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[Jeu de temps / Times Play 2020]

Participants and Submissions

Winners / Gagnants | Submissions / Soumissions | Events / Événements | Awards / Prix | Jury

The Winning JTTP 2020 Works, as selected by an international jury, are featured on a dedicated page. Visit the Awards, Project Partners and Support page to get an overview of the ample prize packages offered to these artists thanks to the contributions of JTTP Project Partners. The winners’ works are also featured in a number of Events, Concerts and Radio Broadcasts during the year, thanks to the dedication of our many Media Partners in Canada and around the world.

However, an equally important component of the project is that all submissions to each edition of the annual Jeu de temps / Times Play project are presented online; through this initiative the CEC offers continued support to a large number of young and emerging electroacoustic artists. A total of 40 participants submitted recent works to the 21st edition of JTTP. You can read the programme notes and artist biographies below: click on the work titles to listen to the pieces.

Submissions

Diego BERMUDEZ CHAMBERLAND — ChronoMundo (15:00 / 2020)

ChronoMundo est le prologue d’un corpus d’œuvre acousmatique puisant son inspiration dans la mythologie scandinave racontée dans le recueil de Snorri Sturluson : l’Edda, daté de l’an 1220. La pièce s’inspire d’Yggdrasil, le frêne cosmique, qui est le pilier central de la cosmologie mythologique scandinave. L’une des parties de l’Edda, nommée la Gylfaginning, raconte que ses racines plongent dans l’ensemble des mondes et fait l’éloge de celui-ci comme étant le plus grand et le meilleur de tous les arbres. J’ai tenté avec cette composition de présenter un parcours à travers ces différentes réalités sonores sous un œil contemplatif. La multiplicité, la vastitude ainsi que la complexité des mondes qui se rattachent à Yggdrasil se sont transposés dans la composition sous plusieurs aspects : la morphologie des sons ainsi que leurs possibilités d’évocations, l’approche formelle du montage et ses jeux temporels, et par un travail autour du paramètre spatial.

Diego Bermudez Chamberland a débuté son parcours musical en jouant de la batterie pour ensuite plonger dans la musique électronique dès son adolescence. Nourri d’une fascination pour les rythmes et d’une curiosité envers les outils numériques, il développe sa pratique lors de multiples nuits blanches. Diplômé du baccalauréat en musiques numériques de l’Université de Montréal, il consacre son temps à la découverte de nouvelles sonorités à travers ses multiples projets musicaux et au développement de son entreprise de conception sonore Slope Audio. Sa pratique musicale est inspirée de ses expériences vécues autant sur le plan humain que dans la musique. Il est influencé par tous les genres musicaux qu’il a écoutés, les gens avec lesquels il a collaboré et par ses voyages à travers le monde. Diego a entamé une maîtrise en composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Montréal en 2019.

Diego Bermudez Chamberland developed a passion for music while playing drums and immersing himself in electronic music as a teenager. Nourished by a fascination for rhythms and a curiosity for digital tools, he developed his practice over the course of many sleepless nights. A growing passion for sound design led him to explore sound creation for video games. A graduate of the Bachelor of Digital Music at the Université de Montréal, he spends much of his waking time discovering new sounds through his many musical projects and developing his sound design company, Slope Audio. His musical practice is inspired by both human-level and musical experiences. He is influenced by all the musical genres he has listened to, the people with whom he has collaborated and his travels around the world. Diego began a master’s degree in electroacoustic composition at the Conservatoire de musique de Montréal in 2019.

Jean-François BERTRAND SAUVÉ — Diapason (5:03 / 2020)

Diapason a été composée uniquement à partir d’un enregistrement de l’impact et de la résonance d’un diapason LA 440 Hz.

Jean-François B. Sauvé est un concepteur, monteur et artiste sonore de Montréal. Il œuvre principalement dans le domaine de la post-production cinématographique et télévisuelle et ce depuis 1996. Lauréat et finaliste à maintes reprise aux prix canadiens et québécois de cinéma, son travail est récompensé pour des films tel que CRAZY (2005), Rebelle (2012) et Race (2016). En parallèle, le besoin de s’exprimer de manière plus libre et personnelle l’emmène à explorer une forme d’art sonore différente par le billet de ses compositions. C’est à partir d’enregistrements qu’il capte dans la vie de tous les jours qu’il manipule et transforme les sons afin d’y créer des univers sonores éclatés.

Luke BLACKMORE — Miniature on Themes of Loneliness and Confinement (3:00 / 2020)

Miniature on Themes of Loneliness and Confinement être une expérience de pensée qu’essaye de créer un état émotionel en forme électronique dans les paramètres de trois minutes. Cet état est répliqué avec les éclats de son isolée, qui sont contrastés par ton, couleur, duration et volume. Les sons utilisés sont les objets quotidiens qui sont trouvés dans ma chambre, qu’ajoute aux thèmes explorés.

Miniature on Themes of Loneliness and Confinement is a thought experiment on trying to replicate an emotional state electronically within a three-minute preset temporal parameter. The emotional state is replicated through sudden bursts of isolated sound, contrasted by tone, colour, length and volume. The sounds used to create this piece are all everyday objects found in my bedroom, thus adding to the themes expressed.

Luke Blackmore est un compositeur, saxophoniste et improvisateur de St. John’s, Terre-Neuve. Il est un étudiant de composition avec un mineur en Jazz à l’Université Memorial à St. John’s. Son portefeuille de composition contienne un grand éventail des pièces acoustiques, électroniques, et acousmatiques, ceux qui utilisent un varieté de sources, de sons trouvés à synthétisés, et plus live electronics. Il avait écrit pour l’International Institute for Critical Studies in Improvisation, le festival Newfound, et autres.

Luke Blackmore is a composer, saxophonist and improviser from St. John’s, Newfoundland and Labrador. He currently studies composition with a minor in Jazz at Memorial University in St. John’s. Luke’s composition portfolio contains a wide range of acoustic, electronic and acousmatic pieces, utilizing a wide variety of sources, from found sound to synthesized sound, as well as live sound manipulation. He has written for the International Institute for Critical Studies in Improvisation, the Newfound festival and others.

Léa BOUDREAU — Chaos contrôlé (ou toutes les choses qui se passent dans ma tête quand je fixe le vide) (10:05 / 2020)

Composée dans l’allégresse la plus totale, la pièce intègre uniquement les sons résultant de circuit-bending fait sur les circuits électroniques de jouets de seconde-main. Ces « hackings » et manipulations ludiques ont offert une variété de textures sonores uniques, de mouvements et de comportements qui ont par la suite été composés d’une manière qui respecte et magnifie leur nature « glitchy ». La réalisation de cette œuvre fait suite à une performance développée en 2018 et qui est en constante évolution : this performance is no longer available due to […]. Elle intègre circuit-bending et traitement sonore en temps réel. Les deux projets évoluent autour de la réutilisation de matériel et adoptent une idéologie anticonsumériste et DIY.

Cheerfully created, the piece only incorporate sounds that come from circuit bending made on some second-hand toys’ electronic circuits. Those hackings and playful manipulations offered a lot of unique sound textures, motions and behaviours that are composed within the piece in a way that celebrate and don’t alienate their glitchy nature. The idea behind the realization of this work carries on the path started by a performance developed in 2018 and that is in constant evolution, this performance is no longer available due to […]. It incorporates circuit bending and live sound processing. Both projects evolve around hardware reuse with an anti-consumerist and DIY ideology.

Léa Boudreau est une compositrice et musicienne basée à Montréal. Elle entretient une relation passionnée avec le son dès l’adolescence où elle passe ses journées en ermite à écouter et à faire de la musique. Peu de choses ont vraiment changé. Elle dirige aujourd’hui sa création vers la composition et la performance où elle désire explorer les possibilités infinies et insoupçonnées des objets du quotidien et exprimer les 1000 idées qui lui passent par la tête à toute heure du jour et de la nuit. Elle remporte plusieurs prix au cours des dernières années : le 3e prix dans JTTP 2019 de la Communauté électroacoustique canadienne (CEC), la 3e place de la compétition SIME (Université de Lille), le prix Marcelle (Faculté de Musique de l’Université de Montréal) en 2019 et le 3e prix Hugh Le Caine (pour les jeunes compositeurs de la Fondation SOCAN) en 2017.

Léa Boudreau is a composer and musician based in Montréal. She has nourished a passionate relationship with sound since her teenage years, a time when she would spend days on end as a hermit, listening and creating… oh, how little things have changed! Nowadays, she continues to create in the realms of performance and composition, driven by a desire to explore the infinite sonic possibilities of everyday objects and to express the multitude of musical ideas keeping her awake at night. She has received several awards in recent years, including 3rd prize in JTTP 2019 from the Canadian Electroacoustic Community (CEC), 3rd place in SIME competition (Lille University), the Marcelle Prize (Faculté de Musique de l’Université de Montréal) in 2019 and the 3rd Hugh Le Caine Prize (SOCAN Foundation Awards for Young Composers) in 2017.

Nicolas BOULÉ — Préambule (6:55 / 2020)

Préambule est ironiquement la dernière réalisation de mon parcours scolaire. Il s’agit d’une pièce qui rassemble un peu tout ce que j’ai appris sur la composition acousmatique pendant ces trois dernières années. Néanmoins, elle représente pour moi la prémisse de ce qui s’en vient dans les prochaines années : une esthétique de glitch, mêlant synthèse, prise de son et micro-montage, tout en s’intéressant aux évolutions de timbres dans l’espace. Ce sont des éléments qui resteront bien ancrés dans mon processus créatif. Merci à tous pour avoir contribué à forger mon identité artistique. Je finirai cette note de programme en citant une téléréalité poche des années 2000 : « Non c’est pas fini, c’est rien qu’un début, le vrai soleil on ne l’a pas encore vu… »

Nicolas Boulé est un artiste de la rive sud de Montréal et compositeur depuis l’âge de 15 ans. Il commence la guitare acoustique à l’âge de sept ans mais ce n’est qu’au secondaire qu’il se met à la musique plus sérieusement. Il développera des atouts techniques très développés à un jeune âge qui lui permettront de faire des études en jazz au Cégep. Il termine présentement ses études en musiques numériques à l’Université de Montréal où il étudie la composition acousmatique avec des artistes tels que Robert Normandeau, Nicolas Bernier et Ana Dall’Ara Majek.

Owen BOWIE, Marcus GWYN-NEUMANN — Late Train (12:18 / 2020)

The creators of this piece are all fourth year students at Queen’s University in Kingston (Canada). They are a multidisciplinary group from mathematics, film, engineering and commerce programs. Brought together under the mentorship of Matt Rogalsky, they quickly bonded over their passion for creating sound and a shared reverence for the works of Brian Eno. The group is excited to present this live recording of their culminating work, Late Train.

Owen Bowie is an aspiring game designer who recently completed a degree in commerce at Queen’s University. He was born in Toronto before moving to Meaford, Ontario, a small town on the southern shores of Georgian Bay. With his spare time, he loves to experiment with various traditional instruments to create musical compositions that evoke sonic landscapes without being tied to game-specific visual environments.

Marcus Gwyn-Neumann was born and raised in Toronto. He recently graduated from Queen’s University with a Bachelor of Arts in Film and Media and is currently working as a sound designer for The Dark Studio in Toronto. He has played acoustic instruments his whole life — notably violin and guitar — but his interests in music were significantly expanded under the tutelage of Matt Rogalsky at Queen’s University, where he experimented with many different electroacoustic compositional techniques. Marcus is interested in advancing his career in sound design while also continuing to pursue music production and composition as hobbies, side gigs and potential career paths.

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Andrew Bradt — pandemic studies no. 1 (5:57 / 2020)

Andrew BRADTpandemic studies no. 1 (video — 5:57 / 2020)

pandemic studies no. 1 est une pièce technique sans thème, dans laquelle le compositeur a décidé de revisiter un montage méticuleux et l’utilisation de matériaux de base concrets en combinaison avec leurs intérêts récents dans la musique acousmatique générative. Le fondement du travail a été réalisé en utilisant la DAW comme outil de performance pour générer trois passages portés par la texture. Les trois mouvements ont ensuite été embellis grâce à un moyen d’échantillonneurs, un hybride de synthèse additive et FM, et l’arrangement complexe d’autres objets sonores concrets. À la fin de la composition, des groupes d’objets sonores similaires ont été utilisés à la fois comme contrôles et sources pour une synthèse vidéo. Des clichés supplémentaires ont été fournis par la photographe montréalaise Clare Chasse.

pandemic studies no. 1 is a technical piece without a theme in which the composer decided to revisit meticulous editing and the use of concrete source materials in combination with their interests in synthesis and generative acousmatic music. The foundation of the work was realized through using the DAW as a performance tool to generate three texture-carried passages. The three movements were then embellished through a means of using samplers, a hybrid of additive and FM synthesis, and the intricate arranging of other concrete sound objects. Upon completion of the composition, groups of similar sound objects were used as both controls and sources for a for video synthesis. Additional frames of film photography were provided by Montréal photographer, Clare Chasse.

Quel que soit le support, les œuvres d’Andrew Bradt sont réalisées grâce à une combinaison d’improvisation, de programmation d’environnements sonores génératifs et de montage méticuleux des sources dans Ableton Live. L’artiste conçoit des correctifs dans Max/MSP pour créer de la musique générative et de la conception sonore, tout en influençant le processus de génération grâce à l’improvisation avec des interfaces graphiques. De plus, il utilise TouchDesigner pour synthétiser la vidéo en mettant l’accent sur les techniques audio réactives.

Andrew Bradt is an electroacoustic composer residing in Montréal, nearing his completion of the Electroacoustic Studies program at Concordia University. His practices include creating multi-channel fixed-media works, sound design for theatre, as well as live performance. Regardless of the medium, Andrew’s works are realized through a combination of improvisation, programming generative sound environments and meticulous editing of source materials in Ableton Live. The artist designs patches in Max/MSP to make generative music and sound design, while influencing the generative process through improvisation with GUIs. Additionally, he uses TouchDesigner to synthesis video with an emphasis on audio reactive techniques.

Francesca CARANDANG — Atmospheric Transformation (6:48 / 2020)

A repeating soundscape of an outdoor scene, becoming increasingly chaotic at each turn by creatures and dissonant ambiances. Atmospheric Transformation consists of environmental sounds recorded and edited by the composer.

Francesca Carandang is a film student at Queen’s University. She enjoys exploring sounds around her environment and further enjoys editing these sounds with various software. She has had her work played in multiple student concerts over the school year.

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Stephanie Castonguay — Luminiferous Aether (6:19 / 2020)

Stephanie CASTONGUAYLuminiferous Aether (video — 6:19 / 2020)

Luminiferous Aether est une œuvre audiovisuelle qui explore la transformation d’énergie à travers le phénomène de transduction. La pièce sonore est principalement composée de pulsations lumineuses émises d’un écran cathodique, dont la lumière optique est captée et transformée en signaux audibles par des panneaux solaires amplifiés. Le timbre, les rythmes et les textures sont transformés par la modulation des paramètres de l’écran (coloration, contraste et luminosité). Le visuel se révèle dans un jeu de métamorphose continu et propose un univers aux allures de science-fiction. En lien avec la lumière et les technologies désuètes, les images ont été captées par diverses techniques, telles que par un numériseur modifié, des boucles de rétroactions en vidéo analogique et des effets de diffraction de lumière émanant d’un projecteur 8 mm.

Luminiferous Aether is an audiovisual work that explores the transformation of energy through the phenomenon of transduction. The sound piece is mainly composed of light pulses emitted from a cathode-ray monitor converted into audible signals by means of amplified solar panels. The timbre, rhythms and textures are altered by modulating the monitor’s parameters (colour, contrast and brightness). The visual reveals a continuous process of metamorphosis, creating a science fiction-like universe. In connection with light and obsolete technologies, the images have been captured by various techniques, such as a modified scanner, feedback loops from analog video and light diffraction effects from an 8 mm projector.

Stephanie Castonguay est une artiste qui explore la matérialité de nos technologies ainsi que les phénomènes physiques qui s’y rattachent, à travers ses installations cinétiques et sonores. En utilisant l’électronique DIY par une approche pratique et ludique, elle désassemble les pièces mises au rebut pour révéler les phénomènes invisibles et inaudibles de nos technologies oubliées et obsolètes. Son travail a été présenté à Montréal et à l’étranger : Festival International Montréal/Nouvelles Musiques, BIAN, Perte de Signal, Eastern Bloc, Fondation Molinari, Centre Fokal (HT), STEIM (NL). Elle a performé pour les festivals Sight & Sound, PirateBlocRadio, Ibrida Pluri II, Printemps Numériques, Metarythmes, Instruments Make Play (NL), au festival d’art sonore Tsonami (CL), Codes d’Accès, Mutek, Espacio Foondacion Telefonica (PE) et Lux Magna. Elle est membre du centre d’artiste Perte de Signal.

Driven by experimentation, Stephanie Castonguay investigates electronic audio circuitry as a physical process and phenomenon that leaves a palpable, audible trace. Her approach to sound and DIY electronics is playful, practical and organic: she disassembles and repurposes small, obsolete, barely audible machines to reveal the resonance, glitches and random sounds unexpectedly hidden within. Her work has been presented in Montréal and abroad, such as the Festival International Montréal/Nouvelles Musiques, BIAN, Perte de Signal, Eastern Bloc, Fondation Molinari, Centre Fokal (HT), STEIM (NL). She has performed for festivals such as Sight & Sound, PirateBlocRadio, Ibrida Pluri II, Printemps Numériques, Metarythmes, Instruments Make Play (NL), Tsonami Sound Art Festival (CL), Codes d’Accès, Mutek, Espacio Fondación Telefónica (PE) and Lux Magna. She is a member of the artist centre Perte de Signal.

Simon CHIOINI — Maisons couleurs (19:27 / 2016)

Maisons couleurs est issue d’une recherche personnelle du sonore suivant une volonté de transcender l’intimité du quotidien. Ce dessein se réalise en deux temps. D’abord, par la prémisse de l’œuvre qui veut que la prise de son n’ait pas à être nette; elle doit saisir dès l’enregistrement le caractère d’un lieu dans tout ce qu’il a de bruité pour atteindre les détails délicats qui en font l’essence. Par la suite, la synthèse électronique est explorée pour créer des aplats sonores comparables à une palette de couleurs. Intégrés à la composition, ces matériaux de nature abstraite s’opposent à la banalité de la prise de son et y introduisent un caractère musical. Les deux familles de matériaux placent alors le projet en équilibre entre deux pôles : le quotidien ordinaire et sa beauté subtile, puis l’extraordinaire musical qui la transcende. Ainsi Maisons couleurs en revient toujours à cette coexistence de la prise de son et de la synthèse. Leur rapport vacille entre oppositions et complémentarité pour former un parcours dans la continuité. Sur 20 minutes, la pièce fait alterner des sections entre le réel et le musical, le familier et l’abstrait. Dans les passages situés entre les pôles de la prise de son témoin des lieux et de l’électronique comme support musical, les matériaux interagissent par jeux d’imitation et constituent une traversée de l’intime et du sensible. L’amalgame de prises de son banales avec une synthèse électronique chargée dépasse ainsi l’ordinaire du quotidien, puis finalement, l’œuvre en revient à l’intimité de l’instant et à sa beauté délicate.

Maisons couleurs is the result of a very personal inquiry of sound, in pursuit of a desire to transcend the intimacy of everyday life. This design is carried out in two stages. First, through sound recording and the idea that a recording does not have to be pure or clean, but that it must capture the character of a space in all its noisiness in order to grasp the delicate details that make its essence. Secondly, through electronic synthesis, which is explored to create voluminous tones comparable to a colour palette. In opposition to the banality of the recordings, synthesis introduces a musical character to the piece. These two elements place the project between two poles: the ordinariness of the everyday and its subtle beauty and the musical extra-ordinariness that transcends it. Maisons couleurs always comes back to this coexistence of sound recording and synthesis. Their relationship wavers between oppositions and complementarity to form a continuous journey.

L’artiste montréalais Simon Chioini (DJ Voilà) est compositeur, DJ, producteur de musique électronique et administrateur des arts. Sa pratique et ses influences sont profondément ancrées par des études en percussion classique, une Maîtrise en composition électroacoustique du Conservatoire de musique de Montréal et une fascination sincère pour l’étrange musique électronique des années 1990 et 2000. En performance, Chioini se produit autant dans les salles intimes de Montréal qu’au sein de festivals locaux et internationaux tels que Mutek, Akousma et Sight & Sound. Créateur prolifique, sa musique paraît sous divers étiquettes. En tant que collaborateur, il aborde fréquemment les milieux de la danse, du théâtre et du cinéma. Il est aussi directeur artistique de Codes d’accès et responsable de la production du Nouvel Ensemble Moderne.

Simon Chioini (DJ Voilà) is a composer, DJ, electronic music producer and art administrator from Montréal. His practice and his influences are deeply anchored within studies as a classically trained percussionist, a Masters in electroacoustic composition from the Montréal Conservatory of Music and a genuine love of the weird electronic sounds of the 90s and 00s. As a performer, Chioini performs for Montréal’s intimate venues as much as for local and international festivals such as Mutek, Akousma and Sight & Sound. His music has been released by a diversity of labels. As a collaborator, he has reached the worlds of contemporary dance, theatre and cinema. He also is art director of Codes d’accès and production manager of the Nouvel Ensemble Moderne.

Simon COOVI-SIROIS — Trois perspectives sur une entropie positive (8:15 / 2020)

Trois perspectives sur une entropie positive s’intéresse au degré d’instabilité et d’imprédictibilité d’un système sonore. Le projet prend racine dans une prise de son de saxophone qui a été dénaturée, fragmentée et reconstruite artificiellement. L’aspect chaotique des dispositifs de traitement utilisés a permis de faire osciller la matière entre les pôles d’inertie / agitation et de continuité / discontinuité. Au final, l’intention est peut-être de faire rencontrer le caractère intrinsèquement discontinu du médium numérique et la nature continue de notre perception.

Trois perspectives sur une entropie positive explores the degree of instability and unpredictability of a music structure. The project is rooted in a saxophone sound recording that has been distorted, fragmented and artificially reconstructed. The chaotic aspect of the processing devices used made it possible to oscillate the sound material between the poles of inertia / agitation and continuity / discontinuity. Ultimately, the intention may be to bring together the intrinsically discontinuous nature of the digital medium and the continuous nature of our perception.

Simon Coovi-Sirois est un artiste sonore et compositeur établi à Montréal. Son travail explore les manières d’esthétiser des ensembles de données (Data sets) sous forme sonore et s’intéresse aux potentialités expressives pouvant émerger de l’utilisation de procédés algorithmiques. Ses œuvres investissent les médiums du son, de la lumière et de la vidéo, se déployant sous la forme de performances, d’installations et d’œuvres acousmatiques. Simon poursuit présentement des études de composition au baccalauréat en Musiques numériques à l’Université de Montréal.

Simon Coovi-Sirois is a sound artist and composer based in Montréal. His artistic approach explores multiple ways to transform data sets into music and focuses on expressive potentialities that can emerge from applying algorithmic processes to sound. His works investigate the mediums of sound, light and video, unfolding in the form of performances, installations and acousmatic pieces. Simon is currently pursuing undergraduate studies in Digital Music at the University of Montréal.

Christophe DAIGLE — Metamorphosis for Strings (6:24 / 2020)

Metamorphosis for Strings est une composition assemblée d’enregistrements traités provenant des deux sculptures sonores du compositeur; le Medulla et le Gigercello I. Les deux instruments, qui peuvent être archer, gratter ou frappés, sont des créations assemblées à partir de métaux et de cordes abandonnées. La « Métamorphose » est utilisée comme un moyen de fusionner deux mondes sonores en une seule unité. Des tons musicaux apparaissent tout au long de la pièce, mais sont souvent brouillées par des éléments spectraux complexes tels que le bruit ou la multicouche, créant une identité diffèrent. La composition se démontre être une œuvre qui présente au public ce que le compositeur peut créer à partir de matériaux rejetés. Metamorphosis for Strings est un fort suivi des deux dernières œuvres du compositeur, Cthulhu et Spinal Forms, qui utilisent principalement la Medulla et le Gigercello I.

Metamorphosis for Strings is a composition arranged out of processed recordings from the composer’s two sound sculptures, the Medulla and the Gigercello I. Both instruments, which can be bowed, scratched or hit, are creations assembled out of abandoned metals and strings. Metamorphosis is used as a way to fuse two dissimilar sound worlds into one unity. Perceptual pitches appear throughout the piece but are often blurred by complex spectral elements such as noise or multi-layering, creating an identity of its own. The composition proves itself by not only showcasing the sound sculpture’s sonic capabilities but by showing the audience what can be created out of rejected materials. Metamorphosis for Strings is a strong follow-up to the composer’s two latest works, Cthulhu and Spinal Forms, which both primarily use the Medulla and the Gigercello I.

Christophe Daigle, également connu sous le nom de Blkk Bones, est un compositeur et multi-instrumentiste de musique électronique. Son style mélange des élément sonores biomécaniques avec des conception sonore magnifiquement conçue. Sa persévérance dans l’industrie de la musique l’a amené à entreprendre de nombreux projets, dont trois EP studio et plus d’une douzaine de compositions musicales originales pour des éditoriaux de mode et des films courts métrages. Ces œuvres incluent le casting de Noah Strapps (Stranger Things), Cole Sprouse (Riverdale), Amber Heard (Aquaman), entre autres.

Christophe Daigle (Blkk Bones) is a Canadian electronic music composer and multi-instrumentalist. His style blends dark biomechanical soundscapes with beautifully crafted sound design elements. His persistence in the music industry has led him to take on many projects, including three studio EPs and over a dozen original music compositions for fashion editorials and short films. Such works include the casting of Noah Strapps (Stranger Things), Cole Sprouse (Riverdale), Amber Heard (Aquaman), among others.

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Alana DeVito — Vacillations Inside (3:03 / 2019)

Alana DEVITOVacillations Inside (video — 3:03 / 2019)

Vacillations Inside is an electroacoustic audiovisual composition that explores instability during the junctures of transition. A nagging recalling of the past spirals around the present while progression urges forward from the inside. This theme is more than an abstraction of the complete creative piece; it embodies the entire creative process, from conception, development and integration to the A/V composition in its entirety. It is an intentional copacetic dialogue between the aural and visual in the creation and presentation of an electroacoustic composition. The careful consideration of the relationship between the audience and the composer drives the entire process, from the initial extraction of raw material from the Doepfer A-100 analog modular system to the careful sound design and final mix. The visualization is a mix of Processing.js, Jitter and the Hydra visual live coding environment, creating a cyclical regeneration of ideas while dismantling the hierarchy between the two mediums.

Alana DeVito is a Montréal-based composer, sound designer, musician, producer and interdisciplinary artist. Their career as a touring and studio musician spans well over ten years, multiple countries and numerous instruments, and has now expanded into new forms and new collaborations in digital arts, film scoring and art installations. In creative A/V installations, compositions and performances, the weaving of “virtual kinetic” soundscapes through vibrant, textural worlds take centre stage while unique, sonic architecture project sweeping narratives. Creative computing intertwines immersive environments while blurring the line between the aural and visual sonic space. Am DeVito has presented their compositions at the Berlin Off-Kultur Festival, Toronto’s Long Winter Festival, Pop Montréal, Sled Island Music Festival, Ypsigrock Festival in Sicily and Vienna’s Freilich Open Arts Series, to name a few. They are currently completing academic studies in Electroacoustics and Computation Arts at Concordia University in Montréal.

Marc-Antoine DIAS — Hope (7:35 / 2020)

Hope représente un combat entre noirceur et lumière. On y retrouve deux types principaux de matériaux, qui sont mis en opposition tout au long de la pièce : des matériaux articulés, représentant la noirceur, ainsi que d’autres plus tramés et toniques, qui ont quant à eux des qualités lumineuses. La pièce suit un arc narratif classique avec ses péripéties et la montée vers un point culminant, avant d’en arriver à un dénouement, ce qui en fait une adaptation électroacoustique d’un récit cinématographique.

Hope represents a fight between light and darkness. It opposes two different types of sound materials: chaotic materials, representing darkness; and tonic, musical materials that have bright and peaceful qualities to them. The piece follows a traditional storyline, with twists and turns leading to the climax, and the fall of events to a resolution. Therefore, Hope is an electroacoustic adaptation of a cinematographic story.

Marc-Antoine Dias est un compositeur et réalisateur originaire de la région de Québec. Guitariste depuis son tout jeune âge, il complète une formation en réalisation audionumérique à l’Université Laval en 2017. Il étudie présentement au baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal. Il s’intéresse aux multiples possibilités que les divers outils de traitement audio offrent aux compositeurs du milieu électroacoustique et est passionné par la création sonore. Sa pratique musicale se concentre particulièrement sur la mise en musique des émotions et autres sentiments plus abstraits.

Marc-Antoine Dias is a composer and producer from Quebec City. He has been playing guitar since he was a child, and completed studies in Digital Audio Production at Université Laval in 2017. He is currently studying Digital Music at Université de Montréal. He is interested by the endless possibilities that audio processing software offers to electroacoustic composers, and has a passion for sound design. His musical practice focuses on representing emotions and more abstract feelings into music.

Benjamin DUPLANTIE GRENIER — Tiva (8:00 / 2020)

Tiva est le résultat d’un processus entamé il y a deux ans. J’avais essayé de composer une pièce à l’aide de la trame sonore du film La planète sauvage de René Laloux. Ce fût peu convaincant. Cette fois-ci, je me mets en tête de composer une pièce inspirée du film mais en empruntant que la voix du narrateur et en créant ma propre trame sonore. La voix est parfois porteuse de sens et parfois une matière sonore. Elle suscite l’écoute réduite lorsque la voix est déconstruite ou lorsque son sens est masqué. Elle sert aussi à ponctuer l’œuvre en marquant certains passages par le sens qu’elle apporte, forçant l’auditeur à créer sa propre histoire. Tiva représente une nouvelle trame sonore, un paysage sonore réinventé qui est le résultat de l’impression que m’a laissée l’œuvre de René Laloux.

Tiva is the result of a process started two years ago, when I had tried to compose a piece using the soundtrack of René Laloux’s film La planète sauvage — it was not very convincing. This time, I set out to compose a piece inspired by the film but using only the voice of the narrator and creating my own soundtrack. The voice sometimes carries meaning and sometimes a sound material. It generates reduced listening when the voice is deconstructed or when its meaning is masked. It also serves to punctuate the work by marking certain passages with the meaning it brings, forcing the listener to create his own story. Tiva represents a new soundtrack, a reinvented soundscape which is the result of the impression left on me by the work of René Laloux.

Benjamin Duplantie Grenier est un producteur de musique électronique montréalais. Très jeune, il découvre la possibilité de créer de la musique sur un ordinateur. Il s’implique rapidement dans des programmes de cinéma au cégep où il jouera très souvent le rôle de concepteur sonore. Il poursuit ses études à l’Université de Montréal en musique numérique où il découvre le monde de possibilités que lui offre la musique électroacoustique. Le processus qui mène à la réalisation d’une pièce acousmatique le passionne et l’inspire à travers différentes sphères de sa production. En parallèle, il est très actif dans la scène hip-hop québécoise et assure la production exécutive pour le groupe Laf à travers laquelle il se permet des productions audacieuses qui laissent entrevoir une nouvelle saveur dans le paysage musical montréalais.

Benjamin Duplantie Grenier is a Montréal-based electronic music producer. At a very young age, he discovered the possibility of creating music on a computer. He involved himself in cinema programmes at CEGEP, where he very often took on the role of sound designer. Continuing his studies at the Université de Montréal in digital music, he discovered the world of possibilities offered by electroacoustic music. The process that leads to the realization of an acousmatic piece fascinates and inspires him through different spheres of his production. In parallel, he is very active in the Québec hip-hop scene, where he oversees the executive production for the group Laf. Such activities give him the opportunity to present audacious productions that offer a glimpse of a new flavour growing in the musical landscape of Montréal.

Erin GEE — To the Farther (9:19 / 2020)

To the Farther is inspired by techniques of ASMR (Autonomous Sensory Meridian Response), featuring hand manipulated objects and closely recorded mouth utterances in order to “trigger” feelings of tingling euphoria in the listener. In imitation of sonic structures I observe in ASMR, I created moments of “silence that listens”, playful imagined moments where I use expectation to build brief climaxes into the piece, as well as imagined moments to listen to the body of the listener in silence. The textured sounds give the listener proximity to objects, my voice and my body as an instrument, and transport these sounds to more musical realms through digital manipulation. The title of this work, as well as the whispered words in this piece, are generated by a neural network, drawing attention to the algorithmic nature of ASMR, a practice of composing sound intended to “trigger” autonomous reactions from human sensory systems.

Articulating feminist-materialist strategies for creation with digital tools, Canadian artist Erin Gee uses human voices in electronic bodies as metaphor for artistic creation. Her work in neural networks, biosignal-driven choral composition, virtual reality, sound sculpture, networked music performance and robotics has been shown at venues such as MacKenzie Art Gallery (Regina, 2020), Toronto Biennale (2019), Elektra Festival (Montréal, 2019), FILE festival (São Paulo, 2019), Cluster Festival (Winnipeg, 2019) and Ars Electronica (Linz, 2018). Gee earned an MFA in Visual Arts from Concordia University in 2014 and in 2020 began studying in the Doctorate of Music (Création et Composition Sonore) programme at Université de Montréal with Nicolas Bernier. Gee is best known for her artistic experiments with human biodata collection and affective interfaces, responsive fields that she probes in order to facilitate an awareness and practice of “embodied algorithmicity”, implicating the viewer as part of a cybernetic system in place.

Rob GILL — (2019,07,16)-23,48,42 - CSB (2019) (10:12 / 2019)

Part of a continuing series of works generated by the software I have written, in its latest iteration, that drives an interactive installation. This one was presented at Electric Eclectics during the summer of 2019. Key to this stage of development was producing truly random results — results obtained by participants in way that entirely prevented them from predicting the outcome. No randomization algorithms were used; white noise, pink noise, Brownian Motion, Monte-Carlo, etc. An important part of the installation is the computer animations that are generated but an equally important part is the audio that populates and is generated by the system. This installation, for which development continues, is meant to serve as a vehicle for audio material and audio composition. Each one is characterized by a different set of source material — a different composition.

Rob Gill has been active as an artist for nearly two and a half decades. His practice embodies many disciplines and fields — audio art, computer programming, mathematics, visual art, computer animation, installation, performance — all employed in the service of a single objective: to use art as the means to study consciousness. Since receiving his BFA from Queen’s University in 1996 with a specialization in painting, Rob has pursued his work as independently as possible from any form of institutional framework as an experiment in independent thought and creative activity. Rob has been exhibiting his work as interactive installations, using audience participation to form non-linear remixes of audio composition and sound work with accompanying computer animations, and to visualize and sonify the data generated by the collective response. Activism plays a crucial role in his work, which seeks to uncover the otherwise hidden prejudices, blind spots and colonialist impulses deeply embedded in our social fabric.

Véronique GIRARD — Drown Me in Sunlight (7:50 / 2020)

Drown Me in Sunlight, opposition entre submersion intrusive et atmosphère brillante. Cette pièce, créée à partir d’extraits de voix humaine et animale, navigue entre la perte de contrôle associée à la noyade et la sensation d’ouverture énergisante que produit la lumière du soleil. Plus le temps avance, plus l’agent externe vient prendre le dessus sur la matière ambiante jusqu’à l’imprégner complètement.

Véronique Girard est une artiste visuelle, compositrice et vocaliste de Montréal, dont les œuvres ont été présentées internationalement, notamment au Canada, au Portugal, en Norvège, aux États-Unis, au Brésil, en Égypte et en Iran. Elle s’intéresse aux différents aspects de la représentation d’environnements sonores et musicaux sous forme d’imageries visuelles en créant notamment des partitions graphiques animées, ou bien des œuvres visuelles guidées par l’univers sonore. Ses œuvres les plus récentes explorent les relations entre la musique, la voix et le mouvement.

Véronique Girard is a visual artist, composer and vocalist based in Montréal whose works have been presented internationally in Canada, Portugal, Norway, United States, Brazil, Egypt and Iran. She is interested in the various visual interpretations of sonic environments. Girard creates animated graphic scores and other visual works guided by sounds. Her most recent works focus on the relationships between music, voice and movement.

Roxanne Melissa GUERRA-LACASSE — TASCAF (11:00 / 2019)

Plongez dans l’univers de ma sensualité. Je vous ferez découvrir mes sensations que je ressens à l’intérieur de mon corps; ce qu’on appelle l’amour. En espérant que ma pièce vous transmette du bonheur.

Dive in my sensuality universe of love. I wrote TASCAF in my heartbreak time and want to share my feeling of that love I lost after my ninth years cycle life.

Née à Greenfield Park ayant baignée dans les cultures aztèques, mexicaine, italienne et québécoise, Roxanne Melissa Guerra-Lacasse une façon de voir la vie propre à elle. Elle fait de la musique depuis qu’elle a cinq ans, piano, cours de chant, flûte à bec, xylophone, guitare, trombone, clarinette… Elle qui a grandit avec le «3web» dans la génération 90, elle aimait beaucoup jouer à l’ordinateur : surtout les jeux musicales. Elle avait l’impression d’être Mozart, même si elle ne savait pas c’était qui… Elle faisait beaucoup de sports aussi (patin, danse, cheerleading). Elle adorait improviser, adorait le théâtre et la cuisine. Cette amoureuse des Arts, étudier les vibrations aujourd’hui et la métaphysique, elle suit le parcours des plus grand compositeur de l’histoire bien décider à en faire partie.

Born on the south of Montréal, Roxanne Melissa Guerra-Lacasse grew up in a cultural mix of Mexican, Italian and Québecois foods. People said she was the special one because she had her own vision of life. She began music at five years old, before that her dad and mother sang songs to her every night and day, and gave her the opportunity to play pans in the kitchen. She also took piano, voice, trombone and clarinet lessons, and more. She liked to play on the computer, especially musical games, and had the impression that she was good at it. She was doing a lot of sport too. She loves to improvise and also loves theatre and cooking. This arts lover studies vibrations today and is determined to start a revolution of ARTS.

Timothy ISHERWOOD — Aquila (3:28 / 2019)

Aquila is the third track on Solar Panels on the Moon (vinyl release Spring/Summer 2020, FG01). Solar Panels on the Moon, the first work released under Isherwood’s new moniker sir o sir, is a collection of restrained, yet poignant ambient soundscapes. Meditative field recordings permeate throughout the album. Whether Athenian buskers or Polish street bazaars, ambient sound splices with the weight of visceral, droning chords. The radiance of classic analogue synthesizers lends warmth and gravity to the otherwise transitory album. Elsewhere, affecting compositions, like Areopagus and Mintaka, use a variety of found instruments to further highlight the collection’s ambiguities. The album, which features eight original pieces, is a meditation on the inevitable dissolution of earth’s resources and its singular solution, which remains shrouded in simplicity.

sir o sir is the alias of composer and sound artist Timothy Isherwood. An academically trained pipe organist and pianist, Isherwood uses diverse sources such as resonators, experimental microphones, spatialized sound and synthesizers to navigate soundscapes at once summoned and subjective. Isherwood is the co-founder of the Berlin-based Famous Grapes label, and the editor and content creator for the experimental art and music publication 20 Seconds magazine.

Jeremie JONES — Wóz no. 10 (6:01 / 2017)

Œuvre acousmatique qui dépeint un voyage imaginaire entre Bialystok et Cracovie. À la tombée de la nuit dans le wagon no. 10 faiblement éclairé, le train traverse les paysages brumeux de la Pologne. Le silence entre les passagers est rempli par les craquements et grondements de ce vieux train daté de l’ère communiste. Wóz no. 10 explore les transitions entre les différents moments significatifs de notre vie, entre les sons, leurs morphologies et leurs affects poétique. La notion d’espace, de plans différents et de temps faisaient partie de mes considérations. La partie centrale est en contraste avec son caractère plus dépouillé et agit comme un moment de stabilité. Pour la dernière section, nous revenons ensuite à l’agitation et à l’accumulation finale.

Acousmatic work exploring an imaginary trip between Bialystok and Krakow. It’s night-time, subdued light in the train car number 10. Passing full speed through the misty Polish countryside. Silence between the passengers filled with the crackling and rumbling of this old car dating from the communist era. Wóz no. 10 explores the transitions between the different significant moments of our lives, between sounds, their morphologies and their poetic affects. The notion of space, of different plans and time were part of my considerations. The central part contrasts with its more stripped character and acts as a moment of stability. We then return to the agitation and accumulation of the final section.

Compositeur et musicien de Montréal, Jeremie Jones explore le point de rencontre entre la musique acoustique et électronique. Il a étudié la musique à l’Université de Montréal et au Conservatoire de Musique de Québec. Il a collaboré avec la danse, la vidéo et le théâtre. Comme musicien, il a enregistré 20 albums et a présenté plus de 500 spectacles au Canada, États-Unis, Angleterre, Écosse, France, Italie, Slovaquie, Allemagne, Autriche et Haïti. Il a participé aux festivals tels que BEAST FEaST, Up to Date, NYCEMF, Festival International de Jazz de Port-au-Prince, Nuit Blanche de Montréal, International VideoMusic Festival, Boston New Music Initiative, Celtic Connections, Out to Lunch, Phenomena, Blue Skies Festival, Festival de musique de Créations, Atlin Music Festival, Francopholies de Montréal, Envol et Macadam, People Arts Festival, Deep Roots Festival, Festival de Lanaudière, Festival International du Domaine Forget.

Composer and musician from Montréal, Jeremie Jones’ work explores the intimate meeting point of acoustic and electronic music. He studied music at Université de Montréal and at the Conservatoire de Musique de Québec. He has collaborated with dance, video and theatre. As a musician, he has recorded 20 albums and toured over 500 shows in Canada, USA, England, Ireland, Scotland, France, Italy, Poland, Slovakia, Germany, Austria and Haiti. He has participated in festivals such as BEAST FEaST, Up to Date, NYCEMF, Port-au-Prince International Jazz Fest, Montreal’s Nuit Blanche, International VideoMusic Festival, Boston New Music Initiative, Celtic Connections, Out to Lunch, Phenomena, Blue Skies Festival, Festival de musique de Créations, Atlin Music Festival, Francopholies de Montréal, Envol et Macadam, People Arts Festival, Deep Roots Festival, Festival de Lanaudière and Domaine Forget International Festival.

Marc-André LABELLE — Viande à chien (7:19 / 2019)

J’ai voulu traduire l’expression « Viande à chien! » du mythique personnage Séraphin Poudrier en musique. L’onomastisme séraphin est employé au Québec pour dénoncer un individu avare et sans pitié. J’ai voulu faire transparaitre la médiocrité du personnage par l’utilisation de matières crasseuses. On retrouve dans cette pièce des sons créés à partir de chiens qui grugent sur des ossements, de scie à chaine, de bourdonnement de moto et d’éclats de verre. Viande à chien se déploie dans le temps comme toutes bonnes soirées qui se termine au bar du coin devant un groupe de métal qui joue trop fort.

I wanted to translate the expression “Viande à chien!” of the mythical character Séraphin Poudrier to music. Seraphin is a name used in Québec to denounce a stingy and ruthless individual. I wanted to show the mediocrity of the character through the use of filthy materials. In this piece, we find sounds created from dogs chewing on bones, chain saws, motorcycle humming and shards of glass. Viande à chien unfolds over time like all good evenings that end at the corner bar in front of a metal band that plays too loud.

Marc-André Labelle est un artiste sonore et un musicien qui est originaire d’une localité sise entre Montréal et Ottawa. Son art s’exprime par le biais de différents média et styles, de la performance à la musique instrumentale et aux installations sonores. Ses œuvres se caractérisent souvent par la fusion de l’art bruitiste, de l’électroacoustique et du post-rock. Son travail et sa recherche portent sur le rapport énergétique et organique que peuvent partager ces différents genres. Toujours à la recherche de nouvelles matières, il travaille à partir de captations sonores expérimentales et issus d’instruments électriques. Il est présentement bachelier en musiques numériques de la faculté de musique de l’Université de Montréal, où la majorité de ses œuvres électroacoustiques et interactives ont été composées.

Marc-André Labelle is a sound artist and musician who hails from a community located between Montréal and Ottawa. His art expresses itself through different media and styles, from performance to instrumental music and sound installations. His works are often characterized by the fusion of noise art, electroacoustics and post-rock. His work and research focuses on the energetic and organic relationship that these different genres can share. Always in search of new materials, he works from experimental sound recordings and from electric instruments. He currently holds a bachelor’s degree in digital music from the Faculty of Music of the Université de Montréal, where the majority of his electroacoustic and interactive works have been composed.

Mathieu LACROIX — Quasar (25:48 / 2020)

Using the latest technology does not make music modern or even part of the digital wild. The problems we face today are not as much on the technological side, but about how we address æsthetic issues. The technology (and its speed) has changed, but the poietics and æsthetic questions have stayed the same. Perhaps it is time we try to answer them? What does humanity mean in music and, connected to this, what is contemporary? Music (and art) cannot reflect upon the human condition if it is only beautiful, only ugly, only conceptual, only sensual, only composed, only improvised, etc. These possibilities for hybrid ecologies between electroacoustic and acoustic have interested me for many years. I feel that they are of our times, showing both the real and unreal. It shows us a hybrid in the same way as transhumanism. It shows us the possibilities and limits of our future.

Mathieu Lacroix is a Canadian-born composer, producer and sound programmer. In 2010, after years of playing drums in several bands, he moved to the medieval capital of Norway, taking one year to learn the language before starting a bachelor’s and later a master’s in Music Technology at NTNU. He has studied composition with some of Norway’s leading composers, such as Terje Bjørklund, Henning Sommerro and Ståle Kleiberg, and has studied electronics with the like of Øyvind Brandtsegg, Trond Engum and Andreas Bergsland. He has worked as a composer, producer, sound technician and sound designer with many different groups and artists, such as Kammerkoret Aurum, Terje Bjørklund, Kaija Saariaho, Trondheim Symfoniorkester and Manes. He currently holds the position of PhD Candidate at NTNU, working in the field of mixed music and exploring the influence between electronic and compositional processes in contemporary music.

Joel LAVOIE — Souvenirs Intermittents; Addendum (18:47 / 2020)

Composition en deux mouvements, Souvenirs Intermittents; Addendum est une ode à l’errance, une dérive dans des paysages imprécis où l’on dessine nous même les rues et chemins. C’est un appel à la redécouverte de notre environnement intérieur et collectif. L’idée vient de ces moments de contemplations dans une foule où les vertiges sont beaux et confortables.

This piece in two movements is an ode to errance, drifting through indefinite landscapes where we can draw our own paths. It is a call to rediscover our inner and collective environment. The idea came from these moments of contemplations in a crowd where vertigos are beauty and comfort.

Joël Lavoie est un compositeur noise / ambient / electro de Montréal et ce, depuis qu’il a conscience. Très sensible à son environnement, sa musique allie les paysages sonores qui l’entourent à la déraison des parasites électroniques et instrumentaux. Le tout avec une intensité comparable à une rage de dents ou une balade en téléphérique. Improvisateur, performeur et artiste sonore il a aussi fait des conceptions sonores pour différents spectacles de danse, poésie et théâtre. Sa musique l’a amené à jouer à Montréal, au Royaume-Uni et en France.

Joël Lavoie is a Montréal-based noise / ambient / electro music composer and has been for as long as he can remember. Very sensitive to his environment, his music allies the soundscapes that surrounds him with the unreasonableness of electronic and instrumental parasites. All of this made with the same intensity of a toothache or a promenade in a gondola. Improviser, performer and sound artist, he has made sound conceptions for dance, poetry and theatre shows. His music has brought him to play in Montréal, the United Kingdom and France.

Christophe LENGELÉ — Parmegiani meets SuperCollider (15:47 / 2020)

Cette performance, qui a été spatialisée sur un dôme de 16 haut parleurs plus 4 subs, a été enregistrée en stéréo (en arrière de la salle, avec un mix de la console). Elle a été réalisée à partir d’un programme d’improvisation spatiale que je continue à développer moi-même sur SuperCollider depuis 2011, nommé Live 4 Life. J’ai inséré dans mon programme de performance spatiale trois œuvres de Bernard Parmegiani, en l’occurrence De Natura Sonorum, Rêveries et l’Enfer de Dante, que j’ai classées et découpées en plus de 1700 fichiers sons. J’ai ainsi ré-agencé et trituré cette matière sonore, notamment via les vitesses de lecture et de multiples effets décorrélés.

PS : Si vous voulez la paix, il faut nous aider à sortir de l’enfer. Après l’enfer, j’aimerais un jour pouvoir parler longtemps du paradis.

This spatial sound performance is based on a custom tool, called Live 4 Life, which the author has been developing in SuperCollider since 2011, in order to play the place and the music at the same time. The primary sonic source consists of more than 1700 sound samples taken from some Parmegiani records, i.e. De Natura Sonorum, Daydreams and Dante’s Inferno. The form of the performance tends to look like life experiences, which can oscillate slowly or suddenly between sweetness and violence, intense moments and periods of boredom and sadness.

PS: If you want peace, you have to help us get out of hell. After hell, I wish on day I could talk about paradise for a long time.

Actuellement étudiant en doctorat en composition et création sonore à l’université de Montréal, son domaine d’activité et de recherche englobe la spatialisation sonore, la composition et performance électronique, et plus particulièrement le développement d’outils et d’interfaces audio expérimentaux en temps réel sur des plateformes open source telles que SuperCollider. Après avoir étudié l’économie et le droit et travaillé en tant qu’analyste marketing dans des compagnies internationales durant quelques années, Christophe Lengelé a décidé de quitter le domaine commercial pour reprendre des études en composition électroacoustique. Il cherche à réunir les sphères de la composition et de l’improvisation spatiales, en se focalisant depuis 2011 sur le développement d’un outil numérique de performance spatiale sur SuperCollider, afin de jouer du lieu et de la musique en même temps.

Currently studying in a Doctorate in Music (composition and sound design) at Université de Montréal, Christophe Lengelé’s field of activity and research brings together spatial sound design, electronic and electroacoustic composition and performance with a special focus on the development of live experimental audio tools and interfaces built from open source software. After studying law and economics and working as a marketing and market analyst in international companies for a few years, he quit the business field in 2006 and returned to studies to be trained in electroacoustic composition and obtained a Master of Arts in computer music. He seeks to bring together the spheres of composition and improvisation and focuses on performing variable spatio-temporal open sound pieces with a global custom live tool, which he has been developing regularly in SuperCollider since 2011 in order to play the place and the music at the same time.

Michael LUKASZUK — Fernando (10:55 / 2020)

Fernando is a suite of electroacoustic miniatures for classical guitar and stereo fixed media. The piece is explores the manner in which electroacoustic music can converse with and contextualize older music. In this case, I took studies by the Classical era guitar composer Fernando Sor. These works do not simply provide a sort of electronic accompaniment. It’s an effort to compose with and “out” of Sor’s music. The suite consists of the following movements:

1. Particles (Study in A, op. 6, no. 6)
2. Cloud (Study in D, op. 35, no. 17)
3. Concertare (Study in F, op. 31, no. 21)
4. Window (op. 35, no. 22)
5. Pulse (Study in C, op. 35, no. 13)
6. Freeze (Study in Em, op. 6, no. 11)

Michael Lukaszuk is a Canadian composer, laptop performer and programmer based in Cincinnati (Ohio). He is currently pursuing a DMA in Composition at the University of Cincinnati, College-Conservatory of Music, where he studies with Mara Helmuth. Michael holds a degree in composition from the University of Western Ontario. His music has been performed at events such as the Toronto International Electroacoustic Symposium, the SEAMUS National Conference, the New York City Electroacoustic Music Festival, Electronic Music Midwest and New Music Edmonton’s Now Hear This Festival of New Music. In 2015, Michael received 1st Prize in the SOCAN Foundation’s Hugh Le Caine Awards for electroacoustic music. He is the director of the Cincinnati Composers Laptop Orchestra Project (CiCLOP).

Antoine LUSSIER — Attendre l'inopiné (10:10 / 2020)

Attendre l’inopiné explore la notion d’interférences au sens propre et figuré du courant électrique à l’éloquence interne des sens. Attendre l’imprévu sans l’attendre, rien n’arrive pour rien, tout arrive pour tout. Un monde d’imprévus que nous voulons toucher d’un son, interférence contre nous-mêmes, tel l’artéfact sur une bande. J’ai tenté de révéler l’inopiné en essayant de créer de fausses attentes dans ma pièce, afin que la richesse du caché puisse se dévoiler tôt ou tard.

Antoine Lussier se passionne pour les ondes depuis son plus jeune âge. Il enchaina durant plusieurs années des tournées internationales avec son groupe Ion Dissonance, mais également au sein de formations pop rock, hip hop, blues et tzigane. Actuellement ingénieur du son et producteur, allant de la réalisation à l’enseignement, il sollicite cette aventure musicale en œuvrant dans la composition acousmatique.

Jaian MASCOTTO — Helter Skelter (5:59 / 2019)

Helter Skelter is an electroacoustic piece that utilizes a single MIDI file duplicated and spatialized throughout 40 different virtual instruments. The instruments include synths, guitars, basses, drums, percussion and pianos. The tempo of the composition is in a continuous glissando throughout the entire piece, varying from 5 bpm all the way to 999 bpm. This forms a chaotic piece whose sound objects are in constant flux.

Chip Machine is a Chiptune and electroacoustic music project founded by Jaian Mascotto in November 2014. It incorporates different sources such as 8-bit textures and modular synth as well as noise. During the summer of 2019, Chip Machine released an extended play entitled Laptop Orchestra. With a total of five songs, it was inspired by Jaian’s experience as a member of the Concordia Laptop Orchestra (CLOrk). His piece Helter Skelter was one of the compositions from that extended play.

Jesse Frank MATTHEWS — Log Driver Error (2:17 / 2019)

Log Driver Error a été fabriquée à partir de deux ingrédients simples : un enregistrement sur le terrain que j’ai fait du défilé annuel de vin depuis la fenêtre de mon appartement dans ma ville natale et mon fidèle ancien échantillonneur. L’enregistrement initial a été capturé en stéréo et le travail final doit également être écouté en stéréo. La prémisse de la pièce est de réinterpréter un classique canadien, Log Driver’s Waltz, dans un domaine où l’industrie du bois souffre et où la confusion autour de son avenir persiste.

Log Driver Error was made from two simple ingredients: a field recording I made of the annual wine parade from out my apartment window in my hometown and my trusty old sampler. The initial recording was captured in stereo and the final work should be listened to in stereo as well. The premise of the piece is to reinterpret a Canadian classic, Log Driver’s Waltz, in an area when the timber industry is suffering and the confusion around its future lingers at a stand still.

playing music since sixteen in bands, attended NSCAD University in 2003 and graduating in 2008 it was during this period visual art and music formed at sincere bond. Always looking for something genuine, organic, jarring and engaging. This is the art I want to present, with ease.

Frisoli MÉLANIE — Le chant de la machine (12:48 / 2020)

Le chant de la machine est une exploration numérique. Je suis partie à la recherche de matériaux sonores avec un seul enregistrement de quelques secondes de silence numérique. Grâce à des réglages extrêmes, du son s’est échappé et là, j’ai tout fait. Tous les réglages que je n’avais jamais tentés, tous les outils que je n’avais jamais osé contrarier. Trois filtres résonants et une dizaine de réinjections hasardeuses, j’avais braqué une banque de sons. Finalement, malgré cette bagarre sanglante entre la machine et moi, il en est sorti du velours. Un paysage sonore électronique troublé, tantôt course-poursuite erratique, tantôt face-à-face contemplatif, a pu prendre corps. Il fut intéressant de sonder ce que la machine était capable de produire. A-t-elle des choses à me dire quand elle ne me comprend plus? Puis-je lui faire perdre le contrôle?

Je n’ai pas eu de réponse claire, elle n’a pas parlé.

Mais elle a presque chanté.

The Song of the Machine [Le chant de la machine] is the result of an exploration of the infinite limits of technology. I went in search of sound materials with, in all and for all, a recording of a few seconds of digital silence. Thanks to feedbacks and extreme settings, sounds escaped. I caught them as I could, and then I did everything. All the tweaks I’d never tried and all the tools I had never dared to thwart. Finally, in spite of the bloody fight between the machine and me, velvet and charm appeared. A disturbed electronic soundscape — sometimes an erratic chase, sometimes contemplative face-to-face — could then take shape. It was interesting to probe what the machine is capable of producing. Does it have things to tell me when it no longer understands me? Can I make it lose control?

I didn’t get a clear answer, it didn’t speak.

But it almost sang.

Originaire du nord-est de la France, contrée industrielle autrefois prospère, Mélanie Frisoli, compose depuis presque vingt ans. Durant ces années, elle a parcouru le monde pour se produire sur scène ou enregistrer des disques (elle a sorti six albums sur différents labels indépendants entre 2003 et 2016). Guitariste et auteur d’abord, électron libre de la « nouvelle scène française », elle a reçu plusieurs prix comme le prix SACEM au Printemps de Bourges. Elle a aussi écrit trois livres de “fausse poésie”. Cette passion pour les mots s’est ensuite transformée en passion pour le son et ses abstractions. C’est à Montréal qu’elle s’initie aux techniques de production audio, ce qui lui permet de réaliser différents projets sonores. Entourée de professeurs talentueux (Robert Normandeau, Nicolas Bernier), elle se lance dans une carrière de musique acousmatique avec un penchant pour les paysages sonores, qu’ils soient réels ou fantasmés, et la diffusion multiphonique.

Originally from north-eastern France, a formerly prosperous industrial region, Mélanie Frisoli has been composing for almost twenty years. During these years, she traveled the world to perform on stage or record records (she released six albums on different independent labels between 2003 and 2016). Guitarist and author first, free electron of the “new French scene”, she has received several prizes such as the SACEM prize at the Printemps de Bourges. She has also written three books of “false poetry”. This passion for words then turned into a passion for sound and its abstractions. It was in Montréal that she learned about audio production techniques, which enabled her to carry out various sound projects. Surrounded by talented teachers (Robert Normandeau, Nicolas Bernier, etc.), she embarked on a career in acousmatic music with a penchant for soundscapes, whether real or fantasized, and multiphonic diffusion.

Xavier MÉNARD — Chasses inouïes (9:12 / 2018)

Cette pièce met en relation l’écholocalisation utilisé par les chauves-souris et notre système de télécommunication. Dans les deux cas, les ondes sonores font parties du registres des ultrasons, ce qui les rends inaudibles pour l’oreille humaine. Grâce à des dispositifs, il est possible d’enregistrer les ondes et de les transposer dans notre registre d’écoute. La pièce met en scène une première période de chasse orchestrée par les chauves-souris et l’utilisation de leurs sonars pour communiquer et localiser leurs proies. La deuxième période de chasse est représentée par la conquête des ondes électromagnétiques qui tentent de transmettre leurs messages malgré plusieurs interférences créées par l’omniprésence des signaux et du bruits électroniques.

Merci spécial à Antonin pour la banque de sons des sonars de chauves-souris.

Xavier Ménard est un compositeur montréalais. Il forme un duo avec Camille St-Amand depuis 2017. Leur installation On/Off (1.0) est exposée dans le cadre du festival Art Souterrain à l’Université de Montréal en mars 2017 ainsi qu’au poste audio du Centre Clark en mai-juin 2018. Leur installation Telharmonium 2.0 est exposée au FIMAV 2019. En 2017, il lance son album Tensions bien tempérées sur la maison de disque montréalaise Kohlenstoff Records. Il est lauréat du 5e prix à l’édition 2017 du concours Jeu de temps / Times Play (JTTP) décerné par la Communauté Électroacoustique Canadienne pour sa pièce Fragmentation(s). Sa pièce Chasses inouïes a remporté le 2e prix Hugh Le Caine dans le cadre de l’édition 2018 du concours de la Fondation Socan. En octobre 2018, sa pièce États altérés, composée pour l’Ensemble d’oscillateurs de l’Université de Montréal, paraît sur le premier album dédié à l’ensemble sous l’étiquette LINE.

Xavier Ménard is a Montréal-based composer. In spring 2017, he developed a sound installation project with designer Camille St-Amand that was inspired by his previous work On/Off (1.0). This installation was exposed during the Festival Art Souterrain at the Université de Montréal as well as at the Clark Center Audio Station in May-June 2018. In 2017, he released Tensions bien tempérées with the Montréal-based label Kohlenstoff Records. He is the winner of the 5th prize at the 2017 Jeu de temps / Times Play (JTTP) competition, awarded by the Canadian Electroacoustic Community for his piece Fragmentation(s). His piece Chasses inouïes won 2nd prize Hugh Le Caine in the 2018 edition of the Socan Foundation contest. In October 2018, his piece États altérés, composed for the Oscillator Ensemble at the Université de Montréal appears on the first album dedicated to the ensemble with the label LINE.

Anne-Sophie MONGEAU — Lengths III (7:17 / 2020)

Lengths III est une itération sur l’idée de grandeur, d’échelle, et des mesures que nous (comme humains) sommes prêts à prendre, des distances que nous sommes prêts à parcourir, afin de ressentir une connection plus profonde et plus proche de la nature. Il s’agit d’une exploration des émotions qu’il est possible de ressentir lorsque l’on se soumet et s’abandonne à son environnement, parfois communicant une sensation de soulagement, parfois une idée de grandeur et à la fois de vulnérabilité face aux forces de la nature, et finalement d’admiration envers notre propre petitesse et insignifiance face à la majestuosité de la nature elle-même. Il s’agit également d’un effort d’exploration du miniature, du délicat et du détail, parallèlement au grandiose, afin de révéler un environnement qui possède plusieurs visages, qui passent trop souvent inaperçus. Cette composition explore les thèmes du changement, de la fugacité, des événements aléatoires et de la qualité de l’éphémère, ayant pour moyens des enregistrements faits à travers le monde.

Lengths III is an iteration on the idea of a sense of scale, and the lengths we (as humans) go to in order to feel a closer, deeper connection with nature. It is an exploration of the emotions one may feel when surrendering to their environment, perhaps communicating now a sense of relief and reward, now an idea of grandeur and vulnerability towards nature’s forces, and finally awe at our own smallness and insignificance in the grand scheme of nature itself. It is also an effort to explore the minute in parallel to the great, the tiny overlooked hidden details just as well as the majestic and the overwhelming, in order to reveal a multifaceted environment, too often unseen and unheard. This composition explores themes relating to change, transience, random occurrences, and the quality of ephemeral, through interwoven field recordings captured around the world.

Anne-Sophie Mongeau est une conceptrice sonore professionnelle qui travaille présentement dans l’industrie des jeux vidéo. Elle possède une passion pour le field recording et explore des techniques d’enregistrement non conventionelles afin de révéler des détails de notre environnement qui nous sont autrement cachés. Elle réside présentement à Stockholm (Suède) et travaille pour Hazelight Studios, mais est originellement de Montréal, où elle à étudié les Musiques Numériques à l’Université de Montréal. Elle a également été de passage à l’Université d’Édimbourg (Écosse), où elle a complété une maîtrise en Design Sonore en 2015.

Anne-Sophie Mongeau is a professional sound designer currently working in the field of videogames. She has a passion for field recording and is curious to experiment with unconventional recording techniques in order to reveal details of the environment that are usually hidden to us. She is currently living in Stockholm, working at Hazelight Studios, but is originally from Montréal, where she studied Music Technology at the Université de Montréal. She completed a Masters Degree in Sound Design in 2015 at the University of Edinburgh (Scotland).

Pauline PATIE PELICAUT — Surtitré (10:17 / 2019)

« Le silence renferme toutes les vérités; la parole porte tous les mensonges. »
—Jacques Ferron

Allié ou traître, le langage musicalise la richesse de la pensée. Combien y a-t-il de possibilité au langage pour dire la même chose? Combien de mots sont-ils nécessaires pour ne rien dire? Le mot est-il seulement capable en son chant d’offrir de la liberté à notre pensée? J’ai exprimé cette idée par la contraction et la détente du son : une représentation formelle de l’articulation des mots, se débattant des méandres de la pensée.

Compositrice française de musique électroacoustique, et anciennement intermittente du spectacle en France, Pauline Patie poursuit désormais sa formation en troisième année au département de musiques numériques de l’Université de Montréal. La ligne qui dirige ses créations est celle de l’immersion : Comment faire en sorte que l’auditeur se perde dans un paysage imaginaire, reflet singulier de sa personnalité…

internal video play
Kasey Pocius — Spaces Within (8:13 / 2020)

Kasey POCIUSSpaces Within (video — 8:13 / 2020)

Spaces Within is a multi-channel A/V performance-installation piece, intended for diffusion over a High Density Loudspeaker Array with optional real-time spatialization. Through the contrast between diffuse and direct spatialized sound and video, and the combination of collected and synthesized materials, this piece explores the portrayal of electronic and synthesized spaces, and the in-betweens created as these spaces are blurred together.

Originally from St. John’s (Newfoundland), audio artist Kasey Pocius grew up experimenting with audio editing and MIDI sequencing software while also pursing classical training in both viola and piano. In late 2014, Kasey began to concentrate more intensively on the creation of digital audio works. Initially, the focus of this work was on more traditional tone-based works, but has since quickly been realigned towards the pursuit of electroacoustic composition, notably through entering the Electroacoustic Studies programme at Concordia University in Montréal.

George RAHI — Circa (4:41 / 2020)

Circa is a composition that merges the vibrant acoustics of the pipe organ with the techniques of electronic and post-digital music. Through computer control of the organ’s pipes and stops, methods to dissociate the timbres of the organ from its keyboard interface are used to conjure extremes of minimal and maximal textures insides the organ’s harmonic design. Cloud-like masses shift and churn through the instrument in an exploration of anomalous sonic terrains. Digital processes further shaped the work through timbral processing.

George Rahi is a composer, sound artist and instrument maker exploring new hybrids between the acoustic, electronic, mechanical and sculptural. He commonly works across a diverse array of interests including electroacoustic music, robotics and large-scale instruments such as the pipe organ and the Indonesian Gamelan. He has produced work for the Western Front, Vancouver New Music, Miscellaneous Productions, VIVO Media Arts Centre and Vancouver Co-op Radio’s Media Arts Committee. He is a founding member of the percussion ensemble Gamelan Bike Bike and art collective Publik Secrets, currently in residence at the Hadden Park Field House, unceded Musqueam, Squamish and Tsleil-Waututh territories, Vancouver (British Columbia).

Jaslyn ROBERTSON — Westall UFO Incident (12:44 / 2020)

Westall UFO Incident is a piece created from analogue synthesizers at Melbourne Electronic Sound Studio — the Korg PS3300 and Buchla modular system. The piece explores an unusual story: in 1966, a UFO was seen by over 200 school students in the south-east suburbs of Melbourne. The soundscape evokes the fear, awe and magic of the strange sighting in a flexible tuning system made up by the composer and improvised on.

Jaslyn Robertson is a Canadian-Australian composer based in Melbourne. An excitement for unusual sounds, alternate tuning systems and new forms of notation draws her to unique instruments including theremin, quartertone flugelhorn and analogue synths. She has composed for world-class performers including Tristram Williams, the Argonaut String Quartet, Landesjugendensemble Neue Musik Berlin and Sydney’s the music box project. Her music has received performances in Germany at the Deutsche Oper and Canada at Toronto Creative Music Lab. Locally, she has had multiple works performed at the Bendigo International Festival for Exploratory Music and Tilde New Music Festival. In 2020 she has received the Monash Animated Notation Ensemble commissioning prize and a commission for Ossicle duo supported by Creative Victoria and City of Melbourne. Jaslyn is a passionate advocate of diversity in the arts and has presented workshops and papers on this topic.

San SAUMUR — Mosta (5:37)

Mosta comprend les sons de certains lieux autour de la méditerranée où les langues sont, pour la plupart, des dialectes arabes. C’est une œuvre qui parle des sons qui sont en danger d’extinction puisque anciens et traditionnels.

Autodidacte en musique électroacoustique.

Haotian SUN — Ambient Dark Zone (5:52 / 2020)

Ambient Dark Zone is a soundscape composition about an adventure into the mysterious realm. Through the use of low and high frequency and four-channel output, this piece aims to create a sense of distance in space. The listeners will feel like traversing with their sense of hearing in a mysterious dark zone, somewhere deep in space or underwater. The primary source materials are rhythmic sounds collected from human activities, nature and electric means, such as cutting up a vegetable or the sound of waves beating the shore. While giving listeners a sense of eeriness and unsettlement, it also arouses curiosity in figuring out where the sounds originated.

Haotian Sun is a Queen’s University undergraduate student currently undertaking a specialization in Media and Performance Production. He has been doing music production for four years, writing his own pop and experimental music. He has also done song covers and helps others to make their original songs.

Alexandre TESSIER — Arawana (15:14 / 2020)

Arawana n’est pas une pièce articulée. La pluie tombe sur Arawana Road dans le village de Naramata en Colombie-Britannique, je me cache dans ma tente afin d’y échapper. Perdu dans mes pensées et bercé par la pluie, je suis conquis par cet endroit où la seule condition pour y être, est de s’y rendre. Bientôt je quitte ma tente et me promène toute la nuit entre les arbres et les sons que cet endroit m’offre. À travers le masque sonore de la pluie, je peux parfois percevoir le son de la chute qui se trouve à proximité. La pièce Arawana tient cette expérience comme fil conducteur lors de sa composition. Le but étant d’offrir une pièce où l’auditeur pourra se perdre dans ses pensées et être parfois surpris ou dérangé par sa nature sonore, qui finalement, lui apportera un calme intérieur.

Alexandre Tessier est un compositeur de musique acousmatique et ambient originaire de Montréal. Il termine, en 2015, une technique d’intégration en multimédia au cégep de Maisonneuve. Il travaillera alors un an dans le milieu de la programmation web avant d’entamer un baccalauréat en musique numérique à l’Université de Montréal qu’il terminera en avril 2020. Alexandre Tessier centre sa création sur l’hybridation de matériaux synthétiques et acoustiques. Il étend également la sphère de ses compétences en y incluant progressivement la vidéo et la performance. En 2019, il inclut la programmation à sa pratique musicale en jetant les bases de son ensemble pour accéléromètres.

Alexandre Tessier is a Montréal composer who focuses his work on acousmatic and ambient music. In 2015 he completed a formation in web and video game programming. After working in this field for a year, he began a bachelor’s degree in digital music at the Université de Montréal, which he will complete in April 2020. Since then, Alexandre Tessier centres his creation on the hybridization of analogue and digital sounds. Supported by different techniques such as video or audio coding, his music aims to create a constantly evolving dystopian landscape.

Georgios VAROUTSOS, Matheos ZAHAROPOULOS — DigiTral (10:03 / 2020)

DigiTral est conceptualisé par la transformation de la société naturelle à la numérisation de la vie humaine. Actuellement, nous sommes à un point médian qui quitte une vie organique à une vie assistée numériquement dans laquelle les deux compositeurs étaient capables de collaborer à travers le monde. Il y a une intrusion délicate des technologies immersives et numériques qui confortent notre voyage dans ce nouveau monde inexploré. En tant que milléniaux et internautes, nous contribuons chacun à travers une variété d’échanges artistiques, en nous appuyant sur les autres rendus de composition. Matheos a composé à l’aide de l’apprentissage automatique pour éclairer ses décisions et les sons générés numériquement. Georgios a composé avec son intuition en ajoutant à partir de ses archives personnelles d’enregistrements sur le terrain du monde entier. Cette pièce présente une expérience sonore avec l’interprétation de sons naturels et numériques qui sont dans un état de suspension actuel. Avec chaque jour qui passe, notre voyage humain est mis au défi sur de nouvelles frontières alors que nous devenons lentement tous des êtres numériques.

DigiTral is conceptualized by the transformation of the natural society to the digitalization of human life. Presently, we are at a middle point that is departing an organic living to a digitally assisted one in which both composers were capable of collaboration from across the world. There is a delicate intrusion from the immersive and digital technologies that comforts our journey into this new uncharted world. Matheos composed using the assistance of machine learning to inform his decisions and digitally generated sounds. Georgios composed with his intuition, adding elements from his personal archive of field recordings from around the world. This piece presents a sonic experience with the interpretation of natural and digital sounds that are in a current state of suspension. With each passing day, our human journey is challenged on new frontiers as we slowly all become digital beings.

Georgios Varoutsos is a sonic artist from Montréal, Canada. He is currently completing his PhD studies in Music at the Sonic Arts Research Centre (SARC) at Queen’s University Belfast (Northern Ireland). He has graduated with a Master’s in Research, Pass with Distinction, in Arts & Humanities — Focus in Sonic Arts at Queen’s University Belfast. He has also completed a BFA with Distinction in Electroacoustic Studies and a BA in Anthropology, both from Concordia University in Montréal. He explores the field of sound through an extensive range of projects and performances. His audio creations derive from different inspirations such as field recordings, digital recordings, amplified sound materials, audio processing, synthesis and experimental techniques. Georgios is merging his various backgrounds of study into research projects comprising immersive audio, sonification, urban arts, sonic arts and socially engaged arts. This has been presented by using sound as a platform for cultural storytelling.

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