer is based on interdisciplinary and collaborative projects, through which she seeks to create a space-time where the artists and the public can discover and share political and social ideas. Musically, she is interested in mixing instrumental and everyday sounds, in addition to the interaction between music and image. She is currently doing her doctoral research in Composition and Sound Art at the Université de Montréal. In addition to her activities as a composer, she also works with free improvisation.
Gaël MORICEAU — Ballade cosmique (8:28 / 2021)
À travers la métaphore du voyage dans l’espace, cette Ballade cosmique vise à nous arracher à notre réalité trop souvent remplie de périodes sombres, d’enfermement et de solitude. En partant de matières bruitées, sombres, granuleuses, qui nous renvoient à notre existence terrestre, des processus de filtrages et résonances les transforment pour en extraire une essence plus lumineuse. Cette exploration sonore en forme d’ascension symbolise notre recherche d’un autre mode d’existence, d’une élévation spirituelle.
Through a space travel metaphor, this Ballade cosmique [Cosmic Ballad] aims to tear us away from a reality that is too often filled with dark times, confinement, loneliness. Resonances and filtering processes are applied to noisy, dark, grainy materials in order to transform them and extract a brighter essence. This sound exploration in the form of an ascension symbolizes our search for another way of existing, for spiritual upliftment.
Après avoir travaillé plusieurs années dans le domaine de l’ingénierie et des sciences, Gaël Moriceau décide de changer de carrière en 2019. Passionné par la conception sonore et la composition de musique électroacoustique, il est présentement inscrit au baccalauréat en musiques numériques de l’Université de Montréal. Bien que ses pièces musicales soient jusqu’ici principalement acousmatiques, il s’intéresse au développement de nouveaux instruments de musique audionumériques.
After working for several years in engineering and science, Gaël Moriceau decided to change career in 2019. Passionate about sound design and electroacoustic music composition, he is currently pursuing a bachelor’s degree in digital music at Université de Montréal. Although his music pieces are so far predominantly acousmatic, he is interested in designing new digital music instruments.
Liam MULLEN — Cadence (6:37 / 2021)
Created during the advent of spring, Cadence signals to closure, and the breath before entering a new instant. The work focuses on sonically generating a space for quiet contemplation, a. cognitive architecture, in which the listener is encouraged to ground themselves, sit with the essence of their soul as it transitions and traverses, seeking closure in this current period of mourning and providing an entry (or series of entries) into a space of possibility. In its sonically cycling form, Cadence uplifts the multiplicity of endings and new, taking notice of the varied-yet-intimately-similar experiences faced within the current, and ever-changing, social landscape, tuning in and out of affective resonances and prompting socially-distanced effervescence through listening.
Liam Mullen is an artist, writer, and researcher studying Visual Studies at the University of Toronto’s John H. Daniels Faculty of Architecture, Landscape and Design. His practice takes an interest in the intersections of visual and aural language, as it weaves aural, written, and lens-based media to transpose personal interactions, experiences, and questions. In doing this, he looks to offer up a space for the public to take a breath and reflect. Currently, his research is oriented toward the relationships between land and sound, using speculative methods data-representation to “unearth” discrete-sedimentary sonic artefacts.
Philippe PASQUIER, Jonas KRAASCH — Autolume MzTon (video — 5:29 / 2021)
Autolume MzTon est le résultat d’un stage de recherche-création au Metacreation Lab for Creative AI, développant de nouvelles approches vidéo génératives conditionnées par le son. La pièce est un vidéoclip cinématique pour le morceau « Mzton » du collectif français robonom. Depuis 1999, robonom produit de la musique générative en utilisant une approche en réseau unique de la synthèse sonore analogue et de la musique expérimentale. Autolume est un système de génération vidéo. Le cœur d’Autolume est un réseau neuronal contradictoire entraîné sur un corpus d’images de peintures modernes et abstraites sélectionnées dans le domaine public. Les caractéristiques audios sont extraites de la bande sonore et utilisées pour guider l’exploration de l’espace latent du réseau neuronal. La sortie du système présente des qualités analogues et organiques surprenantes en termes de couleurs, de formes et de dynamique. L’œuvre rappelle les débuts du cinéma expérimental ou le « cinéma sans caméra ».
Autolume MzTon is the result of research-creation residency at the Metacreation Lab for Creative AI, developing new generative video approaches conditioned by sound. The piece is a cinematic music video for the track “Mzton” by the French collective robonom. Since 1999, robonom has been producing generative music using a unique networked approach to analogue sound synthesis and experimental music. Autolume is a video generation system. The heart of Autolume in an adversarial neural network custom-trained on a corpus of selected public domain pictures of modern and abstract paintings. Audio features are extracted from the soundtrack and used to guide the exploration of the neural network’s latent space. The system’s output has surprising analogue and organic qualities in colours, shapes and dynamics. The piece is reminiscent of early experimental cinema or “cinema without a camera.”
Philippe Pasquier est membre du collectif d’improvisation de musique électronique analogique robonom avec lequel il a participé à de nombreuses performances, installations sonores et activités pédagogiques dans les circuits européens (Centre Beaubourg, Scène Nationale Athenor, GMEA — Groupe de Musique Électronique d’Albi), FRAC — Fonds Régional d’Art Comtemporain de Basse-Normandie, etc.). Il travaille aussi en solo sous le nom de monobor.
In his artistic practice, focused primarily on sonic arts, Philippe Pasquier is bringing forward forms that are exploring the non-verbalizable dimensions of the sublime. Philippe has been acting as a performer, director, composer, musician, producer and educator in many different contexts. He also serves, or has served, as an active member and administrator of several artistic collectives and companies (Robonom, Phylm, Miji), art centres (Avatar, Bus Gallery) and artistic organizations (P: Media art, Machines, Vancouver New Music) in Europe, Canada and Australia. Philippe was a member of the electronic music group robobom, with which he participated in performances and sound installations across the European festival circuit. He continues to work under his solo pseudonym, robonom.
Jonas Kraasch is an MSc student at the School of Interactive Arts and Technology at Simon Fraser University. He holds a BSc in Cognitive Science and is interested in Deep Learning, data ethics and computational creativity. At the moment, he is working on Autolume, an algorithm for live music visualisation with GANs, which is currently exhibited at the Distopya sound art festival.
Pauline PATIE PELICAUT — Bulle d'air (8:59 / 2021)
La narcose, ou autrement appelée ivresse des profondeurs, est un phénomène naturel qui entraine des changements d’états comportementaux et physiologiques chez le plongeur assujetti aux lois physiques de la pression. Par l’utilisation de la synthèse et de la prise de son, la pièce propose une exploration des profondeurs obscures jusqu’aux lueurs d’espoir renouées de la surface.
Compositrice française de musique électroacoustique, et anciennement intermittente du spectacle en France, Pauline Patie poursuit désormais sa formation en troisième année au département de musiques numériques de l’Université de Montréal. La ligne qui dirige ses créations est celle de l’immersion : Comment faire en sorte que l’auditeur se perde dans un paysage imaginaire, reflet singulier de sa personnalité…
Kasey POCIUS — Piano Dreamscapes — Ice-Flow Isolation (8:19 / 2021)
Piano Dreamscapes — Ice-Flow Isolation is the third in an ongoing series of works focused on transformations of piano improvisations done by the author in collaboration with Simon Henley (Leeds Beckett University) and Neusha Taherian (Columbia College). Composed in remote collaboration throughout late 2020 and early 2021, the piece explores concepts of isolation through spatialization, granular synthesis and spectral transformations. Improvisations dance throughout a frozen landscape, slowly taking on each other’s characteristics, breaking and reforming but never quite touching or changing each other’s musical trajectories. In the end, all that is left is a single pianist, playing alone in the dark…
Originally from St. John’s (Newfoundland), audio artist Kasey Pocius grew up experimenting with audio editing and MIDI sequencing software while also pursing classical training in both viola and piano. In late 2014, Kasey began to concentrate more intensively on the creation of digital audio works. Initially, the focus of this work was on more traditional tone-based works, but has since quickly been realigned towards the pursuit of electroacoustic composition, notably through entering the Electroacoustic Studies programme at Concordia University in Montréal.
Mana SAEI — The Lockdown (interactive virtual gallery — 2021)
The Lockdown is an interactive virtual gallery representing the COVID-19 era and the lockdown as a sound and visual installation. I. am narrating the memory of those days from my perspective as an Iranian woman living in Canada, and through the patterns of Persian carpets. These carpets have witnessed all the challenges and emotions people have been through during the lockdown and represent a home space and the memories of those stay-at-home days. The main components of this installation include vocals in English and Farsi languages, field recordings from Vancouver, photographs of historical Persian carpets and 3D visuals. This project is meant to be online only.
Mana Saei is an emerging New Media and Sound artist based in Vancouver. She graduated from Emily Carr University in 2021. Mana holds a degree in Physics as well. Her practice is mostly about exploring new approaches to virtual reality and audiovisual installations to raise public awareness about critical global situations. Since 2017 she has presented solo installations such as Fall (VR video with binaural sound about climate change), Forest (sonic painting about wildlife), Solitude (interactive audiovisual installation about the quarantine days), etc. Her graduate project, The Lockdown, is an interactive virtual sound and visual installation about the lockdown days in Iran and Canada. Mana has also been collaborating in many amazing team projects such as Dami and Falian VR animation (premiered at VIFF Immersed 2019), Unceded Chiefs VR video (on display through VR headsets at VIWFF 2020) and Wild Empathy (exhibited at Science World).
Estelle SCHORPP — Anémochories : Insectes et oiseaux (14:35 / 2021)
Le vent est un phénomène météorologique jouant plusieurs rôles primordiaux dans les écosystèmes. Celui qui m’intéresse en particulier est le phénomène d’anémochorie, qui est la dispersion des diaspores. C’est le mode de dispersion principal d’environ 90 % des espèces végétales. Le vent disperse la vie. Avec ce constat m’est venue l’idée de concevoir des environnements sonores génératifs et/ou interactifs dont la spatialisation et d’autres paramètres (vitesse de lecture, fréquence de coupure, longueur des grains de granulation) seraient contrôlés par les données du vent. Conçues avec l’environnement de programmation SuperCollider, les Anémochories se déploient et s’adaptent à différentes situations, lieux, dispositifs, temporalités et formats de diffusion (installation, concert, performance, support fixe). La présente version, intitulée Anémochories : Insectes et Oiseaux, laisse entendre un environnement hybride où les frontières entre le naturel et l’artificiel, le réel et le fictionnel tendent à s’estomper.
Wind is a meteorological phenomenon that plays several important roles in ecosystems. The one that interests me in particular is the phenomenon of anemochory, which is the dispersion of diaspores. It is the main mode of dispersion of about 90% of plant species. The wind disperses life. With this observation came to me the idea of designing generative and/or interactive sound environments whose spatialization and other parameters (playback speed, cut-off frequency, granulation length) would be controlled by wind data. Designed with the SuperCollider programming environment, the Anemochories can be deployed and adapted to different situations, places, devices, temporalities and broadcasting formats (installation, concert, performance, fixed support). The present version, entitled Anemochories: Insects and Birds, suggests a hybrid environment where the boundaries between the natural and the artificial, the real and the fictional, tend to blur.
Estelle Schorpp est une artiste sonore et compositrice française basée à Montréal. Après avoir obtenu son Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques aux Beaux-Arts de Paris, elle poursuit son parcours en intégrant une maîtrise en composition et création sonore à l'Université de Montréal. Son travail hétéroclite touche à la fois à l’installation sonore, à la composition électroacoustique, à l’écrit et plus récemment à la performance. S’y rencontrent field recording, sons électroniques low-fi, instruments acoustiques, qui subtilement construisent des espaces hybrides où se mêlent le naturalisme et le fantastique, l’humain et le non-humain. Récemment, elle travaille sur des installations sonores auto-interactives qui s’inspire des écosystèmes naturels. Elle est également la co-fondatrice du duo électroacoustique Die Päonie. Elle a participé à plusieurs expositions collectives à Paris et Helsinki. Sa musique a été jouée et diffusée internationalement dans le cadre de festivals comme Exhibitronic et MuTeFest.
Estelle Schorpp is a French sound artist and composer based in Montréal. She received an MFA with distinctions from the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris and is currently doing a masters in composition and sound creation at Université de Montréal with Nicolas Bernier. Her work investigates sound installation, as well as electroacoustic composition, writing and performance. She uses field recording, synthesis, low-fi, acoustic instruments to create hybrid environments exploring notions of reality and artificiality, naturalism and fantasy, human and non-human. Recently she has been developing self-generated sound installations inspired by communication techniques used by insects. She also is a composer and performer in the electronic experimental music duo with Véronique Marengère. Her work has been exhibited in collective shows in France and Finland. Her music has been heard in such international festivals as Exhibitronic and MuTeFest.
Charles ST-ANDRÉ — Espace Clos (video — 4:54 / 2021)
Espace clos est une œuvre audiovisuelle qui voyage entre différents espaces grâce à de l’image de synthèse. Ces lignes qui simulent les espaces sont restreintes par un certain cadre, mais tenteront de s’ouvrir afin d’aller au-delà de cette zone qui leur est dédiée, étant l’écran dans lequel vous regardez ceci. Cette pièce oscille entre des plans 2D et 3D afin de mieux percevoir la tentative de sortie de cettedite zone.
Espace clos is an audiovisual work that travels between different spaces using synthetic images. These lines that simulate the spaces are restricted by a certain frame but will try to open up in order to go beyond that area dedicated to them, being the screen upon which you are looking at this. This piece oscillates between 2D and 3D plans in order to better perceive the attempt to leave this area.
Charles St-André est nouvellement étudiant au baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal. Il dirige présentement son cheminement sur la relation du son et image ainsi qu’à l’exploration de nouveaux outils de compositions sonore et d’images génératives. Il s’intéresse également aux paysages sonores, point central de son travail en composition. Étant toujours au début de son cheminement, il souhaite continuer à découvrir différentes avenues comme la programmation, le mapping vidéo et les installations interactives alliant son et image.
Charles St-André is a new undergraduate student in digital music at the University of Montréal. He is currently interested in the relationship of sound and image as well as the exploration of new generative image composition tools. He is also interested in soundscapes, which are often the focal points of these compositions. Always at the beginning of his journey, he wishes to continue to discover different avenues such as programming, video mapping and interactive installations combining sound and image.
Francis ST-GERMAIN — Carence croasse (25:00 / 2020)
Initialement composée pour trompette et bande, commandée par Émilie Fortin, Carence croasse explore la dynamique malsaine des relations interpersonnelles abusives en plaçant la trompette dans le rôle de l’opprimé et l’électronique dans celui de l’oppresseur. La partie de trompette est composée de 15 modules interchangeables dont l’ordre et la quantité de modules joués pour une performance donnée sont définis par l’interprète. La bande, pouvant également être présentée en solo, forme un paysage sonore imposant. Elle est formée de sons de violons en scordatura et de sons de voix en « vocal fry » qui sont enregistrés et traités de sorte à créer une masse sonore dont le timbre se rapproche d’un croisement entre l’orgue et la chorale. Au cours de la pièce, la partie électronique évolue lentement en mettant l’emphase sur différents éléments et soulignant les subtilités qui la constitue. Prise seule, cette partie forme un paysage sonore riche en couleur qui appelle l’auditeur à reconsidérer sa relation envers son propre corps.
Originally composed for trumpet and tape, commissioned by Émilie Fortin, Carence croasse explores the unhealthy dynamics of abusive interpersonal relationships by placing the trumpet in the role of the oppressed and the electronic in that of the oppressor. The trumpet part is made up of 15 interchangeable modules whose order and quantity of modules played for a given performance are defined by the performer. The tape, which can also be presented solo, forms an imposing soundscape. It is made up of scordatura violin sounds and vocal fry voice sounds that are recorded and processed to create a mass of sound whose timbre is at the intersection between organ and choir. Over the 25 minutes of the piece, the electronic part evolves slowly, emphasizing different elements and highlighting the subtleties that constitute it. Taken alone, this part forms a colourful soundscape that calls for the listener’s reconsideration of their relationship to their own body.
Poursuivant présentement CoPeCo, un programme de maîtrise conjoint de en interprétation et composition contemporaines dans un cadre européen, Francis St-Germain est un compositeur, saxophoniste et improvisateur basé à Montréal. Il est détenteur d’un baccalauréat en composition mixte de l’Université de Montréal, sous la direction de Pierre Michaud, et où il a également étudié avec Ana Sokolović. S’intéressant aux performances de longues durées, il a fondé la compagnie Les Concerts en Alcôve en 2016, produisant ainsi des événements multidisciplinaires in situ axés sur le son, le mouvement, le hasard et la spatialisation, en ayant comme cible la démocratisation de l’art contemporain. Ses projets l’ont amené à collaborer avec, entre autres, le Quatuor Cobalt, l’Ensemble for New Music Tallinn, ainsi qu’avec les compagnies de théâtre Tête au corps et La reine ninja. Il est récipiendaire de l’initiative Connexion création (2020) du Conseil des arts du Canada.
Currently enrolled in CoPeCo, a two-year joint Masters programme in Contemporary Performance and Composition within a European setting, Francis St-Germain is a composer, saxophonist and improviser based in Montréal. He holds a Bachelor of Music in mixed composition from Université de Montréal, under the direction of Pierre Michaud, where he also studied with Ana Sokolović. Interested in long-lasting performances, he founded the company Les Concerts en Alcôve in 2016, producing in situ multidisciplinary events focused on sound, movement, chance and spatialization, with the aim of democratizing contemporary art. His projects have led him to collaborate with, among others, Quatuor Cobalt, Ensemble for New Music Tallinn, as well as with the theatre companies Tête au corps and La reine ninja. He is recipient of the Digital Originals initiative (2020) from the Canada Council for the Arts.
Julianna STEIN — Beyond The Skatepark (3:16 / 2021)
Au cours de mes deux dernières années dans la ville de Toronto, j’ai trouvé un fort sentiment d’appartenance à la communauté du skateboard. Grâce à ce sport, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui m’ont aidé à me sentir à l’aise dans ma peau, en m’identifiant comme une personne queer et féminine. J’ai choisi de capturer et d’amplifier les discussions entre les gens que j’ai rencontrés à travers le skateboard, mettant en évidence leurs expériences dans un sport hétérosexuel et dominé par les hommes. En trouvant ces histoires chez d’autres skateurs, j’ai capturé des conversations qui se produisent naturellement dans l’environnement du skatepark. J’ai ensuite exploré le skatepark en tant qu’espace, en suivant un chemin à travers le parc basé sur mes expériences de la vie réelle en interaction avec l’espace. De l’entrée dans le parc à l’enregistrement des discussions et à la capture de l’ambiance d’apprentissage d’un nouveau truc, chaque enregistrement est soutenu par un environnement Queer.
Throughout my last two years in the city of Toronto, I. have found a strong sense of community through skateboarding. Through this sport, I. have met many people who have helped me to feel comfortable in my own skin, identifying as a Queer, female-presenting person. I. chose to capture and amplify the discussions between people I have met through skateboarding, highlighting their experiences in a heterosexual, male-dominated sport. Finding these stories within fellow skaters, I. captured conversations that naturally occur within the environment of the skatepark. I. then explored the skatepark as a space, following a path throughout the park based on my real-life experiences interacting with the space. From entering the park to recording discussions and capturing the ambience of learning a new trick, each recording is supported by a Queer environment.
Julianna Amelia Stein est une artiste sonore et graphique queer basée à Tkaronto / Toronto. Sa pratique se concentre sur les expériences des femmes queer et des personnes qui présentent des femmes dans le sport à prédominance masculine du skateboard à travers l’art sonore, le cinéma, la conception graphique, l’illustration et la photographie.
Julianna Amelia Stein is a queer sound and graphic artist based in Tkaronto / Toronto. Her practice focuses on the experiences of queer women and female-presenting people in the male-dominated sport of skateboarding through sound art, film, graphic design, illustration and photography.
Juliette TURCOT — Rose Balloune (video — 2:37 / 2021)
Des ouï-dire, un peut-être, une théorie, des lunettes roses, un projet sur une feuille lignée, une ligne rose rêvée… en attendant, mystère et boule de gomme.
Juliette Turcot se passionne pour l’art ludique et interactif. Son art s’oriente vers la poésie ludique qui se manifeste la plupart du temps sous forme d’installations audio-visuelles interactives. Après un baccalauréat en cinématographie, son intérêt pour la conception sonore la mène vers le programme de musiques numériques à l’Université de Montréal où elle ajoute à son arc des compétences en conception sonore et en programmation.
Timour VANDERMEULEN — Les maux du fantasme (7:02 / 2021)
Lecture poétique de l’énergie cinétique d’un corps en souffrance. Les maux du fantasme sont l’effervescence hystérique de frustrations, refoulements, de délire érotique et de crises de terreur. Un langage du corps rythmé par une double conscience du « moi » divisé par des vagues de désirs où le mal fait subir le charme d’une danse de contorsions.
Étudiant à l’université de Montréal en musique numérique.
Student at Université de Montréal.
Georgios VAROUTSOS — Harland and Wolff Horn-April 9 2020 (10:00 / 2020)
Le 9 avril 2020, à 20 heures, le célèbre chantier naval Harland & Wolff de Belfast (Irlande du Nord) a fait retentir sa corne la plus puissante en soutien aux membres du National Health Service (NHS). C’est la première fois que cette corne a été entendue depuis plus de 25 ans. En allumant le klaxon, l’Irlande du Nord a montré son soutien aux travailleurs médicaux qui aident sans relâche à combattre l’épidémie de COVID-19 dans le pays. Les habitants de la communauté ont également montré leur soutien en participant à un applaudissement collectif devant les fenêtres de leurs maisons. Voici un enregistrement du paysage sonore réalisé depuis le rebord de ma fenêtre, à environ 4,8 km du chantier naval.
On April 9, 2020, at 8 p.m., the famous Harland & Wolff shipyard in Belfast (Northern Ireland) sounded their loudest horn in support of members of the National Health Service (NHS). This is the first time the horn has been heard in over 25 years. By turning the horn on, Northern Ireland was showing their support for medical workers who were relentlessly aiding in combating the outbreak of COVID-19 in the country. The residents in the community also showed support by participating in a collective clapping outside of their home windows. This is a soundscape recording from my window ledge, approximately 4.8 km away from the shipyard.
Georgios Varoutsos is a sonic artist from Montréal, Canada. He is currently completing his PhD studies in Music at the Sonic Arts Research Centre (SARC) at Queen’s University Belfast (Northern Ireland). He has graduated with a Master’s in Research, Pass with Distinction, in Arts & Humanities — Focus in Sonic Arts at Queen’s University Belfast. He has also completed a BFA with Distinction in Electroacoustic Studies and a BA in Anthropology, both from Concordia University in Montréal. He explores the field of sound through an extensive range of projects and performances. His audio creations derive from different inspirations such as field recordings, digital recordings, amplified sound materials, audio processing, synthesis and experimental techniques. Georgios is merging his various backgrounds of study into research projects comprising immersive audio, sonification, urban arts, sonic arts and socially engaged arts. This has been presented by using sound as a platform for cultural storytelling.
Samuel VILLAGOMEZ — An Imaginary Journey [Binaural Experiment] (9:59 / 2021)
Cinéma pour l’oreille mixé en binaural, conçu pour être écouté avec une paire d’écouteurs. Lors de son échange étudiant à l’Université de Huddersfield, Samuel Villagomez a eu le mandat de composer une pièce originale pouvant captiver l’auditeur pendant dix minutes. Juste avant le début de la pandémie, Samuel a créé une pièce inspirée de son expérience de voyage au Pérou en janvier 2020 et de son retour d’urgence au Canada en mars 2020. An Imaginary Journey est un long périple imaginaire créé à partir de sonorités de la mer à Paracas, de feux d’artifice sur les collines de Lima, de mouvements sous terrains à travers Londres, de déplacements en trains à travers le Royaume-Uni et finalement de voyages aériens pour revenir à Montréal. L’œuvre reflète les incertitudes et le stress qu’a engendré le début de la pandémie chez le compositeur et dans la société.
Cinema for ears, mixed in binaural, design to be listened to with headphones. During a student exchange at the University of Huddersfield, the composer had the task to compose an original piece to captivate the listener for ten minutes. Just before the pandemic, he created a piece inspired by his experience in Peru in January 2020 and his emergency return back to Canada the following March. An Imaginary Journey takes the listener through sounds of the sea in Paracas, fireworks in Lima’s mountains, transits through the London Underground, train rides through the United Kingdom and finally the return flights to Montréal. The work reflects the uncertainty and stress caused to the composer and to society by the beginning of the pandemic.
Samuel Villagomez est passionné par le design sonore et expérimente avec différentes textures sonores crées à partir d’instruments acoustiques, de paysages sonores inspiré par ses voyages et une touche de synthétiseurs analogiques et numériques. Samuel étudie la production de musique depuis environ dix ans et à complété avec succès son baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal et son Final Year Exchange en Sonic Arts and Composition à l’University of Huddersfield au Royaume-Uni. Ses études universitaires ont portées principalement sur les arts performatifs, la création sonore en jeu vidéo et la musique assisté par ordinateur.
Samuel Villagomez, adopting his family name as his stage name, is passionate about sound design, experimenting with different textures ranging from acoustic instruments to ambiance recordings, also making sure to include both analogue and digital synthesizers in his music. Villagomez has been studying music production for the past ten years, successfully completing the Digital Music programme at Université de Montréal and his final year exchange in the Sonic Arts and Composition programme at the University of Huddersfield in the United Kingdom with a focus on performative arts, video game sound creation and computer-based composition.
Dominic WALTHER-BATTISTA — Anxiété (9:23 / 2021)
Anxiété explore de quelle manière ce trouble mental provoque des changements au niveau du comportement et de l’émotion ainsi que sa manière de se développer à travers le temps. Des idées divergentes et incohérentes s’entrechoquent sans cesse pour former un tout, le cerveau. Il existe une bataille constante et linéaire entre l’agressivité et le calme.
Anxiété explores how this mental disorder causes changes in behaviour and emotion, and how it develops over time. Incoherent ideas and diverging thoughts overlap to form a whole, the brain. There is a constant linear fight between aggressiveness and calmness.
Eius Echo est compositeur, producteur, ingénieur de son et concepteur sonore. Il a commencé la musique à l’âge de sept ans avec des cours de pianos privées et aujourd’hui il est aux études en électroacoustique à l’université Concordia. Eius Echos agit à titre de producteur et d’ingénieur de son pour plusieurs groupes à Montréal, dont Xela Edna et Eux Zautes.
Eius Echo is an a composer, producer, sound engineer and sound designer. He started music with private piano lessons at the age of seven and is now enrolled in EA Studies at Concordia University. Eius Echo produces and mixes for several bands in Montréal, including Xela Edna and Eux Zautes.
Kitty XIAO — the intimacy of strangers (10:00 / 2021)
the intimacy of strangers explores the relationship between sound and physical embodiment, the space it occupies, its tactility and fragility. The piece is a close navigation of human connection within oneself, during a time of distance and displacement with the outside world. Sound is treated as an object with which the soloist comes in contact, developing in a generative way, reacting and evolving in its performance. The electronics are treated as the “outside” but also the inner monologue and the unconscious mind, constantly at an interplay for the audience to observe.
Kitty Xiao is an Australian composer, electronic musician and pianist based in Canada. Kitty’s works are fascinated by the physicality of sound, the movement of sound and interaction with sound as a living object. Central to her æsthetic is a search for unity in contemporary culture, human psyche, art and machine. Her music moves between the world of concert music to performing as an electronic artist of experimental noise and techno. Her music is represented by the Australian Music Centre and she is the current recipient of the 2020 Belle S. Gitelman Award, 2019 Howard Hanson Large Ensemble Prize and is an Alfred Kitchin scholar. Kitty holds a Master of Music (Composition) from the Eastman School of Music, a Master of Music (Performance) from Trinity Laban Conservatoire of Music and Dance, a Master of Teaching and a Bachelor of Music from the University of Melbourne.
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